Poids normal métaboliquement non-sain : un risque de santé silencieux

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Le poids normal métaboliquement non-sain (PNMSN) est un terme médical un peu abrupt, reflétant des anomalies métaboliques, même si la personne ne présente pas d’excès de poids visible. Il est souvent associé à une quantité trop élevée de graisse viscérale, à la stéatose hépatique (maladie du foie gras), à l’insulinorésistance et à des taux de cholestérol anormaux.

Les changements de mode de vie (régime alimentaire, activité physique, habitudes de sommeil) peuvent améliorer considérablement la santé métabolique.

Le PNMNS se produit lorsque le corps est moins efficace pour traiter l’énergie. L’âge, le sexe, la génétique et le mode de vie ont des effets sur l’état métabolique. Même avec une bonne santé (vue de l’extérieur), une étude plus approfondie de la composition corporelle (ratio masse musculaire/masse grasse), des résultats de laboratoire et d’autres examens pourrait révéler une autre situation. Le PNMNS est un problème de santé caché mais essentiel.

Que signifie un poids normal métaboliquement non-sain ?

Un organisme métaboliquement non-sain ne transforme pas correctement la nourriture en énergie : bilans anormaux et risque accru de maladies chroniques.

Les signes courants d’une santé métabolique sous-optimale sont :

• excès de graisse abdominale (viscérale),
• insulinorésistance,
• hypertension artérielle,
• glycémie (sucre dans le sang) élevée,
• taux de cholestérol ou de triglycérides anormaux (comme un faible HDL ou des triglycérides élevés).
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Avec trois ou plus de ces facteurs de risque, on parle de syndrome métabolique, un signal d’alarme de maladies comme le diabète de type 2, les pathologies cardiaques et les AVC.

Qu’est-ce qui est considéré comme un poids normal ?

Dans le contexte de la santé métabolique, un poids normal est partiellement basé sur l’IMC, compris entre 18,5 et 24,9, la plage normale.

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Mais l’IMC ne montre pas ce qui se passe à l’intérieur du corps et ne fait pas la distinction entre la masse musculaire, les masses grasse et osseuse. Il ne permet pas savoir où la graisse est stockée, un point crucial pour la santé.

Malgré ses limites, l’IMC reste largement utilisé car il est simple. Cependant, pour vraiment comprendre la santé d’une personne, davantage d’informations plus complètes (analyses de laboratoire, antécédents médicaux, habitudes de soin, mode de vie,  santé émotionnelle et examen physique) sont nécessaires.

Quels sont les risques de santé du poids normal métaboliquement non-sain ?

Un poids normal métaboliquement non-sain élève les risques de santé graves au dessus de ceux d’une personne obèse en meilleure santé métabolique.

C’est pourquoi cet état de santé est souvent qualifié de risque silencieux aux conséquences lourdes :

• risque beaucoup plus élevé de diabète de type 2 : une étude a révélé que les personnes atteintes de PNMNS couraient plus de 4 fois le risque de développer un diabète de type 2 par rapport à celles de poids normal métaboliquement sain,
• risque accru de mortalité toutes causes confondues : dans une analyse portant sur plus de quatre millions de personnes, celles atteintes de PNMNS présentaient un risque de mortalité toutes causes 47 % plus élevé que des personnes obèses métaboliquement saines,
• risque accru de décès et d’événements liés au cœur : par rapport aux individus obèses métaboliquement sains, des personnes de poids normal métaboliquement non-sain doublaient leur risque de mourir d’une maladie cardiaque et avaient un risque 73 % plus élevé d’événements cardiaques majeurs comme les infarctus,
• risque accru d’hypertension artérielle : l’excès de graisse viscérale et l’insulinorésistance, fréquents chez les individus métaboliquement non-sains peuvent contribuer à l’hypertension artérielle en raison de l’inflammation, de l’activité hormonale et de la rétention de sodium.

Que faire pour améliorer la santé métabolique ?

Des mesures pour améliorer la santé métabolique, quel que soit son poids, consistent en de petits changements de mode de vie constants : alimentation, activité physique, sommeil et parfois des médicaments.

• alimentation pour l’équilibre métabolique : se concentrer sur des régimes alimentaires riches en nutriments, comme les régimes méditerranéen ou DASH, avec des fruits, légumes, céréales complètes et bonnes graisses.   Ils soutiennent le métabolisme grâce à leurs antioxydants, vitamines et minéraux, tout en réduisant les aliments transformés, les sucres ajoutés et les graisses nocives,
• activité physique régulière : elle modifie structurellement les muscles, augmente la dépense énergétique et améliore la sensibilité à l’insuline. Compter 150 minutes d’exercice aérobique d’intensité modérée (marche rapide, vélo) et deux séances d’entraînement en force par semaine,
• prioriser le sommeil : sommeil et santé métabolique sont étroitement liés. Un sommeil de piètre qualité affecte le contrôle de la glycémie, la sensibilité à l’insuline et les hormones de l’appétit, augmente le risque de diabète de type 2 et de syndrome métabolique. Un sommeil court (moins de 6 heures) est associé à une augmentation de 15 % du risque de syndrome métabolique, alors qu’un sommeil long (plus de 8-9 heures) est corrélé à une diminution de 19 % de ce risque,
• réduire l’alcool : l’excès de graisse hépatique aggrave la santé métabolique et l’alcool augmente la graisse autour du foie. Réduire ou éviter l’alcool est une démarche importante pour le métabolisme,
• consulter un médecin : des médicaments spécifiques pour aider à gérer la glycémie, la tension artérielle ou le cholestérol peuvent être prescrits pour améliorer la santé métabolique et transformer la composition corporelle.

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