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Médecine douceGuide des plantes médicinales

L’hibiscus : les qualités thérapeutiques à souligner

Aline Legrand

Originaire d’Afrique de l’Ouest, l‘hibiscus sabdariffa existe en différentes variétés et appartient à la grande famille Malvacées. Il pousse aussi en Asie du Sud-Est, au Mexique et en Egypte. Cette fleur magnifique est emblématique de la Malaisie et de la Corée du Sud. On l’appelle aussi Karkadé, thé rose, thé d’Empire, oseille de Guinée ou bissap, son nom d’usage. Dans la médecine traditionnelle africaine, il est utilisé comme antibactérien et les Mayas du Guatemala pour soigner la rougeole. Quel rôle joue-t-il dans la phytothérapie occidentale ?

Quelles sont les spécificités de l’hibiscus ?

L’hibiscus contient :
  • des acides organiques : comme l’acide citrique (soutien métabolique, anticoagulant, antifongique, bactéricide), malique et tartrique (soutien métabolique, stimulant salivaire), ascorbique (vitamine C),
  • des flavonoïdes : des anthocyanosides (antioxydants, protecteurs vasculaires, anti-inflammatoires), de la gossypetine (aux propriétés antibactériennes, anti-athérosclérotiques, antioxydantes),
  • polysaccharides : ces sucres complexes facilitent la production de mucus, immunomodulants, adoucissants, lubrifiants,
  • mucilages : des polysaccharides, décongestionnants, anti-inflammatoires des muqueuses,
  • pectines : une substance mucilagineuse,
  • phytostérols : piégeurs de cholestérol, suspectés de propriétés hormonales.

Quels sont ses usages médicinaux ?

Il est recommandé en phytothérapie pour :
  • traiter les refroidissements : au niveau des voies respiratoires supérieures (nez, gorge, sinus),
  • diminuer l’hypertension artérielle,
  • réduire le syndrome métabolique : stabilisation de la glycémie, du cholestérol, diminution des triglycérides et du cortisol, soutien du métabolisme naturel,
  • traiter des maladies de peau : eczéma suintant, dermatoses, allergie de contact cutanée,
  • apaiser les calculs rénaux,
  • calmer les règles douloureuses : équilibre le cycle menstruel, diminuer les douleurs,
  • améliorer les colibacilloses : infection de l’appareil digestif et génito-urinaire par la bactérie E-coli.

De quelles façons l’utiliser en phytothérapie ?

  • tisane : infuser 2 cuillères à soupe de feuilles d’hibiscus séchées dans de l’eau bouillante 30 minutes, 3 à 6 tasses par jour.
  • huile essentielle : diluée dans une huile neutre de support en massage et cataplasme.

Quelles précautions prendre avec l’hibiscus ?

L’hibiscus est contre-indiqué aux femmes enceintes (risque d’effets hormonaux), allaitantes ainsi qu’aux personnes hypo-tendues, sous anti-coagulants ou anti diabétiques.

En cas de surdosage, risque de douleurs gastriques, constipation, nausées.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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