Natrum sulfuricum : contre les troubles associés à l’humidité et aux traumatismes crâniens
Les souches utilisées en homéopathie ont des origines multiples. Elles sont majoritairement obtenues à partir des plantes. D’autres sont d’origine animale, minérale ou chimique par voie de synthèse. Le Natrum sulfuricum fait partie de ceux-là. Sa souche est obtenue à partir de sulfate de sodium anhydre, une poudre blanche qui a la particularité d’absorber l’humidité et de bien se dissoudre dans l’eau. Elle est utilisée pour fabriquer du carton et du papier.
L’usage du sulfate de sodium anhydre en homéopathie remonte aux origines de cette approche thérapeutique. Les premiers homéopathes ont expérimenté cette substance sur des personnes saines volontaires et ont observé des troubles associés à l’humidité et à la rétention d’eau ainsi que des maux de tête et une sensibilité exacerbée avec les éléments extérieurs. Ces manifestations basées sur des observations anciennes ne sont pas validées par la médecine conventionnelle. Néanmoins les praticiens en homéopathie prescrivent encore, dans certains cas, une dilution de sulfate de sodium anhydre, appelée Natrum sulfuricum, pour traiter des troubles du même type et accélérer le processus d’autoguérison.
Quelles sont les circonstances d’utilisation de Natrum sulfuricum ?
Les principales indications thérapeutiques pour ce remède sont :
- les conséquences d’un traumatisme crânien : céphalées migraines, irritabilité et sensibilité émotionnelle associées,
- les rhumatismes : raideurs et douleurs articulaires manifestées pendant l’hiver et par l’humidité,
- les troubles digestifs : entérocolite provoquée par le froid humide, diarrhée matinale aggravée par la consommation de fruits et de légumes,
- les troubles ORL : rhume, rhinopharyngite, asthme, bronchite déclenchés et entretenus par l’humidité,
- la rétention d’eau : chronique ou durant les règles, œdème, cellulite aqueuse,
- des affections cutanées : eczéma localisé sur les mains déclenché par l’eau calcaire ou trop chaude.
Ce traitement est particulièrement adapté si les symptômes s’aggravent avec le froid humide, notamment lors de déplacements au bord de mer et s’améliorent par temps sec.
Comment employer Natrum sulfuricum ?
Il est disponible principalement en granules, contenant un excipient de saccharose ou de lactose. Les personnes intolérantes à ces substances doivent informer leur médecin.
En homéopathie, le terrain du patient est aussi important que ses symptômes, ce qui rend l’acte de prescription complexe. Chacun malade est unique. Les personnes qui tendent à bien répondre à Natrum sulfuricum ont, non seulement les symptômes présentés, mais aussi une nature sensible, mélancolique, ou irritable et impatiente.
Les posologies les plus usuelles sont, à titre d’exemple :
- entérocolite : 5 granules, 9 CH, matin et soir durant 3 mois.
- bronchite ou rhume : 1 dose de 15 CH en prévention durant la saison humide et en traitement de 10 jours.
- raideur articulaire : 5 granules, 9 CH, tous les soirs pendant 3 mois.
- douleur rhumatismale : une fois par semaine durant toute la saison hivernale 1 dose de 15 CH.
- céphalées : 5 granules, 15 CH, pendant 3 mois.
- eczéma : 5 granules, 30 CH, matin et soir durant 3 mois.
- rétention d’eau : 2 granules, 7 CH, 3 fois par jour.
- œdème cérébral : 3 granules, 7 CH, 3 fois par jour.
Ce traitement ne présente pas de contre indication ou d’effet secondaire, en dehors des possibles intolérances aux excipients de lactose ou saccharose. Pour favoriser l’absorption, éviter la prise durant les repas et avec du thé, café ou tabac.
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.