Mauvaise haleine : Comment ces 4 probiotiques peuvent aider à combattre l’halitose et où les trouver

Une étude récente suggère que 4 probiotiques peuvent s'attaquer à l'une des principales causes de la mauvaise haleine

Une nouvelle étude suggère que quatre probiotiques présents dans les aliments fermentés peuvent contribuer à réduire les composés sulfurés à l’origine de la mauvaise haleine.

L’une des principales sources de l’halitose, autrement appelée mauvaise haleine, est l’accumulation dans la bouche de composés sulfurés volatils produits par des bactéries anaérobies qui se nourrissent des aliments laissés sur place. Une nouvelle méta-analyse a révélé que l’ingestion de quatre probiotiques peut réduire les composés à l’origine de la mauvaise haleine, du moins à court terme.

Les quatre probiotiques bénéfiques sont Lactobacillus salivarius, Lactobacillus reuteri, Streptococcus salivarius et Weissella cibaria, qui peuvent tous être bénéfiques pour la santé intestinale. On les trouve dans les aliments fermentés. Il existe de nombreuses causes possibles de mauvaise haleine persistante, ou halitose, la mauvaise hygiène dentaire étant le principal facteur contributif.

Une méta-analyse récente suggère que certains probiotiques peuvent s’attaquer à l’une des principales causes de la mauvaise haleine. Les résultats montrent que les probiotiques aident à éliminer l’accumulation de composés sulfurés volatils (CSV) malodorants dans les biofilms buccaux. Les auteurs de l’analyse rapportent que Lactobacillus salivarius, Lactobacillus reuteri, Streptococcus salivarius et Weissella cibaria, que l’on trouve dans les aliments fermentés,réduisent les composés sulfuriques volatils jusqu’à 4 semaines par rapport aux groupes témoins.
Les résultats de l’étude ont été récemment publiés dans BMJ Open.

Analyse des effets des probiotiques sur la mauvaise haleine

Pour réaliser la méta-analyse, les chercheurs ont examiné les résultats de sept essais contrôlés randomisés (ECR) impliquant 278 participants. Le nombre de participants à chaque étude variait de 23 à 68, et l’âge des personnes était compris entre 19 et 70 ans. Chaque étude a été analysée pour mesurer l’halitose de manière subjective et objective pendant une période allant jusqu’à 12 semaines.
Les chercheurs ont détecté les niveaux d’halitose des participants qui avaient fermé la bouche pendant une minute avant d’expirer dans le nez de l’évaluateur à une distance de 10 centimètres. Leurs impressions subjectives ont donné lieu à des scores organoleptiques (OLP), qui sont basés sur des sens comme l’odorat et le goût. Ensuite, les composés sulfuriques volatils, ou CSV, ont été mesurés objectivement à l’aide d’un halimètre, un instrument qui détecte et mesure la présence de gaz.

Comment les composés sulfuriques volatils apparaissent-ils ?

Les CSV sont produits par des bactéries anaérobies qui interagissent avec les aliments restant dans la bouche en raison d’une hygiène dentaire insuffisante. Des bactéries spécifiques peuvent vivre dans la bouche et décomposer les aliments, ce qui entraîne la production et la libération de composés sulfurés volatils qui contribuent à la mauvaise haleine. Les bactéries les plus associées à l’halitose sont des bactéries gram-négatives. La nouvelle étude a identifié quatre probiotiques bénéfiques contenant des bactéries gram-positives. Ces bactéries modifient le microbiote oral pour réduire l’accumulation de ces composés sulfurés volatils.

Les effets antibactériens des probiotiques

Les auteurs de la présente étude citent un nombre croissant de preuves que les probiotiques peuvent évincer les bactéries responsables de la décomposition des acides aminés et des protéines.
Les résultats montrent une diminution significative de l’halitose selon les deux méthodes de mesure qu’ils ont utilisées. Par rapport aux groupes témoins, les scores OLP ont diminué de 58 %, tandis que les scores VSC ont baissé de 26 %. Toutefois, d’après les scores VSC, l’effet positif des probiotiques n’a pas duré au-delà de 4 semaines. Mais l’amélioration des scores OLP est restée au-delà de 4 semaines. L’analyse a également révélé que les probiotiques ne s’attaquent pas aux deux autres principales sources d’halitose, à savoir l’accumulation de plaque dentaire et l’enduit de la langue. Cependant, l’une des études a montré des effets bénéfiques sur l’accumulation de la plaque dentaire après 12 semaines.

Pourquoi l’hygiène buccale est importante

Les gens peuvent essayer divers moyens de réduire la mauvaise haleine, notamment le grattage des dents, le raclage de la langue et les bains de bouche. D’autres peuvent essayer d’améliorer leur haleine en mâchant du chewing-gum, ce qui n’est peut-être pas la solution la plus efficace à long terme. Lorsque vous mâchez, votre corps déclenche l’acide gastrique et les enzymes digestives. Lorsqu’il n’y a pas d’aliments qui entrent dans l’organisme, vous vous exposez au RGO [ou] au reflux acide et à davantage de problèmes dentaires. La santé bucco-dentaire, ou son absence, a été liée à de nombreuses maladies : arthrite rhumatoïde, diabète, maladies respiratoires et même maladies cardiaques.

Quels aliments contiennent des probiotiques ?

Les auteurs de la présente étude suggèrent que les probiotiques peuvent améliorer l’hygiène buccale en luttant contre la mauvaise haleine. Les probiotiques sont des organismes vivants, des bactéries et des levures bénéfiques, présents naturellement dans le corps humain. Ils peuvent être consommés sous forme de suppléments ou dans les aliments. Si les deux méthodes peuvent apporter des bénéfices, une méta-analyse de 2016 a révélé que la consommation de probiotiques présents dans les sources alimentaires pourrait être le moyen optimal de les obtenir.

Pour bénéficier des probiotiques Lactobacillus salivarius, Lactobacillus reuteri et Streptococcus salivarius, Routhenstein recommande les aliments fermentés tels que le yaourt Grec, le kéfir, le kimchi et la betterave marinée.

Avoir une variété d’aliments riches en probiotiques peut être bénéfique non seulement pour le microbiote oral, mais aussi pour le microbiome intestinal, qui est une composante importante de la santé globale et de la santé cardiaque, en particulier. Le miso et la vraie choucroute, les fromages fermentés et le pain au levain sont d’autres grandes sources alimentaires de probiotiques, notant que la bactérie Weissella cibariais présente dans ces aliments leur permet de fermenter.

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Marie Desange