Mieux dormir pour gérer les symptômes de la périménopause
La périménopause est une période délicate marquée par de nombreux changements, parmi lesquels les troubles du sommeil occupent une place prépondérante.

La périménopause, cette phase de transition qui précède la ménopause, est une période délicate pour de nombreuses femmes. Avec les fluctuations hormonales, elles peuvent faire face à une série de symptômes parfois invalidants, parmi lesquels les troubles du sommeil occupent une place centrale. Ces difficultés à dormir ne sont pas de simples gênes passagères : elles impactent directement la qualité de vie, la santé physique et émotionnelle. Cependant, de nouvelles recherches suggèrent qu’en améliorant la qualité du sommeil, il serait possible d’atténuer une partie des effets des changements hormonaux et de mieux vivre cette phase de transition.
Comprendre la périménopause
La périménopause correspond à la période qui précède la ménopause, marquée par un déclin progressif de la production d’œstrogènes par les ovaires. Cette phase peut durer entre 4 et 8 ans, même si certaines femmes y entrent dès leur mi-trentaine et d’autres seulement vers la cinquantaine. Durant cette période, les cycles menstruels deviennent irréguliers, parfois plus courts, parfois plus longs, et de multiples symptômes apparaissent. Ces changements s’expliquent par la baisse progressive des hormones féminines, qui jouent un rôle essentiel dans la régulation de nombreuses fonctions de l’organisme.
Symptômes typiques de la périménopause
Les signes de la périménopause sont nombreux et varient d’une femme à l’autre. Les plus fréquents incluent :
- Bouffées de chaleur répétées
- Sueurs nocturnes
- Fatigue persistante
- Baisse de la libido
- Humeur instable, irritabilité, anxiété
- Troubles du sommeil
Lien entre sommeil et périménopause
Près d’une femme sur deux en périménopause rapporte des troubles du sommeil, qu’il s’agisse de difficultés à s’endormir, de réveils nocturnes fréquents ou d’un sommeil peu réparateur. Ces problèmes ne sont pas anodins : un sommeil altéré entraîne fatigue diurne, troubles de la concentration et baisse de la qualité de vie. Mais d’où viennent ces perturbations ?
Rôle des fluctuations hormonales
Une étude menée par Amy Divaraniya, chercheuse chez Oova, a mis en évidence un lien direct entre les niveaux d’œstrogène et la qualité du sommeil. Les participantes dormant entre 6 et 9 heures par nuit présentaient des taux d’œstrogène (E3G) significativement plus élevés que celles dormant moins de 6 heures. Lorsque les niveaux d’œstrogène chutent, le cortisol, l’hormone du stress, a tendance à augmenter, perturbant davantage le sommeil. Ce déséquilibre hormonal est donc l’un des mécanismes clés expliquant les difficultés de sommeil observées en périménopause.
Autres facteurs influençant le sommeil
Si les hormones jouent un rôle majeur, d’autres éléments aggravent souvent les troubles du sommeil en périménopause :
- Le stress et l’anxiété, fréquemment exacerbés à cette période de la vie
- L’inconfort physique (bouffées de chaleur nocturnes, douleurs articulaires, palpitations)
- Des habitudes de sommeil peu adaptées (usage des écrans le soir, horaires irréguliers)
- Des problèmes de santé concomitants comme l’apnée du sommeil, l’hypertension ou le diabète
Importance d’un bon sommeil pendant la périménopause
Un sommeil de qualité est essentiel pour préserver l’équilibre physique et mental à cette période de la vie. Les conséquences d’un sommeil perturbé peuvent être multiples :
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- Fatigue chronique et baisse de concentration dans la journée
- Irritabilité et instabilité émotionnelle
- Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, d’hypertension et de diabète
- Diminution de la qualité de vie et perte de motivation
Pour atténuer ces effets, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :
- Hygiène du sommeil : instaurer une routine régulière, limiter la consommation de caféine et l’exposition aux écrans avant le coucher, favoriser un environnement calme et frais dans la chambre
- Activité physique et relaxation : pratiquer un exercice modéré en journée, tester des techniques comme le yoga, la respiration profonde ou la méditation
- Thérapies complémentaires : la phytothérapie (plantes adaptogènes, valériane, passiflore), l’acupuncture ou encore l’aromathérapie peuvent apporter un soutien
Perspectives d’avenir
Les recherches actuelles sur le lien entre sommeil et périménopause ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques. Parmi les pistes envisagées :
- Une meilleure compréhension des mécanismes physiologiques en jeu, notamment les interactions entre hormones et neurotransmetteurs
- Le développement de traitements ciblés visant à restaurer la qualité du sommeil sans effets secondaires indésirables
- Une sensibilisation accrue des professionnels de santé et du grand public à l’importance du sommeil dans la prise en charge globale de la périménopause
En prenant en compte les besoins spécifiques des femmes à cette étape charnière, il sera possible de les aider à traverser la périménopause plus sereinement. Si cette phase est marquée par de nombreux bouleversements, les troubles du sommeil figurent parmi les plus invalidants. Pourtant, ils ne sont pas une fatalité. En adoptant une hygiène de vie adaptée, en recourant à des stratégies de relaxation et en collaborant avec des professionnels de santé, les femmes peuvent espérer retrouver un sommeil plus réparateur. Une meilleure prise en charge des troubles du sommeil pourrait ainsi jouer un rôle clé dans la préservation de leur bien-être et de leur qualité de vie.