Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Médecine douceGuide des plantes médicinales

Comprendre les indications thérapeutiques de l’acérola

Aline Legrand

L’acérola, cerise des Antilles ou de la Barbade, appartient à la famille des Malpighiacées. Répondant au nom scientifique de malpighia emarginata et originaire d’Amérique du Sud, cet arbuste de 3 à 5 mètres de hauteur pousse surtout dans les régions tropicales du Pérou, du Caraïbes et au Brésil. Ses fruits rouge écarlate sont acides, charnus et très juteux.

Traditionnellement, les Indiens d’Amazonie l’utilisent contre les dysenteries, les problèmes hépatiques et intestinaux. Depuis que les Conquistadors l’ont rapportée au 16ème siècle en Europe, elle est devenue une référence pour son apport en vitamine C. Quelles sont ses autres actifs et propriétés en phytothérapie ?

Que contient l’acérola ?

L’acérola contient un cocktail d’actifs stimulants et protecteurs pour l’organisme.
  • une forte concentration en vitamine C (ou acide ascorbique) : la quantité contenue dans un kilo d’acérola est équivalente à celle de 40 kilos d’orange. Celle-ci contribue à consolider les fibres de collagène des tissus et participe au fonctionnement du système immunitaire,
  • des vitamines du groupe B : B1 (thiamine, rôle sur le métabolisme), B2 (riboflavine, responsable de la libération de l’énergie), B3 ( quercitrine également impliquée dans le métabolisme),
  • de la vitamine E : aux très fortes propriétés antioxydantes,
  • des minéraux : calcium, magnésium, essentiels au fonctionnement global du corps,
  • des polyphénols : antioxydants, protecteurs vasculaires,
  • des tétraterpènes : caroténoïdes, antioxydants, inhibiteurs de la prolifération cellulaire.

Quelle est son action médicinale ?

L’acérola est conseillée pour :
  • soutenir le système immunitaire, lutter contre les infections répétées,
  • diminuer la fatigue,
  • ralentir le vieillissement cellulaire,
  • réguler l’insuline,
  • renforcer les os, les dents, la peau.
La capacité de l’acérola à prévenir le risque de certains cancers n’est pas acquise, même si cette plante possède des propriétés qui inhibent la prolifération cellulaire.

Comment l’utiliser en phytothérapie ?

L’acérola peut être consommée :

  • en jus : prendre un verre de 100 ml le matin ou au moment d’un repas par jour. Consommer rapidement car sa durée de conservation est très courte et ce fruit est très sensible à la chaleur.
  • en poudre : 1/2 cuillère à café dans une boisson.
  • en gélule : de 1 à 3 par jour avec un verre d’eau.
  • en comprimé : de 1 à 3 par jour à croquer. risques encourus et les méfiances à son usage

Y a-t-il des précautions à prendre ?

La prise d’acérola est comparable à la prise de vitamine C (ne pas dépasser 4 g par jour sur une durée de 1 mois).
À hautes doses, l’acérola peut aussi provoquer des effets secondaires : brouiller certains résultats d’analyse (mesure de la créatine et du glucose), occasionner des troubles digestifs.

L’acérola peut être à l’origine d’allergies sous forme de jus et de poudre (l’allergène a été ôté des gélules et des comprimés).

Elle est contre-indiquée aux personnes ayant des antécédents de calculs rénaux et en présence de goutte. Des interactions médicamenteuses peuvent se produire avec des anticoagulants.

La prise orale de compléments d’acérola pour renforcer le système immunitaire pendant un traitement contre le cancer est questionnée. En effet, elle pourrait contrarier certaines chimiothérapies : en effet, selon une étude parue dans la revue Free Radical Biology and Medicine, la vitamine C en intraveineuse renforcerait les cellules tumorales et les rendrait plus résistantes aux traitements.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

Avez-vous trouvé cet article utile?
À lire aussi