Staphysagria : remède polyvalent sur fond de blessures émotionnelles

La staphysaigre, ou herbe aux poux, est une plante de la famille des Renonculacées. Elle pousse dans les régions méditerranéennes à basse altitude. Les graines sèches sont utilisées pour préparer la teinture mère et la souche homéopathique Staphysagria.
Lors des recherches sur cette plante, les homéopathes ont observé que la staphysaigre, administrée à des personnes en bonne santé volontaires, provoquait des problèmes cutanés, des douleurs buccales, des affections urinaires, et des maux de tête. Selon le principe de similitude propre à l’homéopathie, cette substance, diluée et dynamisée, peut traiter des patients présentant des symptômes similaires.
Mais la staphysaigre a aussi servi d’amplificateur à l’état émotionnel prééxistant de certains participants : colère refoulée, amertume ou sentiment d’humiliation. Les homéopathes ont compris que ces troubles physiques étaient liés à des émotions et que la raison de prescrire Staphysagria serait aussi, si ce n’est d’abord, psychologique.
Dans quels cas prescrire Staphysagria ?
Les troubles que Staphysagria peut traiter sont :
- les émotions refoulées et somatisées : colère, humiliation, offense, frustration, peine, réprobation, etc.
- des affections ophtalmiques : orgelet, chalazion, inflammation du sac lacrymal et des paupières avec écoulement et démangeaison,
- les infections urinaires : sensation de brûlure qui cesse lors de la miction, cystite avec urine claire,
- les plaies et dermatoses : coupure, douleurs de cicatrisation après une opération, eczéma, herpès, éruption avec vésicule, prurit intense, teigne,
- les verrues : accompagnées de démangeaison, condylome (verrue génitale),
- les affections buccales : gingivite, parodontose,
- les symptômes de la grossesse : nausée, salivation excessive, vomissement.
Ces symptômes physiques s’aggravent avec les émotions et s’améliorent par le repos nocturne, en se grattant, à la chaleur
Comment utiliser Staphysagria ?
Ce traitement est disponible dans tous les formats : granule, dose de globules, gouttes, ampoule, pommade et suppositoire.
Il ne présente pas de contre-indication ni d’effet secondaire hormis les excipients de lactose et de saccharose des granules et globules qui peuvent provoquer des intolérances. Ce traitement ne doit pas être pris pendant les repas ou avec du thé, café et du thé qui en diminueraient les effets.
Les personnes sensibles aux remarques comme les jeunes enfants ou qui refoulent leurs sentiments sont en principe réceptives à ce traitement.
Tous les traitements homéopathiques sont individualisés et tiennent compte des symptômes physiques, de l’état émotionnel et mental du patient, de ses antécédents médicaux et du vécu de sa maladie. Il est seulement possible de donner quelques exemples pour illustrer les prescriptions possibles :
- manifestations émotionnelles : prescription progressive selon l’ancienneté de la cause. Commencer avec 1 dose 9 CH le jour même puis augmenter la dilution au fur et à mesure jusqu’à 15 – 30 CH, durant 4 semaines.
- infections urinaires : 5 granules de 7 – 9 CH toutes les deux heures puis espacer les prises en fonction de l’amélioration, traitement de 3 jours. En prévention de cystite récidivante, 1 dose hebdomadaire 15 – 30 CH pendant 3 mois. Si démangeaisons, 5 granules, 15 CH, à chaque crise.
- blessures et plaies : 5 granules 7 – 9 CH, toutes les 2 heures mais puis espacer durant 1 semaine.
- verrues : 5 granules, 9 CH, matin et soir sur 2 mois.
- chalazion, orgelet : 5 granules matin et soir, 7 CH, pendant 2 mois.
- nausées et vomissements pendant la grossesse : 5 granules, 7 CH, matin et soir et à chaque sensation nauséeuse.
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.