Ganglions lymphatiques enflés : qu’est ce qui cause ce gonflement ?

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L’adénopathie est le terme médical pour désigner les ganglions lymphatiques enflés.

Quel est le mécanisme de l’adénopathie (ganglions lymphatiques enflés) ?

• Les ganglions lymphatiques sont de petits organes en forme de haricot qui font partie du système lymphatique et qui jouent un rôle important dans le système immunitaire.
• La lymphe est un liquide dont la composition est proche du plasma sanguin. Elle circule dans le corps pour accomplir des fonctions indispensables à la santé de l’organisme.
• Le gonflement des ganglions lymphatiques peut être causé par une infection, une inflammation ou une maladie. Il peut aussi être dû à l’effet secondaire d’un médicament. Si le système lymphatique reconnaît que les ganglions sont attaqués, une réponse immunitaire sous forme de lymphocytes, les globules blancs, est déclenchée.
• L’inflammation associée à cette attaque entraîne un gonflement des ganglions. Ils reviennent à leur taille normale une fois l’agression contenue.

Les ganglions lymphatiques ne sont en général pas graves, sauf s’ils restent gonflés pendant plusieurs semaines ou qu’ils deviennent durs ou irréguliers.

Il faut consulter un médecin en cas de symptômes concomitants : fièvre, transpiration nocturne, perte de poids involontaire.

Quels sont les symptômes de ganglions lymphatiques enflés ?

Les ganglions lymphatiques gonflés peuvent être localisés dans une partie ou plusieurs parties du corps :

• une seule partie : infection locale ou cancer à un stade précoce,
• plusieurs parties : maladie systémique ou cancer métastatique avancé.

Certains sont palpables, d’autres non. Le gonflement peut être aigu, soudain et sévère ou chronique, persistant. Ces caractéristiques permettent au médecin de déterminer les causes possibles.

Les symptômes de ganglions lymphatiques gonflés sont :

• des bosses dures sous la peau, au cou ou l’aine,
• des bosses visibles à l’aisselle, au cou, l’aine, derrière l’oreille,
• de la chaleur, des rougeurs, une sensibilité ou une douleur,
• de la fièvre,
• des douleurs corporelles,
• de la fatigue.

En l’absence de bosses palpables, une personne peut ressentir de la fièvre, des douleurs corporelles, de la fatigue ou même aucun de ces symptômes.

Quelles infections causent le gonflement des ganglions lymphatiques ?

Le gonflement des ganglions lymphatiques est le plus souvent causé par une inflammation, appelée lymphadénite.

Celle-ci est souvent due à une infection.

Les infections bactériennes, virales, parasitaires et fongiques sont des causes courantes de gonflement des ganglions lymphatiques. Certaines infections, comme celle des voies respiratoires supérieures, peuvent provoquer un gonflement localisé, alors que les infections du corps entier peuvent provoquer un gonflement plusieurs endroits.

Les causes infectieuses les plus courantes de l’adénopathie sont :

• rhume, grippe,
• infection dentaire,
• infection de l’oreille, oreillons,
• hépatite,
• VIH,
• mononucléose infectieuse,
• maladie de Lyme,
• vers parasites,
• infections sexuellement transmissibles,
• zona,
• infection par le staphylocoque,
• angine streptococcique,
• amygdalite.

Certaines infections peuvent entraîner la formation d’un abcès ganglionnaire, en particulier les plus graves ou prolongées. Les abcès sont des poches de pus enflammées souvent douloureuses qui peuvent nécessiter un drainage et des médicaments antibiotiques pour les éliminer.

Comment les maladies auto-immunes modifient-elles les ganglions lymphatiques ?

Dans les maladies auto-immunes, les ganglions lymphatiques gonflent fréquemment.

Le système immunitaire attaque par erreur les tissus normaux et provoquent une inflammation.

Les causes auto-immunes de l’adénopathie sont :

• la dermatomyosite (affecte les muscles et la peau),
• la maladie de Kawasaki (inflammation des vaisseaux sanguins chez les jeunes enfants),
• le lupus (inflammation des tissus),
• la polyarthrite rhumatoïde, la polyarthrite rhumatoïde juvénile (inflammation des articulations),
• la sarcoïdose (amas de cellules inflammatoire dans les tissus),
• la maladie de Sjögren (maladie des glandes endocrines).

Il peut être difficile de distinguer l’adénopathie auto-immune de l’adénopathie infectieuse et elle ne peut être identifiée que si des examens précoces n’ont pas permis de découvrir de cause infectieuse.

Quelles sont les causes médicamenteuses ?

Certains médicaments peuvent aussi causer un gonflement des ganglions lymphatiques.

Dans ce cas, l’adénopathie peut être stoppée si le médicament est arrêté ou remplacé.

Voyez auprès de votre médecin ou de votre pharmacien si une adénopathie pourrait être causée par un médicament.

Quand est-ce que des ganglions lymphatiques gonflés peuvent être signe de cancer ?

Les ganglions lymphatiques enflés sont rarement un signe de cancer.

Cependant, un gonflement indolore d’un ou de plusieurs ganglions lymphatiques signale que votre état n’est pas infectieux et qu’il est nécessaire de chercher la cause.

Cela est particulièrement vrai si l’adénopathie s’aggrave, se propage à d’autres parties du corps ou s’accompagne de perte d’appétit, de poids involontaire, d’ecchymoses ou des sueurs nocturne.

Parmi les cancers associés à une adénopathie :

• cancer du sein,
• cancers génitaux (comme pénis ou vulve),
• tumeurs cérébrales et au cou,
• lymphome hodgkinien et non hodgkinien,
• leucémie,
• mélanome et autres cancers de la peau,
• cancer métastatique (qui s’est propagé à partir d’autres parties du corps).

Dans quels cas consulter un médecin ?

Les ganglions lymphatiques enflés signalent que le corps lutte contre une infection.

Si les symptômes sont légers, ils peuvent disparaître d’eux-mêmes une fois l’infection éliminée, comme dans le cas de la grippe. Mais ils doivent être examinés par un médecin si :

• ils sont gros et et grossissent,
• ils sont indolores,
• ils sont durs, irrégulièrement formés et statiques,
• ils sont accompagnés de fièvres, sueurs nocturnes, perte de poids inexpliquée.

Chez les enfants, tout ganglion lymphatique de plus d’environ 3 cm devrait être examiné par un médecin.

Dans les deux à trois semaines après une infection, les ganglions lymphatiques devraient disparaitre. Si le gonflement ne diminue pas consultez un médecin.

Comment le gonflement des ganglions lymphatiques est-il diagnostiqué et traité ?

Le médecin étudie les antécédents médicaux et procède à un examen physique.

Il demande quand les symptômes ont commencé et si le gonflement était soudain ou persistant. La localisation et les symptômes peuvent souvent fournir des indices sur la cause sous-jacente.

Des examens complémentaires peuvent être prescrits :

• bilan sanguin pour les signes d’infection,
• test d’anticorps antinucléaire pour les signes d’auto-immunité et des analyses pour vérifier les signes d’infections sexuellement transmissibles,
• des imageries comme l’échographie, les rayons X, un scanner ou un IRM,
• une biopsie (prélèvement) des ganglions lymphatiques.

Le traitement est très variable selon la cause : acte médical accompagné de soins pour apaiser les douleurs et le gonflement (compresse froide, anti-inflammatoires non stéroïdiens).

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