La douce-amère, ou Solanum dulcamara, est une plante grimpante de la famille des Solanacées qui pousse dans des zones humides et fraiches en Europe. Elle possède des feuilles ovales vert-foncé, des fleurs blanches ou violettes décoratives et des grappes de fruits ovales, rouges et charnus à maturité. Les alcaloïdes qui la composent sont toxiques et peuvent provoquer des effets nocifs nerveux, digestifs et cardiaques.
La douce-amère est à la base de la souche homéopathique Dulcamara. Ses propriétés ont été découvertes il y a plus de deux siècles : l’ingestion de cette plante par une personne saine peut provoquer des réactions au froid et à l’humidité. Faiblement dosée, elle peut, à l’inverse, contribuer à améliorer des pathologies occasionnées par ces conditions.
Quelles sont les indications de Dulcamara ?
La souche homéopathique Dulcamara peut améliorer des symptômes dus au froid humide comme des :
- pathologies respiratoires : rhume, rhinopharyngite, coryza, rhume des foins, asthme déclenché par l’humidité, sinusite, bronchite,
- douleurs articulaires ou nerveuses : névralgie dentaire accentuée par le froid, sciatique, rhumatismes, arthrose cervicale, lombalgie,
- diarrhée : suite à un refroidissement soudain,
- dermatose : irritations, démangeaisons causées par le froid, pieds glacés.
Les symptômes suggérant l’usage de Dulcamara empirent avec l’air conditionné, l’arrêt brutal de la transpiration par le froid après un effort physique, la pluie, la baisse des températures de fin d’été et les nuits fraîches et s’améliorent avec le mouvement.
Comment appliquer le traitement Dulcamara ?
Cette souche est souvent prescrite sous forme de granules contenant un excipient de glucose ou de saccharose. L’utilisation d’ampoules ou de gouttes (en solution hydro-alcoolique) est plus rare.
Comme tous les médicaments homéopathiques, la prise de Dulcamara se fait en dehors du café, du tabac, du thé et des repas pour optimiser l’absorption.
Ce traitement ne présente pas de contre-indication et convient donc aussi aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants.
Bien que les prescriptions homéopathiques soient individualisées en fonction du patient, de ses troubles et de son profil, voici quelques posologies usuelles :
- asthme, rhinopharyngite ou rhume : 2 granules (5 CH) 3 fois par jour jusqu’à la fin des symptômes.
- diarrhées suite à un coup de froid : 5 granules (5 CH) après chaque selle et jusqu’à amélioration.
- rhumatismes : 2 granules (7 à 9 CH) 2 fois par jour ou toutes les 3 heures durant la crise.
- contracture musculaire : 5 granules à 9 CH 2 fois par jour.
- démangeaisons cutanées : 5 granules de 9 à 15 CH, matin et soir, pendant 2 mois.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.