Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Actualité

Étude : Le régime végétarien améliore l’espérance de vie

Une nouvelle étude espagnole suggère que le régime végétarien peut non seulement être bénéfique pour la santé à court terme, mais aussi pour l'espérance de vie à long terme.

De plus en plus de personnes choisissent le régime végétarien, motivées par des raisons éthiques, environnementales mais aussi médicales. Au-delà de la réduction de la consommation de viande, ce mode alimentaire est scruté pour ses effets sur la santé et sur la longévité. Une étude espagnole récente, publiée dans le Journal of Nutrition, Health, and Aging, montre que certains profils de végétarisme pourraient réellement influencer l’espérance de vie, tandis que d’autres, centrés sur des aliments transformés, pourraient au contraire être délétères.

Des régimes végétariens qui ne se valent pas

Adopter une alimentation végétarienne ne signifie pas automatiquement manger sainement. L’étude distingue trois grands types de régimes :

  • Le régime végétarien sain (hPVG) : basé sur des aliments complets et riches en nutriments, comme les fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, oléagineux et huiles de qualité (huile d’olive, huile de colza).
  • Le régime végétarien malsain (uPVG) : composé d’aliments transformés d’origine végétale, comme les viennoiseries, les plats industriels, les boissons sucrées ou les céréales raffinées.
  • Le régime végétarien général (gPVG) : qui se contente de réduire la consommation de produits animaux sans distinguer la qualité des aliments végétaux consommés.

Cette classification souligne une réalité souvent méconnue : tous les régimes végétariens ne se valent pas. Consommer uniquement des produits d’origine végétale ne garantit pas une meilleure santé si l’alimentation repose sur des aliments transformés et riches en sucres.

Un impact mesurable sur la mortalité

Les résultats de l’étude sont parlants. Les participants ayant suivi un régime végétarien sain présentaient :

    Ces sujets peuvent également vous intéresser:
  • 41 % de risque en moins de mortalité toutes causes confondues par rapport aux individus ayant une faible adhésion à ce modèle alimentaire.
  • 53 % de risque en moins de décès liés aux maladies cardiovasculaires, principale cause de mortalité dans les pays occidentaux.

À l’inverse, ceux dont l’alimentation végétarienne reposait sur des aliments transformés voyaient leur risque de mortalité augmenter :

  • +53 % de mortalité toutes causes confondues
  • +110 % de décès liés aux maladies cardiovasculaires

En revanche, aucun lien significatif n’a été observé entre végétarisme et mortalité par cancer. Cela pourrait s’expliquer par le temps nécessaire au développement de cette maladie et par la durée relativement courte de l’étude.

Les clés d’un végétarisme protecteur

Pour bénéficier des avantages du végétarisme, la qualité des aliments est déterminante. Un régime végétarien équilibré repose sur :

Soutenez Pressesante.com : Rejoignez notre communauté sur Tipeee

Soutenez Pressesante.com : Rejoignez notre communauté sur Tipeee

Image cliquable
  • Les fruits et légumes, riches en vitamines, minéraux et fibres protectrices.
  • Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots), sources de protéines et de fibres.
  • Les céréales complètes comme le riz brun, le quinoa, l’avoine ou le pain complet.
  • Les oléagineux et graines, riches en acides gras insaturés et en protéines.
  • Les huiles de qualité, en particulier l’huile d’olive et l’huile de colza, bénéfiques pour la santé cardiovasculaire.

À l’inverse, limiter les produits raffinés, frits ou sucrés reste essentiel. Un bol de quinoa accompagné de légumes variés et de lentilles, assaisonné d’une vinaigrette à base d’huile d’olive, illustre parfaitement le modèle d’un repas végétarien protecteur. Comme le rappelle le Dr François Lehn dans Rajeunir, « une alimentation diversifiée et riche en nutriments constitue l’un des piliers du vieillissement en bonne santé »:contentReference[oaicite:0]{index=0}.

Les pièges d’un végétarisme mal équilibré

Un régime végétarien centré sur les aliments transformés, comme les sodas, biscuits industriels, céréales raffinées ou plats préparés, expose à des risques accrus de maladies chroniques. Ces produits apportent des calories vides, favorisent le surpoids et contribuent à l’inflammation chronique, un mécanisme impliqué dans le vieillissement accéléré et de nombreuses pathologies selon l’OMS (2022).

Les végétariens suivant ce modèle présentent un profil métabolique moins favorable, avec un risque accru de diabète de type 2, d’obésité et de maladies cardiovasculaires. L’analyse des biomarqueurs réalisée dans d’autres études confirme que tous les végétariens n’ont pas le même profil de santé, la qualité des choix alimentaires jouant un rôle central.

Le végétarisme et le vieillissement en bonne santé

Au-delà des chiffres de mortalité, l’intérêt du végétarisme réside dans sa capacité à retarder l’apparition des maladies chroniques et à préserver la qualité de vie. Comme le souligne le Dr Taurand dans Rajeunir, deux piliers se détachent pour ralentir le vieillissement : l’activité physique régulière et une alimentation riche en végétaux variés:contentReference[oaicite:1]{index=1}.

Ce modèle rejoint l’alimentation méditerranéenne, dont les bénéfices sur la santé cardiovasculaire et la longévité sont désormais bien établis. L’apport élevé en antioxydants, fibres et acides gras insaturés protège les cellules contre le stress oxydatif, l’un des mécanismes clés du vieillissement.

Les bénéfices attendus

  • Réduction de l’inflammation chronique.
  • Meilleur contrôle du poids et du métabolisme.
  • Protection des fonctions cérébrales grâce à un apport régulier en oméga-3 d’origine végétale (graines de lin, noix, huile de colza).
  • Diminution du risque de diabète de type 2.

Adopter un végétarisme adapté à ses besoins

Il est essentiel de rappeler que le végétarisme n’est pas universellement adapté. Certains individus peuvent nécessiter une attention particulière, notamment pour éviter des carences en vitamine B12, en fer ou en zinc. Un suivi médical et nutritionnel est conseillé, surtout pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.

La transition vers un végétarisme équilibré doit se faire progressivement, en veillant à diversifier les sources de protéines végétales et en intégrant des aliments enrichis ou des compléments si nécessaire.

Ce qu’il faut retenir

Le végétarisme n’est pas une garantie automatique de bonne santé. Ce qui compte avant tout, c’est la qualité des aliments choisis. Un régime végétarien riche en produits complets, en fruits et légumes, en légumineuses et en huiles de qualité peut réellement contribuer à une meilleure espérance de vie et à une réduction du risque cardiovasculaire. À l’inverse, un végétarisme centré sur les produits transformés peut nuire à la santé.

Comme le rappellent les recherches sur le vieillissement, bien vieillir passe par des choix alimentaires variés, une activité physique régulière et une gestion du stress. Le végétarisme, lorsqu’il est pratiqué de manière équilibrée, peut être l’un des leviers majeurs pour vivre plus longtemps et en meilleure santé.

5/5 - (9 votes) Avez-vous trouvé cet article utile?
* PRESSE SANTÉ s'efforce de transmettre la connaissance santé dans un langage accessible à tous. En AUCUN CAS, les informations données ne peuvent remplacer l'avis d'un professionnel de santé.