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Médecine douce

Maladie de Lyme : les bénéfices des approches naturelles

Transmise principalement lors d’une morsure de tique, la maladie de Lyme représente  un double défi : d’abord pour la dépister, ensuite pour la traiter. C’est une maladie infectieuse, où la bactérie principale, une borrélie, est combattue avec des antibiotiques. Mais dans sa forme chronique, l’antibiothérapie seule révèle parfois ses limites. Petit tour d’horizon des approches complémentaires.

Lyme, une maladie à part

Sournoise et très douée pour se dissimuler, capable d’imiter d’autres maladies, de leurrer le système immunitaire et les antibiotiques, la maladie de Lyme est  toujours un casse tête . . . C’est une maladie à part où les antibiotiques sont parfois démunis contre une association de bactéries. Selon les chiffres officiels, elle représenterait au moins 30 000 nouveaux cas par an. Les associations estiment que ces chiffres sont largement sous estimés à cause de la méconnaissance de la maladie et du manque de fiabilité des tests disponibles.  En effet, selon la haute autorité de santé, le test Elisa (le premier pratiqué) serait fiable à 30% ;  le test Western blot serait lui, fiable à 70%. Ce dernier n’est en général proposé qu’en deuxième intention, pour vérifier un résultat positif avec Elisa. La diversité des espèces et sous espèces  de la famille borrélia ne facilite pas le dépistage, car les symptômes de la maladie varient  selon le type de borrélie présente :

  • douleurs articulaires et musculaires,
  • atteintes neurologiques, difficultés de concentration,
  • fatigue, perte de mémoire…

Mais on sait aujourd’hui que si la principale bactérie accusée  est du genre borrélia, elle n’est pas toujours la seule responsable : d’autres bactéries de la famille des spirochètes peuvent être en cause, et surtout, les borrélies doivent s’allier avec d’autres bactéries ou avec des levures comme les candidas pour pouvoir développer vraiment toute leur virulence. Sans cette alliance, elles ne sont rien ou presque. C’est une maladie à plusieurs co infections. Le développement de la maladie de Lyme est donc la rencontre fortuite entre une (ou plusieurs) bactérie(s) et un terrain qui leur est totalement favorable. Un peu comme une graine de plante qui ne peut se développer que dans son  écosystème naturel et seulement à la belle saison…

Un terrain favorable

Il ne faut pas oublier que l’organisme humain a cohabité des centaines d’années avec les tiques (et les bactéries borrelia) sans jamais connaitre l’hécatombe actuelle… Peu de choses ont changé du côté des bactéries, beaucoup du côté des humains….Il est très probable que les changements de mode de vie, l’exposition aux pesticides, les modifications importantes de l’alimentation, (et donc du microbiote et de l’immunité intestinale), les carences en oligo éléments et vitamines, l’omniprésence des ondes électromagnétiques…etc ont joué un rôle décisif dans la fragilisation du terrain. Mais agir sur ces facteurs peut également permettre de faire machine arrière : si on a pu rendre le terrain favorable avec ces leviers, on peut aussi le rendre inhospitalier. Après une piqure de tique contaminée  on peut d’ailleurs rester porteur sain des années, voire des dizaines d’années: la bactérie attend simplement des conditions favorables. On peut donc tout à fait comprendre qu’elle retournera en dormance si ces conditions disparaissent. Si l’antibiothérapie est nécessaire pour combattre l’infection, des mesures complémentaires sont nécessaires pour garantir un résultat au long cours.

Un accompagnement gagnant-gagnant

Pour une maladie de Lyme devenue chronique, une approche multi thérapie est souvent l’option qui présente les résultats les plus durables ; les traitements antibio fractionnés sont alors associés à des mesures nutritionnelles, une complémentation en phytothérapie et surtout en aromathérapie. La maladie de lyme est souvent associée à des carences importantes en vitamines et minéraux, qui seront à apporter à l’organisme. Ils sont en effet nécessaires à toutes les enzymes de l’organisme, à l’immunité en général, au maintien de l’équilibre acido basique, à l’activité cérébrale, à la réparation de la muqueuse intestinale… car l’hyperperméabilité intestinale est peut être autant la cause potentielle du développement  des infections chroniques que la conséquence des traitements.  L’aromathérapie seule même bien sélectionnée resterait très  aléatoire, l’antibiothérapie seule n’est pas efficace à 100% non plus. De plus les traitements antibiothérapiques sont lourds : un accompagnement naturel peut permettre de limiter les effets secondaires et de poursuivre le traitement, grâce à un soutien de la flore intestinal et un drainage du foie. L’accompagnement permet de limiter fatigue, problèmes digestifs, candidose…etc. Un suivi par un thérapeute est alors nécessaire pour mettre un place un programme personnalisé  avec un mélange d’huiles essentielles individualisé, des antioxydants, une chélation des métaux lourds, des probiotiques…etc.

Comment réagir en cas de piqûre de tique?

En adoptant les bons gestes et une surveillance de quelques semaines.  Cependant, pas de panique, toutes les tiques ne sont pas contaminées. D’abord, en cas de morsure de tique, il faut l’enlever rapidement : le risque de transmission de Lyme serait plus élevé au-delà de 48H ; et en toute logique, plus la durée de contact est longue, plus le risque de contamination est important… Ne pas utiliser d’éther, d’alcool, d’huiles essentielles directement sur la tique : ils auraient pour effet de lui faire recracher davantage de salive potentiellement porteuse de borrélies.  L’utilisation d’une pince spéciale tire tique permet de faire lâcher prise au petit parasite sans dégât. Après cette étape, la désinfection est obligatoire : l’utilisation d’une huile essentielle antibactérienne à large spectre comme l’arbre à thé est tout à fait possible, à raison d’une à deux gouttes diluées dans un peu d’huile végétale. Ce mélange est à utiliser sur et largement autour de la piqure pendant quelques jours. La cicatrice est ensuite  à surveiller pendant au moins un mois ; l’érythème migrant caractéristique ne survient parfois que plusieurs semaines plus tard. Son apparition doit faire consulter immédiatement : c’est au premier stade de la maladie que l’antibiothérapie possède toute son efficacité.  Et rien n’empêche d’en profiter pour faire le point sur sa santé et son hygiène de vie…

En bref, il n’y a pas de solution miracle mais plutôt un programme au long cours : avec lyme, ce n’est pas vraiment l’histoire d’un ennemi à abattre, plutôt  celle d’une santé à rénover en profondeur.

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