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Goûtez aux bienfaits de la verveine officinale !

Aline Legrand

L’usage thérapeutique de la verveine officinale date de l’Antiquité. Originaire du sud de l’Europe, cette plante très cosmopolite pousse à l’état sauvage dans de nombreuses régions du monde. Son nom scientifique est Verbena officinalis et elle appartient à la famille des Verbénacées. En plus de ses propriétés médicinales, des pouvoirs surnaturels lui étaient attribués. Au 19ème siècle, elle était utilisée comme remède à la fièvre, à la douleur et comme expectorant. Quel rôle joue-t-elle dans la phytothérapie moderne ?

Quels actifs contient la verveine officinale ?

Elle est principalement composée de :
  • flavonoïdes : comme de l’apigénine (anti-inflammatoire, antioxydante, vasorelaxante, anticancéreuse) ou de l’artémétine (hypotenseur, anti-inflammatoire),
  • iridoïdes : la verbénaline a des propriétés antinévralgiques et elle agit sur le système nerveux (sédatif, anxiolytique, précurseur du sommeil),
  • huile essentielle : contenant de la verbénone (expectorante, anti-inflammatoire, anti agrégante des plaquettes sanguines),
  • polyphénols : en grande quantité, dérivés de l’acide caféique (anti-infectieux, antiviral, antioxydant), de l’aucubine (anti-inflammatoire, antimicrobien), des tannins (anti-inflammatoires, vasoconstricteurs, antioxydants, antiseptiques…),
  • mucilages : aux effets anti-inflammatoires et décongestionnants pour les muqueuses.

Quelles sont ses indications thérapeutiques ?

  • améliorer le fonctionnement digestif : digestions difficiles, diarrhées, mal de ventre, ulcère, hernie hiatale,
  • apaiser les douleurs : inflammations rhumatismales, contusions, foulures, tensions musculaires,
  • calmer le système nerveux : stress, anxiété, vertige, aide au sevrage, relaxation,
  • traiter certaines affections cutanées : dermique atopique, érythème, crevasses,
  • soulager les troubles respiratoires : toux improductive, rhume, laryngite, pharyngite,
  • apaiser la fièvre : stimule la transpiration, diminue les bouffées de chaleur.

Comment l’utiliser en remède médicinal ?

  • tisane : la solution la plus simple, infuser 5 à 10 minutes une cuillère à café de plante séchée dans une tasse d’eau chaude.
  • décoction : faire bouillir 5 minutes 2 cuillères à soupe de plante séchée dans un demi-litre d’eau, filtrer et appliquer sur la peau avec une compresse.
  • gélule : 3 à 6 par jour.
  • teinture-mère : 30 à 50 gouttes par jour dans un peu d’eau.
  • huile essentielle : 2 à 6 gouttes dans une tasse d’eau chaude ou  en massage diluée dans une huile végétale sur les zones douloureuses, le plexus solaire, les poignets.

Quelles précautions prendre ?

La verveine officinale est utilisée couramment sans problème. Pourtant, sa toxicité est encore mal connue et quelques précautions se justifient.

Elle n’est pas recommandée aux femmes enceintes (certains de ses composants peuvent avoir un effet stimulant l’utérus) et allaitantes.
Les personnes souffrant de troubles hépatiques, de problèmes de tension artérielle,  neurologiques ou sous traitement anticoagulant, doivent être vigilantes.
Cette plante peut aussi à forte dose avoir des effets secondaires et provoquer des contractions intestinales incommodantes.
Elle peut aussi interférer avec des enzymes du foie et contrer l’effet des médicaments.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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