Le régime végétarien : est-il toujours si bénéfique pour la santé ?
Suivre un régime végétarien n’est pas toujours synonyme d’alimentation saine et équilibrée pour la santé, selon une étude réalisée en Angleterre.
Abonnez-vous à notre canal WhatsApp ici 👉 Presse SantéUne petite équipe interdisciplinaire d’experts en santé publique de l’Imperial College de Londres, en partenariat avec l’Université de São Paulo et l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer basée en France, a analysé la composition du régime végétarien moyen. Et en fait la démonstration.
La BioBank du Royaume-Uni est une base de données biomédicale à grande échelle et une ressource de recherche contenant des informations génétiques anonymes, sur le mode de vie et la santé ainsi que des échantillons biologiques.
L’équipe a analysé de nombreuses données avant de publier les résultats dans une publication du eClinicalMedicine.
Quel est l’enseignement inattendu du régime végétarien ?
Par le passé, les études ont montré une tendance mondiale en faveur des régimes végétariens ou végétaliens en occident. Ce changement est provoqué en théorie par différents facteurs comme les préoccupations environnementales, la santé, le bien-être animal et la hausse du prix de la viande.
Paradoxalement, cette transition alimentaire ne se fait finalement pas toujours au bénéfice de la santé. Les chercheurs ont découvert que les végétariens et les végétaliens du Royaume-Uni consomment en moyenne un peu plus d’aliments ultra-transformés que les mangeurs de viande.
Même si leurs régimes font couramment la part belle aux fruits, légumes ou autres noix, ils ont observé que la consommation d’aliments très transformés de type céréales du petit déjeuner, confiseries, nouilles aromatisées, aliments végétaux transformés comme les substituts de viande, les snacks salés ou encore les pizzas prend une place non négligeable dans l’alimentation végétarienne.
Que penser de l’alimentation des Végétariens anglais ?
Bien évidemment, tous les Végétariens du Royaume Uni ne consomment pas une quantité déraisonnable d’aliments ultra-transformés à la place de la viande ou des laitages : l’alimentation des convertis de longue date est constituée de produits bruts. Mais, en moyenne, les faits sont là, ils en mangent un peu plus que les personnes qui suivent un régime omnivore.
Les auteurs de l’étude estiment que le bénéfice d’un régime végétarien est perdu dès lors que la consommation de produits transformés reste élevée.
Les aliments transformés sont remplis d’additifs potentiellement nocifs (graisses saturées, sucre ou édulcorants ajoutés, sel, colorants) pour améliorer l’arôme, la texture, la durée de vie du produit ou son apparence.
La viande n’est généralement pas, ou moins, transformée : fumée, salée, ou séchée, ces méthodes de conservation sont plus simples que celles d’autres produits industriels.
Lorsque la viande est transformée en jambons, saucisses, charcuteries, plats préparés, etc., elle contient aussi des additifs chimiques, des conservateurs, du sel ou du sucre. Cependant, il ne faut pas croire pour autant que les aliments végétaux transformés sont moins nocifs pour la santé que la viande industrielle.
La solution consiste pour tout le monde à :
- manger moins d’aliments transformés,
- scruter la liste de composants (la plus courte possible et la conservation la plus simple),
- privilégier le fait maison.
Les auteurs de l’étude alertent que les nouveaux et jeunes convertis au végétarisme, souvent pour le bien-être animal, assez peu soucieux de prévention santé vu leur âge, doivent être sensibilisés au risque des produits industriels même végétaux.
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