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BORRÉLIOSE DE LYME, LES RAVAGES SILENCIEUX DES BACTÉRIES BORRÉLIES

Hélène Leroy

La plus sous estimée des maladies, la Borréliose de Lyme, due à des bactéries transmises par des insectes hématophages comme les tiques, est en train faire des ravages sanitaires en France.

Méconnues, négligées voir sciemment ignorées, ces bactéries qui touchent jusqu’à 80% de la population, sont à l’origine de maladies neuro-dégénarratives, auto-immunes, psychiatriques, inflammatoires, chroniques, etc mal diagnostiquées et donc mal traitées.

Un pharmacien se bat depuis 25 ans pour faire reconnaître cette maladie et a déjà traité avec succès plus de 15 000 personnes en France et à l’étranger avec des huiles essentielles. Le Prix Nobel de Médecine Luc Montagnier confirme.

La maladie de Lyme ou Borréliose de lyme est connue depuis longtemps. Elle a été décrite pour la première fois en 1894 par le Dr Pick-Herxheimer. Puis en 1907, Swellengrebel crée l’appélation « Borrelia » en l’honneur du Professeur Amédée Borrel dont il était l’ami, pour y classifier les bactéries pathogènes des « fièvres récurrentes épidémiques ».

En 1910 le dermatologue suédois Arvid Afzelius décrivit une lésion dermatologique en forme d’anneau, et pensa que cela était dû à une tique. Enfin, en 1972, il y eu l’apparition des premiers cas d’arthrite épidémique simulant des poussées de polyarthrite rhumatoïde chez des sujets jeunes dans trois communes des USA, à l’Est du Connecticut : Lyme, Old-Lyme et East Haddam, d’où le nom de maladie de Lyme aux USA et de borréliose de Lyme, en Europe.

En France, il est estimé qu’il y a entre 5000 et 10 000 nouveaux cas par ans. Mais comme cette maladie ne fait pas partie des maladies dîtes à « déclaration obligatoire » par les médecins, son estimation réelle est vague. Et d’autant plus que certaines données alertent sur son ampleur réelle. Par exemple, en Allemagne où le suivi de cette maladie est plus précis, en 2010, il y a eu un million de cas recensé. La frontière semble étrangement étanche.

Le diagnostic de la maladie est difficile à réaliser tant il y a de symptômes possibles: douleurs, inflammation des articulations, céphalées, dermatites, troubles oculaires, fatigue, dépression, etc. Enfin, et le point le plus crucial, les tests de dépistages commercialisés par le Laboratoire Bio-Mérieux sont inadaptés au dépistage des bactéries Borrélies Européennes et laisse passer ainsi jusqu’à 70% des porteurs infectés.

Le teste dit « ELISA » a tout simplement été calibré pour la détection des Borrélies de la côte Est des Etats-Unis alors qu’en Europe, nous sommes exposés à un large éventail de la famille des Borrélies (voir encadré). La plus rependue est la borrélie burgdorferi mais il y a également la borrélie afzelii, garinii, spielmani, valesiani, lusitaniae, etc.. et toutes déclenchent des pathologies diverses et lourdes.

Propriétés des borrélies

Si les Borrélies sont particulièrement redoutables, c’est qu’elles sont très élaborées pour de simples bactéries. Elles sont douées pour de multiples adaptations grâce à leur génome important qui leur permet la production de protéines de surface voisines des tissus où elles se trouvent.

Ce qui leur permet de se cacher du système immunitaire qui alors ne produit pas d’anticorps, donc le dépistage est souvent négatif. Elles ont par ailleurs une étonnante faculté à l’enkystement dans des conditions défavorables et sous forme réduite à 1% du volume initial ce qui les rend invisibles au microscope.

Elles sont dotées d’une structure de surface, capable d’assurer à la fois des systèmes de défense (résistance aux antibiotiques), des échanges d’informations entre elles, et pouvant servir de mode de reproduction.

Elles peuvent contaminer aussi bien des animaux à sang froid qu’à sang chaud, et ont des facultés de survie dans conditions rude durant des périodes longues, années et décennies.
Enfin une mobilité extrême dans toutes sortes de tissus et organes.

Toutes ces facultés rendent les bactéries Borrélies particulièrement dangereuses et proliféranes. Elles sont à la source de plusieurs pathologies lourdes tout en étant ignorées des médecins compte tenu des difficultés de diagnostic et de la faiblesse des tests.

Quelques exemples médicaux documentés apportent un éclairage saisissant sur ces bactéries. Comme elles sont capables de produire des protéines de surface voisines des tissus où elles se trouvent, lorsqu’elles sont au niveau de la thyroïde par exemple, elles vont produire des protéines de surface voisines des protéines environnantes, ceci leur permettant de se cacher de notre système immunitaire qui ne produit donc pas d’anticorps contre elles.

Si maintenant elles se déplacent vers d’autres tissus, le système immunitaire va réagir et fabriquer des anticorps contre ces protéines de surface qui n’ont pas à être ailleurs que dans la thyroïde. Et par la suite ces mêmes anticorps vont s’attaquer aux protéines de la thyroïde et donc aux tissus de la thyroïde, ce qui caractérise une maladie auto-immune (Thyroïdite de Hashimoto). Il en est certainement de même pour toutes les autres maladies auto-immunes (SEP, diabète, allergies, etc) dont une partie serait la conséquence d’une borréliose.

Autre exemple inquiétant pour les maladies neurologiques et psychiatriques.

Les bactéries peuvent modifier la communication neuronale par les toxines produites ou de par sa structure externe. Soit de façon indirecte, les borrélies possèdent des flagelles composés d’une protéine appelée flagelline.

Les lymphocytes produisent des anticorps anti-flagelline. Comme la myéline (qui compose la gaine de nos nerfs) est de structure chimique très voisine de la flagelline, ces anticorps s’attaquent alors à la myéline.

En détruisant cette myéline la conduction nerveuse est perturbée puis bloquée. Soit de façon directe, en envahissant les cellules cérébrales, car les borrélies ont la faculté de s’enkyster sous forme réduite (1% de leur volume initial tout en préservant l’ensemble du génome), ce qui leur permet de passer la barrière hémato-encéphalique et de se redévelopper dans des conditions plus favorables après avoir atteint l’intérieur des cellules nerveuses par exemples entrainant schizophrénie, autisme, Parkinson, Alzheimer, dépression, AVC.

Les ravages sanitaires des Borrélies ne s’arrêtent pas là. Le pharmacien Bernard Christophe, qui se consacre à cette maladie depuis 25 ans, a, avec l’expérience de plus de 15 000 cas, pu rencontrer des cas aussi divers, dont l’origine était toujours une Borréliso de Lyme, que: polyarthrite rhumatoïde, fibromyalgie, syndrome de la fatigue chronique, sclérose en plaques, spondylite ankylosante, dépressions, migraines inexpliquées, hypertension, extrasystoles, troubles du rythme cardiaque, Alzheimer, Parkinson, et de nombreuses affections neurologiques et psychiatriques.

La piste de la Borréliose de Lyme échappe d’autant plus facilement que tous ces sujets ne se souvenaient pas avoir étaient mordus par une tique ou ne l’avaient même pas étaient.

C’est que la tique, n’est qu’un des porteurs des bactéries, d’autres insectes hématophages sont également porteurs, on compte ainsi comme vecteur de contamination: taons, araignées, poux, puces, aoûtatset autres insectes piqueurs.

C’est qui laisse envisager à Bernard Christophe que 80% de la population a été en contact avec l’une ou l’autre des espèces de borrélies et que seuls 12% environ des sujets touchés présentent des symptômes.

Il faut également savoir que des symptômes peuvent apparaître des années et mêmes plusieurs décennies après une piqûre infectante. Un rapide calcul permet de dire que, rien qu’en France, environ 50 millions de personnes sont concernées et qu’entre 5 et 6 millions déclenchent des pathologies.

Dernier problème de taille, les traitements classiques par antibiothérapies, surtout au stade tardif et chronique de la maladie sont souvent décevants  et inadaptés. Les borrélies sachant se protéger ou se cacher dans les cellules.

Transfusions sanguines

Au regard de toutes ces informations scientifiques, un problème d’ampleur nationale se profile, celui des transfusions sanguines. L’argument selon lequel les éléments du sang seraient chauffés depuis le scandale du sang contaminé (SIDA) n’est pas valable, bien qu’il soit reconnu que les borrélies « actives » sont sensibles à la chaleur. En réalité de nombreuses borrélies sont enkystées dans les cellules sanguines et sous cette forme elles sont extrêmement résistantes.

C’est sous cette forme qu’elles sont transfusées et peuvent resurgir bien plus tard quand les conditions deviennent favorables à leur développement. D’ailleurs des études sur souris ont confirmé cette thèse et il n’y a pas de raison que cela se passe différemment chez l’humain. Cela va conduire prochainement à un nouveau scandale du sang contaminé…

 

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