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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Les vertus thérapeutiques de l’ail des ours

Savez-vous reconnaitre l’ail des ours ? L’ail des ours (allium ursinum) et l’ail blanc (allium sativum) sont 2 plantes totalement différentes bien qu’elles appartiennent à la même famille, les Amaryllidacées. L’ail blanc est cultivé pour son bulbe alors que son cousin, l’ail des ours, est sauvage et surtout apprécié pour ses feuilles caduques, à l’odeur et au goût beaucoup plus subtils et délicats.

Si ses qualités gustatives font le plaisir des gourmets, elle est aussi prisée comme plante médicinale. Quelles sont donc les vertus thérapeutiques de l’ail des ours ? L’ail des ours serait-il un aliment santé ?

Quelle est la composition de l’ail des ours ?

Cette plante aime les sous-bois frais et ombragés. Haute de 20 à 50 cm, elle arbore des petites fleurs blanches à 6 pétales. Les principes actifs de l’ail sauvage sont plus concentrés que ceux de l’ail commun. Quels sont les principaux ?

  • l’alliine : ce composant naturel chimique est dérivé d’un acide aminé à base de soufre, la cystéine. Quand les feuilles de l’ail des ours sont hachées ou écrasées, elles produisent de l’allicine.
  • l’allicine : ce composé soufré, obtenu par réaction biochimique, responsable de la saveur et de l’odeur de l’ail, est aussi un anti-microbien naturel.
  • l’adénosine : un agent régulateur du métabolisme et de la physiologie, essentiel au fonctionnement de l’organisme.
  • des vitamines et des minéraux : vitamine C, A, fer, magnésium, calcium.
  • des phénols et des flavonoïdes : des composés anti-oxydants.

La composition chimique de l’ail des ours peut varier selon la région, le sol, la période de la récolte.

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Dans quels cas l’utilisation de l’ail sauvage est-elle justifiée ?

L’ail de ours peut dispenser ses bienfaits lors des troubles suivants ou en prévention :

  • inconfort digestif et intestinal : antiseptique de l’intestin, il aide à soulager les maux d’estomac en stimulant la production des sucs gastriques et apaiser les ballonnements, les diarrhées.
  • soutien du système immunitaire : sa teneur en vitamine C et ses propriétés antioxydantes aident à renforcer les défenses naturelles contre les infections.
  • rhumatisme et arthrite : les propriétés anti-inflammatoires de l’allicine aident à apaiser les problèmes articulaires.
  • athérosclérose : ses effets dépuratifs stimulent la circulation du sang et luttent contre les dépôts de cholestérol.
  • tension artérielle : il est conseillé en cas d’hypertension et en prévention de troubles cardiovasculaires.
  • lésions cutanées : ses actifs antiseptiques aident à soigner les furoncles, l’acné,  l’eczéma.

Sous quelles formes profiter des vertus thérapeutiques de l’ail des ours ?

Bien sûr, il existe de nombreuses recettes de cuisine pour profiter des bienfaits de l’ail sauvage. Il est même plutôt à la mode. Des feuilles fraiches peuvent être ajoutée aux préparations culinaires. Les bulbes consommés crus peuvent également être broyés dans du lait.

D’autres formulations sont possibles en phytothérapie. Ayez toujours une consommation modérée et justement dosée. Consultez au préalable un professionnel du corps médical (pharmacien, médecin) pour valider ce qui vous convient.

  • tisane ou infusion : hachez des feuilles fraiches, cueillies dans un environnement non toxique et faites infuser 5 à 10 minutes dans de l’eau chaude. Ajoutez un peu de miel pour faire passer le goût un peu prononcé de votre tisane. A prendre pour prévenir les infections, soutenir la digestion et comme antibactérien.
  • décoction : faites bouillir une vingtaine de minutes des feuilles fraiches hachées pour profiter de tous ses bienfaits médicinaux
  • teinture mère : suivre le dosage indiqué sur le produit (de l’ordre de 20 à 30 gouttes par jour) pur ou dilué dans de l’eau ou un autre liquide.
  • huile essentielle : l’huile essentielle d’ail des ours est sulfurée. Diluez quelques gouttes dans une huile de support. Appliquez sur la peau pour traiter des problèmes de rhumatisme. Massez vous bien pour retrouver du bien être articulaire. Avant d’en appliquer sur une lésion cutanée, faites un test pour vérifier les risques d’allergie. Vous pouvez aussi l’inhaler dans de la vapeur d’eau pour dégager les voies respiratoires et prévenir les infections.
  • gélules ou extrait en poudre : à prendre dans une boisson ou avec un verre d’eau. Le dosage est essentiel : demandez conseil à un professionnel de santé pour caler la posologie à vos besoins.
  • cataplasme : dans un mortier, réduisez des feuilles fraîches en une pâte épaisse. Appliquez sur la peau propre et sèche, entourez d’une gaze et laissez agir 20 à 30 minutes. Rincez. Vous pouvez aussi faire macérer pendant 10 jours 30 g d’ail écrasé dans 25 cl de vinaigre de vin. À appliquer en friction sur les zones douloureuses en cas de rhumatisme.

Quelles sont les précautions d’usage ?

Consultez au préalable un professionnel du corps médical (pharmacien, médecin) pour valider ce qui vous convient.

Contre indications

En cas d’irritation gastrique, intestinale, urinaire, de plaies et d’inflammation cutanée. L’ail des ours est interdit aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants.

Effets secondaires

La surconsommation peut entrainer une irritation gastro-intestinale. En respectant le dosage prescrit, aucun effet indésirable n’a été répertorié.

Interactions médicamenteuses

Si vous l’ingérez en même temps que des anticoagulants ou des antiplaquettaires, l’ail des ours peut augmenter le risque de saignement.

Comment se procurer de l’ail des ours ?

  • Cueillette sauvage : il pousse dans de nombreuses régions d’Europe du Nord, dans les sous-bois, près des ruisseaux, au printemps. Prenez garde à ne pas détruire son environnement.
  • Marché ou magasins bio : certains vendeurs de plantes aromatiques en proposent en saison.
  • Magasin de surgelés : l’ail sauvage congelé s’achète et se conserve 10 mois au congélateur.
  • Chez des producteurs : vous pouvez récolter ou acheter de l’ail des ours, de préférence cultivé en bio.
  • Le cultiver chez soi : plantez des bulbes à l’automne dans une zone ombragée. Les bulbes ont une facilité à se propager très facilement. L’ail des ours est une plante vivace qui tolère bien le froid.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques, propres à chacun.

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Photo de Aline Legrand

Aline Legrand

Ma passion : Les plantes et de la naturopathie, une discipline qui vise à favoriser la santé et le bien-être par des méthodes naturelles.

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