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NutritionActualité

Manger des pommes et des mûres contribue à maintenir votre vitalité en vieillissant

Une étude indique qu'une consommation accrue de flavonols est associée à un risque réduit de développer une fragilité.

Marie Desange

La nutrition joue un rôle essentiel dans notre santé, en particulier à mesure que nous avançons en âge. Selon les chercheurs, les aliments riches en flavonols peuvent réduire les risques de fragilité liée au vieillissement. Les pommes, les mûres, les pêches, les tomates et le chocolat noir sont parmi les aliments qui contiennent une quantité importante de flavonols. Une étude récemment publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition indique qu’une consommation accrue de flavonols est associée à un risque réduit de développer une fragilité.

Le vieil adage selon lequel une pomme par jour éloigne le médecin ou la fragilité pourrait avoir une certaine validité. Les résultats de cette étude suggèrent que chaque apport supplémentaire de 10 mg de flavonols par jour réduit les risques de fragilité de 20 %. Les individus peuvent facilement atteindre une consommation quotidienne de 10 mg de flavonols, car une pomme de taille moyenne contient environ 10 mg de ces composés.

Mais qu’est-ce que les flavonols ?

Il s’agit de composés naturels que l’on trouve dans les fruits et les légumes. Les baies, les oignons, les pêches, les tomates et le chou frisé en sont des sources. On en trouve également dans le chocolat noir, le thé et le vin rouge. Les flavonols appartiennent à une vaste famille de composés appelés polyphénols, présents dans les plantes, qui ont des effets bénéfiques sur la santé. Ils possèdent notamment des propriétés antioxydantes et améliorent le fonctionnement de l’endothélium périphérique, c’est-à-dire la paroi des artères.

Les chercheurs soulignent que les aliments riches en flavonols, tels que les mûres et les pommes qui contiennent un type spécifique appelé quercétine, peuvent être particulièrement importants pour prévenir la fragilité liée au vieillissement. Bien qu’il n’y ait pas de lien significatif entre l’apport total en flavonoïdes et la fragilité, un apport plus élevé en flavonols (une sous-classe de flavonoïdes) est associé à une probabilité plus faible de développer une fragilité. Plus précisément, un apport plus élevé en quercétine présente la corrélation la plus forte avec la prévention de la fragilité. Ces données suggèrent qu’il pourrait exister des sous-classes spécifiques de flavonoïdes qui sont plus prometteuses en tant que stratégie alimentaire pour prévenir la fragilité.

Un régime alimentaire riche en flavonols et la prévention de la fragilité

Les chercheurs ont souligné que certains aliments riches en un type de flavonoïde appelé quercétine, tels que les mûres et les pommes, peuvent jouer un rôle particulièrement important dans la prévention de la fragilité. La fragilité est un syndrome gériatrique qui peut augmenter le risque d’hospitalisation, d’invalidité, de chutes, de fractures et de mortalité. Sa prévalence augmente avec l’âge, affectant environ 10 % des personnes âgées de plus de 65 ans. Le phénotype de fragilité de Fried, qui est un outil utilisé pour évaluer la fragilité d’une personne, se base sur cinq critères incluant une perte de poids involontaire, une faible force de préhension, un épuisement autodéclaré, une faible activité physique et une vitesse de marche lente.

L’importance de la nutrition

L’importance de la nutrition repose sur de nombreux facteurs, et elle est considérée comme jouant un rôle crucial dans la prévention de la fragilité. Le régime alimentaire peut avoir un impact significatif sur la fragilité. Les protéines sont particulièrement importantes pour maintenir la force musculaire et prévenir la sarcopénie (perte musculaire) qui peut conduire à la fragilité. La vitamine D et le calcium sont essentiels pour maintenir la solidité des os et prévenir les fractures.

Il est également essentiel de consommer suffisamment de calories et de veiller à un apport adéquat en nutriments. Ce que nous mangeons, la composition nutritionnelle de notre alimentation, ainsi que l’équilibre acido-basique de notre sang peuvent faire une grande différence dans notre fragilité. Si nous ne consommons pas suffisamment de calories, si notre apport en nutriments est insuffisant ou si nous manquons d’antioxydants et d’aliments anti-inflammatoires, nous serons plus susceptibles de développer une fragilité.

Si vous avez un budget limité ou si vous ne pouvez stocker que des légumes et des fruits surgelés, optez pour les surgelés. Ils sont souvent moins chers, se conservent très bien et préservent tous leurs bienfaits pour la santé, voire davantage. Si vous ne pouvez vous permettre que des fruits et légumes en conserve, c’est toujours mieux que de ne pas en consommer du tout. Essayez d’intégrer autant que possible d’aliments d’origine végétale dans votre alimentation. Limitez votre consommation d’aliments transformés, car ils apportent souvent plus de calories que nécessaire, mais pas les nutriments dont vous avez besoin.

Les besoins caloriques des personnes âgées peuvent être inférieurs à ceux des jeunes, mais leurs besoins en nutriments peuvent être accrus. Les experts soulignent qu’il est important de s’hydrater suffisamment et de consommer des fruits, des légumes, des produits laitiers et des céréales complètes afin de favoriser la santé et réduire le risque de maladies. Il est également crucial de limiter la consommation de sucres ajoutés, de graisses saturées et de sodium. Il n’est jamais trop tard pour apporter des changements bénéfiques à notre santé en vieillissant, mais les experts recommandent de modifier son régime alimentaire bien avant d’atteindre le troisième âge. Nous devrions tous nous intéresser à la nutrition tout au long de notre vie et réfléchir aux moyens de rester en bonne santé à long terme. La nutrition est une affaire de long terme.

 

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