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Réduire le risque de cancer du sein : 4 habitudes clés validées par la recherche

Une étude récente a mis en lumière quatre habitudes de vie essentielles à adopter pour réduire significativement le risque de développer ce cancer.

Le cancer du sein demeure l’un des principaux défis de santé chez les femmes, représentant chaque année un nombre considérable de nouveaux cas à travers le monde. Malgré les progrès prometteurs des traitements, la prévention reste un outil majeur pour faire reculer ce cancer et en limiter la portée. Des études scientifiques récentes, s’appuyant sur une revue approfondie des cancer du sein et de ses multiples facteurs de risque, dégagent quatre grandes habitudes à privilégier dans la vie quotidienne. Mieux comprendre ces recommandations et les intégrer permet d’agir concrètement sur sa santé à long terme.

Veiller à un poids corporel sain : une première ligne de défense

Le surpoids, et plus particulièrement l’obésité après la ménopause, s’impose comme un déterminant majeur du risque de cancer du sein. D’après les données épidémiologiques, les femmes en situation de surpoids augmentent de 82 % leur probabilité de développer une forme de cancer hormonodépendant, comparativement à celles qui maintiennent un poids normal (source : Institut National du Cancer). Ce lien fort s’explique par des mécanismes bien identifiés : l’excès de tissu adipeux entraîne une transformation accrue des androgènes en œstrogènes, altère la sensibilité à l’insuline et encourage un état inflammatoire chronique. Par chance, diverses études indiquent qu’une perte de poids significative (plus de 10 kg) avant la cinquantaine pourrait diminuer jusqu’à 40 % le risque de survenue d’un cancer du sein après la ménopause. Ces données soulignent l’importance de surveiller son indice de masse corporelle et de coupler cette vigilance avec l’adoption d’une alimentation saine dès que possible.

L’influence des hormones sur le risque de cancer du sein

Chez les femmes en surpoids, l’organisme produit davantage d’œstrogènes via la conversion hormonale dans le tissu adipeux. Cette élévation stimule la croissance des cellules mammaires, renforçant ainsi le risque tumoral. À ces phénomènes s’ajoute la résistance à l’insuline, fréquente en cas d’obésité, qui active des voies biologiques associées à la progression du cancer du sein. Il est par conséquent indispensable d’adopter un mode de vie équilibré afin de limiter ces processus.

La réduction du risque grâce à la perte de poids

Les recherches convergent vers l’idée que la perte de poids chez les femmes obèses, en particulier avant 50 ans, joue un rôle capital dans la prévention du cancer du sein après la ménopause. Cette stratégie favorise la réduction du volume de tissu adipeux et restreint l’excès d’œstrogènes circulants, tout en optimisant la régulation de la glycémie. De plus, une alimentation équilibrée en prévention soutient des objectifs de gestion durable du poids, ce qui fait d’elle une alliée incontournable dans la diminution des risques.

Prévention du cancer du sein
Photo Freepik

L’activité physique : bienfaitrice et protectrice

Intégrer une activité physique régulière dans son quotidien s’avère déterminant en matière de prévention du cancer du sein. Les femmes qui accomplissent des exercices d’intensité modérée à élevée réduisent de près de 20 % leur risque de développer un cancer du sein, en comparaison avec les plus sédentaires (source : Organisation Mondiale de la Santé, 2022). Au-delà de son impact sur la gestion du poids, l’activité physique exerce une influence directe sur de nombreux mécanismes impliqués dans la prévention du développement des tumeurs : elle module le métabolisme des œstrogènes, réduit l’inflammation et lutte contre le stress oxydatif. Pour bénéficier de ces avantages, il est recommandé de suivre les consignes relatives à l’activité physique régulière recommandée.

Comment l’activité physique protège-t-elle ?

Le sport et l’exercice renforcent la sensibilité à l’insuline, diminuent le niveau d’inflammation chronique et améliorent la réponse du système immunitaire. Ce trio d’actions limite la multiplication incontrôlée des cellules mammaires, les privant ainsi d’un terrain favorable à l’apparition du cancer. Autre avantage démontré : la pratique sportive encourage l’élimination des œstrogènes, réduisant l’exposition du tissu mammaire à ces hormones impliquées dans la carcinogenèse. À noter par ailleurs, les bénéfices d’une alimentation contre le cancer sein, qui agit en synergie avec l’exercice physique pour optimiser la prévention.

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Intégrer l’activité physique dans la vie de tous les jours

Les agences de santé publique préconisent au moins 150 minutes d’exercices physiques d’intensité modérée à élevée chaque semaine. Toutefois, plus de la moitié des adultes dans les pays occidentaux se trouvent en deçà de ce seuil, ce qui constitue un enjeu important de santé publique. Faire de l’activité physique une habitude, qu’elle soit sportive ou issue d’activités courantes (marche, vélo, jardinage), reste un levier indispensable pour freiner l’incidence du cancer du sein sur le long terme.

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Une alimentation axée sur les végétaux pour un effet protecteur prouvé

Miser sur une alimentation abondante en fruits, légumes, légumineuses, oléagineux, mais aussi boissons comme le thé vert ou le café, s’inscrit parmi les gestes efficaces pour lutter contre le cancer du sein. Un régime où les végétaux sont majoritaires — à l’image du régime méditerranéen — est associé à une diminution allant jusqu’à 50 % du risque de cancer du sein par rapport à un schéma alimentaire plus riche en produits animaux ou transformés (source : American Institute for Cancer Research, 2021). Explorer les liens entre alimentation et cancer du sein s’avère utile pour déterminer quels aliments privilégier, jour après jour.

Les atouts des nutriments d’origine végétale

Les fibres, vitamines, minéraux et composés phytochimiques présents dans les légumes, fruits et graines participent à réduire l’inflammation, à améliorer la gestion insulinique et à soutenir de multiples processus protecteurs contre la transformation cellulaire. Des molécules, telles que les phyto-œstrogènes contenus dans le soja ou les graines de lin, présentent également des propriétés chémoprotectrices à l’égard du cancer du sein.

L’intérêt d’un régime méditerranéen

Riche en fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, huile d’olive et produits laitiers fermentés, le régime méditerranéen a consolidé sa réputation pour la prévention des maladies chroniques, incluant le cancer du sein. L’utiliser comme base alimentaire limite l’exposition aux facteurs cancérigènes et agit sur plusieurs leviers métaboliques essentiels à la prévention.

Limiter strictement la consommation d’alcool

L’alcool, souvent sous estimé, représente un facteur de risque de premier plan dans la survenue du cancer du sein. Les habitudes de consommation d’alcool comptent pour près de 12 % des cas de cancer du sein chez les femmes avant la ménopause. Et le risque croît de 15 % par verre consommé chaque jour, pour atteindre 50 % d’augmentation chez celles qui ingèrent plus de deux verres quotidiens (source : Santé Publique France, 2023).

Comprendre l’effet de l’alcool sur le statut hormonal

La consommation d’alcool stimule l’augmentation des taux d’œstrogènes, hormones favorisant le développement et la progression du cancer du sein. Ce phénomène vient s’ajouter à d’autres mécanismes toxiques qui, ensemble, aggravent la vulnérabilité des cellules mammaires face à la cancérogenèse.

Se fixer des limites strictes

Face à la sensibilité du risque, les autorités de santé recommandent de limiter sévèrement la consommation d’alcool, et mieux vaut rester sous un verre par jour pour les femmes. Cette modération stricte a le potentiel de réduire notablement la probabilité de voir apparaître ce cancer au fil du temps.

Perspectives : des gestes simples pour inverser la tendance

Avec près d’une femme sur huit susceptible d’être concernée au cours de sa vie, le cancer du sein continue de mobiliser les acteurs de la prévention. Pourtant, l’adoption de mesures accessibles — surveillance du poids, activité physique régulière, alimentation majoritairement végétale et frein sur la consommation d’alcool — montre, selon les travaux les plus récents, qu’il serait possible de prévenir nombre de cas. Changer ses habitudes, même progressivement, permet à chaque femme de s’offrir de meilleures perspectives de bien-être et de santé durable.

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