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 Un régime pauvre en fibres favorise les plaques dangereuses dans les artères du coeur

les chercheurs ont montré que le manque de fibres, associé à une forte consommation de viande rouge, conduit à des dépôts artériels plus menaçants

Personne n’est à l’abri du risque cardiaque. Les maladies du cœur restent la première cause de décès prématuré dans la plupart des pays. Une alimentation pauvre en fibres se révèle aujourd’hui un facteur clé dans l’accumulation de plaques dangereuses dans les artères du cœur.

Une vaste étude suédoise vient d’apporter des preuves concrètes à ce lien. Grâce à une technique de scanner cardiaque avancée, les chercheurs ont montré que le manque de fibres, associé à une forte consommation de viande rouge, conduit à des dépôts artériels plus menaçants. Comprendre ce lien entre alimentation et santé artérielle aide chacun à mieux maîtriser ses choix quotidiens pour limiter les risques qui passent souvent inaperçus.

Ce que montre réellement l’étude des scanners cardiaques

L’analyse des scanners cardiaques fournit un regard précis sur la façon dont notre alimentation influence la santé des artères coronaires. Les résultats obtenus ne se limitent pas à confirmer un lien général entre mauvaise alimentation et maladies du cœur : ils offrent des preuves concrètes, appuyées par l’imagerie, de l’effet direct d’un manque de fibres sur la présence de plaques dangereuses dans les artères. Pour comprendre les liens entre nutrition et risque cardiaque, il faut s’intéresser aux habitudes alimentaires des participants, puis aux résultats observés chez ceux dont l’apport en fibres était faible.

Les habitudes alimentaires des participants selon leur consommation de fibres

Les chercheurs se sont appuyés sur un questionnaire alimentaire détaillé pour étudier les habitudes des participants. Chaque adulte, sélectionné de façon aléatoire, a rapporté la fréquence et la quantité d’aliments consommés. L’objectif : identifier le niveau de fibres dans chaque alimentation, ainsi que la place des produits reconnus pour leur effet inflammatoire comme la viande rouge ou les boissons sucrées.

Pour classer les participants, les scientifiques ont utilisé un indice alimentaire appelé “DI” (Dietary Index), qui mesure la présence d’aliments pro-inflammatoires ou anti-inflammatoires dans le régime habituel. Ceux appartenant au tiers supérieur de cet indice mangeaient plus de fruits, légumes, céréales complètes, noix ou huiles végétales (comme l’huile d’olive). À l’inverse, le tiers inférieur regroupait les personnes dont les repas étaient composés de plus de produits transformés, viande rouge, et très peu de fibres. Ces groupes servaient de point de comparaison pour observer l’impact de l’alimentation sur l’état des artères.

Découverte de plaques coronariennes chez les sujets à faible apport en fibres

Grâce à des scanners cardiaques de pointe (angio-TDM coronaire), l’équipe a pu détecter, quantifier, et qualifier la présence de plaques dans les artères coronaires. Les images montraient qu’un faible apport en fibres allait rarement seul : il coïncidait souvent avec d’autres habitudes à risque comme l’excès de graisses saturées, la sédentarité ou la prise d’alcool.

Les résultats sont clairs : chez ceux qui mangeaient le moins de fibres, la fréquence de plaques dans les artères était nettement plus élevée. Près d’une personne sur deux dans ce groupe présentait des signes visibles d’athérosclérose. Les plaques observées n’étaient pas toutes du même type : il s’agissait souvent de plaques dites “à haut risque”, non calcifiées, susceptibles de rétrécir fortement le calibre de l’artère ou de se rompre, provoquant alors une crise cardiaque. Ces personnes présentaient aussi des taux de triglycérides et une pression artérielle plus élevés, ainsi qu’un tour de taille plus important.

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Un manque chronique de fibres ne favorise donc pas seulement la formation de plaques, il les rend plus menaçantes et plus susceptibles de causer des événements cardiaques graves. Vu au scanner, cet effet apparaît sans détour : une alimentation pauvre en fibres laisse des traces visibles, qui peuvent annoncer des soucis cardiaques importants chez des personnes jusque-là sans symptôme.

Fibres alimentaires : rôle crucial pour le cœur

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Ajouter plus de fibres à son alimentation se révèle être l’un des moyens les plus sûrs pour soutenir la santé du cœur. Les chercheurs s’accordent à dire qu’un apport régulier en fibres végétales aide à limiter plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaires majeurs. Comprendre comment les fibres agissent sur le corps permet de mieux saisir les dangers liés à leur absence.

Comment les fibres protègent le système cardiovasculaire

Les fibres, présentes dans les fruits, légumes, céréales complètes et légumineuses, jouent un rôle clé pour la santé artérielle. Leur effet bénéfique ne se limite pas au transit intestinal. Elles participent activement à la régulation de la pression artérielle et des graisses dans le sang, deux paramètres étroitement liés au risque cardiovasculaire.

La consommation de fibres ralentit l’absorption du sucre et des graisses lors de la digestion, ce qui réduit la charge sur la circulation sanguine. Des taux plus stables de sucre et de cholestérol limitent la formation de dépôts sur les parois artérielles. Les fibres solubles, en particulier, contribuent à l’élimination du cholestérol LDL (“mauvais cholestérol”) en l’absorbant dans l’intestin et en favorisant son évacuation. Résultat : moins de graisses circulantes et moins de chance qu’elles s’accumulent dans les artères.

Par ailleurs, les fibres aident à contrôler la tension artérielle en nourrissant les bactéries intestinales bénéfiques. Ces dernières produisent certaines substances qui favorisent la relaxation des vaisseaux sanguins. Réduire la pression sur les parois artérielles protège à long terme contre leur affaiblissement ou leur rétrécissement, facteurs clés des maladies du cœur.

Avoir une alimentation riche en fibres revient à offrir une double protection au système circulatoire : d’une part, en limitant les excès de graisses, de l’autre, en gardant la pression sous contrôle.

Risques en cas de manque prolongé de fibres dans l’alimentation

Un déficit chronique en fibres alimentaires expose à plusieurs complications pour le cœur. Les études récentes montrent que celles et ceux qui consomment peu de fibres développent plus souvent des plaques dans les artères coronaires. Ces plaques, quand elles grossissent ou se fissurent, risquent de provoquer un infarctus ou un accident cardiaque brutal.

Le manque de fibres est souvent accompagné d’autres habitudes à risque, comme l’excès de viande rouge, la sédentarité, ou des apports caloriques élevés. Ces comportements renforcent les effets négatifs sur la paroi des artères. Au fil des années, la circulation devient moins fluide, le sang doit forcer davantage pour passer, et la pression monte. Le cœur se fatigue.

Manger peu de fibres aggrave aussi les troubles du métabolisme : les triglycérides augmentent, le tour de taille s’élargit, la pression sanguine grimpe. Ce cercle vicieux prépare le terrain pour la formation de plaques dites « à haut risque », plus susceptibles de se rompre ou d’obstruer la circulation.

En somme, négliger les fibres ne se traduit pas seulement par une gêne intestinale ou un manque de satiété. Sur le long terme, la faiblesse de l’apport en fibres se paie au prix fort par un risque cardiaque accru, visible dès l’examen des artères, même chez celles et ceux qui ne présentent aucun symptôme.

Comment intégrer plus de fibres chaque jour

Un apport suffisant en fibres peut réduire les risques liés aux plaques artérielles. Pourtant, faire évoluer ses habitudes reste parfois un défi. Connaître les bons aliments et adopter des gestes simples au quotidien permet souvent de dépasser l’idée reçue selon laquelle manger plus de fibres serait compliqué ou synonyme de contraintes.

Exemples d’aliments riches en fibres faciles à trouver

On retrouve les fibres dans de nombreux produits de base, en tête desquels figurent les fruits et légumes. Une pomme crue, une poire, une orange ou encore une banane offrent chacune une source intéressante de fibres solubles et insolubles. Les baies, notamment les framboises ou les mûres, apportent aussi une forte densité de fibres avec peu de calories.

Les légumes verts comme les épinards, les brocolis, les haricots verts ou les pois cassés sont tout aussi efficaces. Les carottes crues, le chou-fleur ou les artichauts trouvent aussi leur place dans ce groupe d’aliments. L’avantage principal de ces légumes : ils se consomment aussi bien crus que cuits, ce qui permet de varier les plaisirs sans modifier en profondeur les routines alimentaires.

Les céréales complètes représentent une autre source fiable : le pain complet (ou aux céréales), les flocons d’avoine, le riz brun et les pâtes complètes favorisent un apport continu en fibres. Le remplacement d’une partie du riz blanc ou des pâtes classiques par des versions complètes apporte, à quantité équivalente, jusqu’à deux fois plus de fibres.

On oublie souvent les légumineuses comme les lentilles, pois chiches, haricots rouges ou blancs. Leur richesse en fibres, combinée à leur taux de protéines, en fait un allié pour renforcer le cœur tout en accompagnant viande, poisson ou substituts végétaux. Ces aliments s’intègrent aussi bien dans une soupe, une salade, qu’un plat mijoté.

Astuces pour de petits changements durables au quotidien

Adopter une alimentation plus riche en fibres ne signifie pas bouleverser le contenu de son assiette du jour au lendemain. Parfois, de petits gestes suffisent pour améliorer la situation de façon durable. Ajouter quelques cuillères de graines de chia ou de lin moulues sur un yaourt ou dans une salade permet d’augmenter l’apport sans changer le goût du repas. Échanger le pain blanc du matin contre une version aux céréales, ou remplacer les biscuits industriels par une poignée de fruits secs, offre un bénéfice immédiat.

Plutôt que de supprimer certains aliments qu’on apprécie, il est souvent plus simple d’ajouter des légumes dans les plats existants : une soupe enrichie de pois cassés, des carottes râpées, ou une poignée d’épinards dans une omelette modifient l’équilibre sans effort. Les collations constituent aussi un moment clé pour introduire plus de fibres. Choisir une pomme ou une barre aux céréales complètes à la place d’un produit sucré réduit la faim tout en soutenant la santé artérielle.

Boire suffisamment d’eau accompagne toujours une alimentation plus riche en fibres, pour éviter tout inconfort digestif. Enfin, consulter les étiquettes permet d’identifier les produits à privilégier, le mot « complet » ou « riche en fibres » offrant un repère simple lors des courses.

Chacun peut progresser à son rythme, sans pression ni révolution alimentaire. L’essentiel reste la régularité : même de petits apports supplémentaires, intégrés jour après jour, entrainent une protection accrue du cœur et des artères.

En quelques mots

Les données récentes éclairent le lien clair entre un régime pauvre en fibres et la formation de plaques à haut risque dans les artères du cœur. Les images obtenues par scanner cardiaque montrent que le cœur garde la trace directe de nos choix alimentaires quotidiens. Un manque de fibres ne se limite pas à une gêne digestive ; il donne aux artères une composition plus fragile, plus sujette aux complications graves.

Renforcer la part de fibres, par de simples gestes ou ajouts, représente une démarche concrète pour limiter ce risque silencieux. Chacun, quels que soient ses antécédents ou son âge, peut intégrer plus de fruits, de légumes et de céréales complètes dans son assiette. C’est un choix de protection et de prévention, mesurable bien avant l’apparition de symptômes.

Prendre soin de son cœur commence aujourd’hui, avec chaque repas. Cette étude invite à réfléchir à ce que l’on met dans son assiette : pourquoi ne pas essayer d’ajouter une portion de fibres à votre prochain repas ? Merci de votre lecture. N’hésitez pas à partager votre expérience ou à poser vos questions en commentaire.

 

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