Anacardium orientale : troubles digestifs, cutanés et surmenage

Anacardium orientale est une préparation homéopathique d’origine végétale préparée à partir de fève de malacca, le fruit d’un arbuste nommé anacardier. Cette plante pousse naturellement dans les zones montagneuses du nord de l’Inde. Ses fruits abritent la noix de cajou. Une substance irritante, l’urushiol, située entre la cosse et la graine, provoque des dermites de contact ou, plus grave, des allergies. L’ingestion excessive de cette membrane entraîne des douleurs digestives et des nausées.
L’homéopathie a confirmé ces symptômes lors de la pathogénèse de la fève de malacca, qui a permis de définir le profil thérapeutique d’Anacardium orientale. La pathogénèse consistait par le passé à administrer à des personnes en bonne santé et volontaires des doses variées d’une substance brute pour observer les symptômes que celle-ci pouvait leur provoquer. A la suite de quoi, diluée et dynamisée, la souche homéopathique pouvait traiter des symptômes du même type. Les participant(e)s aux recherches homéopathiques sur la fève de malacca ont signalé des problèmes digestifs, cutanés et une exacerbation de troubles mentaux ou psychiques.
Quelles sont les indications thérapeutiques d’Anacardium orientale ?
Les homéopathes prescrivent ce traitement dans les cas suivants :
- troubles digestifs : dyspepsie (digestion difficile et douloureuse), brûlure d’estomac, ulcère gastroduodénal,
- lésions cutanées : eczéma atopique,
- problèmes cognitifs : troubles de la mémoire accompagnés de fatigue intellectuelle et de céphalée temporale,
- troubles comportementaux : boulimie, perte d’initiative, changement brutal de comportement.
Lorsque les symptômes s’aggravent avec le surmenage et s’améliorent en mangeant pour se soulager, une prescription d’Anacardium orientale peut être pertinente.
Comment prendre la souche Anacardium orientale ?
Ce traitement existe en granules et doses de globules fabriqués avec du saccharose ou du lactose. La solution hydro-alcoolique est proposée en gouttes et ampoules. On peut aussi trouver de la poudre et des comprimés. Les personnes intolérantes au saccharose et au lactose doivent informer leur médecin.
Cette souche homéopathique ne présente pas de contre-indications ni d’effets secondaires.
L’homéopathie place le patient et la relation avec son praticien au cœur de la thérapie. Le terrain du malade, physique, mental, émotionnel, est très important et demande de la part de l’homéopathe une analyse fine, en plus de ses connaissances thérapeutiques de base.
Au fil de la pratique, des profils de “patients-type” ont été établis par traitement, ce qui aide l’homéopathe dans son diagnostic et sa prescription lorsqu’il trouve des similarités avec son propre patient. Mais il ne les généralise pas.
Anarcardium orientalis convient particulièrement aux personnes surmenées intellectuellement, comme les adolescents pendant les examens, aux personnes âgées avec des variations inexplicables de comportement et aux malades d’obésité qui déclarent manger malgré leur volonté et leur décision résolue d’adopter d’autres habitudes alimentaires.
Il est seulement possible de fournir ici des posologies usuelles à titre d’exemples puisque chaque patient est unique :
- douleurs digestives : 3 granules, 7 – 9 CH, au moment des douleurs.
- surmenage intellectuel : 5 granules, 9 CH, par jour puis espacer au fil des améliorations.
- boulimie et troubles comportementaux : 5 granules, 2 fois par jour, 9 CH.
- dermatite atopique : 3 granules quotidiennes, 9 CH.
Il existe un autre traitement à la noix de cajou originaire des régions tropicales américaines, Anacardium occidentale. Il traite des troubles assez similaires à ceux d’Anacardium orientale mais des états émotionnels différents (anxiété, nervosité, manque de confiance en soi). Cette nuance est importante puisque le terrain mental et psychique du patient rentre en ligne de compte dans les prescriptions homéopathiques.
Toujours solliciter l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement homéopathique si aucune amélioration et demander aussi le conseil d’un praticien allopathique.