Le phosphore blanc se présente sous forme d’une masse légèrement jaunâtre ou blanche. Au contact de l’air, cette substance s’enflamme en réaction chimique avec l’oxygène de l’air. La souche Phosphorus est largement utilisée en homéopathie.
Au cours du long processus d’expérimentation et d’observation propre à la méthode homéopathique, en administrant des substances à des volontaires en bonne santé, les premiers chercheurs ont relevé les symptômes que celles-ci provoquaient.
Concernant le phosphore blanc, ils ont noté une grande variété de signes physiques et psychiques. Par la suite, le traitement Phosphorus fut conçu pour traiter des malades présentant ces mêmes symptômes.
Classé parmi les remèdes d’action générale, il a la particularité d’agir sur l’organisme dans son ensemble plutôt que sur un symptôme précis ou une zone corporelle. Les traitements de cette famille influencent l’état général en stimulant les capacités d’autoguérison et en agissant sur l’équilibre émotionnel du malade. Polyvalents, ils peuvent traiter une variété de symptômes hétérogènes.
Dans quels cas utiliser Phosphorus ?
Voici la liste des pathologies que Phosphorus peut traiter :
- troubles ORL : laryngite provoquant une sensation de brûlure au thorax, extinction de voix, enrouement,
- troubles digestifs : gastrite, gastro-entérite,
- hémorragies : métrorragie (utérus), ménorragie (règles abondantes), saignement des gencives et du nez, hémorragie rétinienne,
- anémie : suite à une hémorragie,
- troubles circulatoires : insuffisance veineuse au niveau des jambes, prévention des AVC,
- vertiges : de la personne âgée accompagnés de fringale,
- troubles cardiaques : insuffisance cardiaque,
- troubles nerveux et de l’humeur : insomnie, hypersensibilité aux bruits et à la lumière, état d’excitation suivi d’un état dépressif brutal accompagné d’angoisse.
Le traitement Phosphorus est indiqué lorsque les symptômes :
- s’améliorent avec le sommeil, les boissons froides, à la chaleur, dans une ambiance réconfortante,
- empirent au froid, la nuit, par temps orageux et sous émotions fortes.
Comment l’utiliser correctement ?
Ce traitement existe dans une grande variété de formes galéniques : granule et dose de globules, à base de saccharose ou de lactose, solution hydro-alcooliques en gouttes et ampoule et poudre mélangée à du lactose.
Il ne présente pas de contre-indication ou d’effets secondaires. Il est préférable d’éviter de le prendre pendant les repas ou en même temps que du café, thé, tabac.
Les remèdes homéopathiques, plus encore les remèdes généraux, prennent en compte le patient dans sa globalité et son profil émotionnel. Les malades les plus réceptifs à Phosphorus sont hypersensibles et souffrent de douleurs brûlantes. Ce sont des personnes affectives, facilement découragées par la pression et la fatigue. Elles se montrent volontiers anxieuses. Les posologies sont toujours individualisées.
Voici quelques exemples de posologies usuelles :
- hémorragies : 5 granules, 9 CH, 3 fois par jour pour saignement des gencives ou d’une plaie ; toutes les 10 minutes pour saignement nasal ; 1 dose au début des règles pour les ménorragies. Prévention des hémorragies rétiniennes, 1 dose hebdomadaire de 9 CH pendant 6 mois. Phosphorus peut être associé à China rubra (notamment contre l’anémie).
- laryngite et toux sèche : 5 granules, 9 CH, matin et soir. Au moment des quintes de toux, renouveler la prise de 5 granules.
- gastrite : 5 granules, 5 CH, chaque jour.
- gastro-entérite : 5 granules, 9 CH, toutes les heures puis revenir à 1 dose quotidienne pendant 3 jours.
- insuffisance cardiaque : 5 granules quotidiennes, 5 CH.
- troubles veineux : 1 dose, 9 CH, par semaine pendant 6 mois.
- vertiges : 3 granules, 9 CH, 3 fois par jour.
- état d’excitation avant phase dépressive : 1 dose, 30 CH, une fois par semaine durant 4 mois.
Même si Phosphorus se présente comme un puissant traitement d’action générale, certains des symptômes peuvent être graves et il est souhaitable de consulter un médecin homéopathe.
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.