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Médecine douceGuide des plantes médicinales

La grande ortie : un coup de fouet pour la santé !

Aline Legrand

Qui ne s’est jamais fait piquer par les orties ? Heureusement, la sensation de brûlure et la légère éruption cutanée ne durent pas ! L’ortie dioïque, ou grande ortie,  de la famille des Urticacées, était dans l’antiquité considérée comme une panacée. Sûrement un peu exagéré, même si certaines personnes ne jurent que par une bonne soupe de cette plante qui pousse partout. Il faut dire qu’à cette époque, elle était aussi utilisée pour tisser les vêtements et sa polyvalence la rendait indispensable. Alors, faut-il craindre l’ortie ou apprécier ses bienfaits ?

Que contient l’ortie dioïque ?

Précision : dioïque est le propre des plantes dont les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds différents, ce qui nécessite la pollinisation par le vent ou les insectes.

L’ortie contient une grande quantité de composants, impossibles à tous détailler, spécifiques aux feuilles et aux racines, comme des :

  • flavonoïdes : antioxydants, anti-inflammatoires, soutiens cardiovasculaires,
  • tannins : anti-inflammatoires, antibactériens, astringents,
  • lectines : des protéines, le composant le plus important des racines (effets potentiellement anti-inflammatoires, antimicrobiennes, anticancéreuses, immunomodulatrices et antioxydantes),
  • stérols : sitostérols et dérivés, des acides gras aux bienfaits cardiovasculaires,
  • acides aminés (permettent la synthèse des protéines), phénoliques (antioxydants, anti-inflammatoires) et organiques,
  • coumarines : comme le scopolétol (propriétés hypotensives et vasodilatatrices),
  • minéraux : teneur très importante, notamment en fer et silicium,
  • vitamines : de type A, B, C (l’ortie est un peu considérée comme un agrume pour les plantes),
  • chlorophylle : propriétés digestives.

Que peut-on améliorer avec la grande ortie ?

Principalement

  • traiter les anémies grâce à sa forte teneur en fer,
  • aider à reminéraliser les os : prévenir l’ostéoporose,
  • apaiser les douleurs articulaires : élimination des toxines,
  • soigner des affections cutanées : brûlures, acné, plaies infectées, eczéma,
  • prévenir les problèmes urinaires : comme la cystite, pour l’effet diurétique en complément d’un traitement, calmer l’hypertrophie bénigne de la prostate,
  • apaiser les allergies au pollen : rhinite saisonnière,
  • diminuer l’urée : goutte.

Comment profiter de ses effets ?

  • infusion : 3 cuillerées à soupe de feuilles séchées ou 1 de racine séchée, dans un demi-litre d’eau bouillante, tout au long de la journée.
  • gélule : 2 gélules, trois fois par jour.
  • poudre : 2 cuillères à café par jour.
  • teinture-mère : 20 à 25 gouttes diluées dans une boisson, 3 fois par jour.

La soupe d’ortie a la réputation d’aider à combattre la fatigue et à détoxifier l’organisme : un bon coup de fouet pour le corps en hiver. Pour en profiter régulièrement, on peut en ajouter dans un pesto ou une omelette.

Est-ce que son usage demande des précautions ?

La grand ortie n’est pas conseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants, ainsi qu’aux personnes souffrant du cœur, d’insuffisance rénale, d’œdèmes, d’un cancer de la prostate.

Les personnes qui prennent des traitements médicamenteux à base de fer devraient éviter l’ortie en phytothérapie (en raison des tannins).

Un surdosage peut entraîner des troubles digestifs et assécher la bouche.

Interaction possible avec des médicaments fluidifiant le sang.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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