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Le sodas « sans sucre » liés à des maladies du foie selon cette étude

une nouvelle étude suggère qu'une consommation excessive de sodas light peut favoriser l'apparition de la maladie du foie

Francois Lehn

Les sodas light sont souvent présentés comme des produits qui aident à la gestion du poids. Cependant, une nouvelle étude suggère qu’une consommation excessive de sodas light peut favoriser l’apparition de la maladie du foie stéatosique associée à une dysfonction métabolique (MASLD) en augmentant l’indice de masse corporelle (IMC).

L’augmentation du risque de MASLD liée à la consommation de sodas light

Des études antérieures ont déjà suggéré que la consommation de sodas light est liée à un IMC plus élevé et une pression artérielle plus élevée. Les experts en santé s’accordent à dire que les sodas llight peuvent favoriser la prise de poids et les maladies du foie.

La consommation excessive d’édulcorants artificiels présents dans les sodas light peut également augmenter le risque de diabète de type 2. La MASLD est l’une des maladies du foie les plus répandues, touchant jusqu’à 46% de la population mondiale.

La MASLD et ses conséquences

La MASLD, anciennement appelée maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD), se caractérise par une accumulation excessive de graisse dans le foie. Cette maladie n’a pas de symptômes initiaux, mais peut évoluer vers une stéato-hépatite métabolique associée à une dysfonction (MASH), une affection plus grave pouvant entraîner des cicatrices et une cirrhose du foie.

À ce jour, aucun médicament n’a été approuvé pour traiter cette forme de maladie du foie. Les médecins recommandent l’exercice physique et des changements alimentaires pour réduire la graisse corporelle et prévenir ou inverser la MASLD.

Les sodas light et leur impact sur la santé

Les experts en santé ont depuis longtemps considéré que la consommation de soda peut augmenter le risque de MASLD en induisant une résistance à l’insuline et une inflammation du foie. Bien que les sodas light mettent souvent en avant des slogans tels que « zéro sucre » et « zéro calorie », ils ne sont pas considérés comme des boissons saines par les experts.

Des recherches récentes continuent de lier une consommation excessive d’édulcorants artificiels à une augmentation du risque d’obésité, de diabète de type 2 et d’autres marqueurs du syndrome métabolique. En mai 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conseillé de ne pas utiliser d’édulcorants sans sucre pour réduire la graisse corporelle. En juillet 2023, l’OMS a classé l’aspartame comme « possiblement cancérigène pour l’homme ».

Lien entre les sodas light et l’augmentation de l’IMC

Certaines études ont suggéré que la consommation de sodas light peut contribuer à une augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) et du pourcentage de graisse corporelle chez les adolescents. Une consommation quotidienne de soda est également associée à une augmentation de l’hypertension artérielle chez les adolescents.

De plus, une consommation excessive de sodas light peut être liée à une augmentation du risque d’événements vasculaires et de diabète de type 2. Des études antérieures ont suggéré que les édulcorants artificiels peuvent favoriser la résistance à l’insuline et l’intolérance au glucose en perturbant la flore intestinale, réactions étroitement liées au développement de la MASLD.

L’impact des sodas light sur le foie

Les édulcorants artificiels des sodas light peuvent influencer la composition de la flore intestinale, ce qui peut à son tour avoir un impact sur l’axe intestin-cerveau et influencer les processus métaboliques, contribuant potentiellement à des affections liées au foie.

Étude sur la consommation de sodas légers et la MASLD

Pour établir le lien entre les sodas light et la MASLD, les auteurs de l’étude ont analysé des données provenant de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) aux États-Unis. Les données détaillées sur la consommation de sodas légers n’étaient disponibles que pour les entretiens alimentaires de 2003 à 2006.

Les chercheurs ont examiné les informations de 2 378 participants, dont 1 089 étaient atteints de MASLD et 1 289 ne présentaient pas de MASLD. Les chercheurs ont ajusté leurs résultats en tenant compte de variables confondantes telles que l’âge, le sexe, l’origine ethnique, le tabagisme, l’activité physique quotidienne moyenne, la consommation de glucides, l’hypertension et le diabète.

Les résultats ont montré que la consommation de sodas light était positivement associée à la survenue de la MASLD. De plus, une corrélation positive a été observée entre l’IMC et la MASLD. Les chercheurs ont estimé que 84,7% de l’association totale entre la consommation de sodas légers et la MASLD était médiée par l’IMC.

Limitations de l’étude et perspectives

Tout d’abord, l’indice de stéatose hépatique (FLI) a été utilisé pour déterminer la présence de la MASLD au lieu de la méthode d’imagerie largement utilisée en clinique, ce qui pourrait faussement indiquer la présence de stéatose hépatique ou ne pas la détecter.

De plus, du fait de la conception transversale de l’étude, une causalité inverse est possible. En d’autres termes, les personnes diagnostiquées avec la MASLD pourraient avoir modifié leur consommation de sodas light en réponse au diagnostic.

Les données auto-déclarées sont également sujettes à des biais de rappel, et l’étude n’a pas utilisé d’enregistrements alimentaires détaillés ou de biomarqueurs tels que des métabolites.

Enfin, cette étude n’a pas pris en compte les variants génétiques ou les habitudes de sommeil, qui sont tous deux des facteurs de risque de MASLD.

Les auteurs de l’étude estiment que des essais cliniques randomisés seront nécessaires pour fournir des preuves plus solides pour confirmer leurs résultats.

 

Une consommation excessive de sodas light peut être associée à un risque accru de maladies du foie, telles que la MASLD. Malgré les slogans « zéro sucre » et « zéro calorie », ces boissons ne sont pas considérées comme saines par les experts en santé.

Les édulcorants artificiels présents dans les sodas light peuvent favoriser la prise de poids, augmenter le risque de diabète de type 2 et perturber la flore intestinale, ce qui peut contribuer au développement de la MASLD.

Il est important de prendre en compte ces informations lors de la consommation de sodas light et de privilégier une alimentation équilibrée pour prévenir les maladies du foie et maintenir une bonne santé générale.

 

 

 

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