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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Lierre terrestre : fonctions médicinales dans la phytothérapie actuelle

Aline Legrand

Le lierre terrestre est une plante rampante très commune originaire d’Europe aux petites fleurs bleu-violacé. C’est une espèce mellifère et nectarifère, visitée par les insectes. Son nom scientifique est Glechoma hederacea et il fait partie de la famille des Lamiacées comme la sauge et le romarin. Il aurait été une plante favorite des Druides, puis mis de côté au Moyen Âge, et de nouveau employé dans la sphère broncho-pulmonaire à la Renaissance. Aujourd’hui, le lierre terrestre est jugé secondaire en phytothérapie. Quels usages lui restent-ils ?

Quelle est sa composition ?

Cette plante contient essentiellement des :
  • lactone labdanique diterpénique : la marrubiine, expectorante, antalgique, active dans la sphère pulmonaire,
  • flavonoïdes : effets antioxydants, anti-inflammatoires, antitussifs, antimicrobiens, antispasmodiques,
  • sesquiterpènes : anti-inflammatoires, antimicrobiens, antitussifs, antispasmodiques, hépatoprotecteurs,
  • acides phénols : caféique, chlorogénique, férulique, rosmarinique (antioxydants, anti-inflammatoires, antimicrobiens, antitussifs, antispasmodiques et potentiellement immunomodulateurs),
  • alcaloïdes : hédéracines A et B, en petites quantités, aux propriétés potentielles expectorantes, antitussives, antibactériennes, antivirales,
  • tannins : astringents, antioxydants, antibactériens, antiviraux, expectorants,
  • saponines : des glycosides triterpéniques aux effets potentiels, anti-inflammatoires, hépatoprotecteurs, antimicrobiens,
  • huile essentielle : à base de cinéole et de limonènes, sesquiterpènes et autres composants, fluidifiant des bronches, bénéfique à la digestion,
  • vitamines : taux élevé de vitamine C.

Quels remèdes procure le lierre terrestre ?

Il agit pour :
  • soulager les infections broncho-pulmonaires : expectoration abondante, toux grasse,  sinusite, otite séreuse,
  • améliorer ou prévenir certains problèmes digestifs : gastrite, acidité, dyspepsie,
  • détoxifier et protéger l’organisme : stimule l’élimination des toxines et des déchets, lutte contre les infections, fortifie ou relance le métabolisme,
  • désinfecter, cicatriser, apaiser : furoncle, abcès, brûlure, coup, inflammation cutanée (rhumatismes).

Comment l’utiliser en phytothérapie ?

Les parties aériennes et les sommités fleuries sont utilisées en phytothérapie :
  • tisane : infuser 1 cuillère à café de plante durant 10 minutes, 3 à 4 tasses par jour entre les repas.
  • sirop : ne pas dépasser 60 g par jour pour une bronchite, un rhume.
  • teinture-mère : 15 gouttes matin et soir dans un peu d’eau, après les repas.
  • gélule : 3 gélules par jour, midi, matin et soir.
  • feuilles fraîches : utiliser en cataplasme sur les lésions cutanées ou application de suc frais.

Quelles sont les précautions d’usage ?

Il ne faut pas confondre le lierre terrestre et le lierre grimpant, les 2 plantes, malgré un nom partagé, n’ont pas de parenté.
Le lierre terrestre est globalement bien toléré mais il ne doit pas être utilisé sur une longue période.
Contre indiqué aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants.
Il ne convient pas aux personnes souffrant de pathologies rénales ou hépatiques. Bien que certains actifs de cette plante soient diurétiques et hépatoprotecteurs, un fort dosage des alcaloïdes peut devenir toxique pour le foie et les reins, ce qui aggraverait les problèmes. De plus, des interactions médicamenteuses peuvent se produire avec les traitements.
Un surdosage peut provoquer des diarrhées ou des irritations des bronches : en cas de toux sèche, d’autres solutions existent. Il est réservé aux cas de forte expectoration.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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