Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Santé

La sarcopénie, souvent qualifiée de maladie du siècle, suscite des interrogations quant à son caractère inéluctable lié au vieillissement.

Il est incontestable qu'en vieillissant, notre corps subit diverses transformations.

Solange Leroy

Il est incontestable qu’en vieillissant, notre corps subit diverses transformations. L’une des plus significatives est indéniablement la diminution de notre masse musculaire, un phénomène connu sous le nom de sarcopénie.

1. La Sarcopénie: une réalité inéluctable de l’âge ?

La sarcopénie est caractérisée par une perte progressive de la masse, de la force et de la fonction musculaires qui s’accompagne d’une diminution de la performance physique. Cette condition, qui s’installe généralement à partir de l’âge de 30 ans, impacte grandement la qualité de vie des personnes âgées.

1.1. Les changements corporels liés à l’âge

La perte de masse musculaire est un processus naturel du vieillissement. En effet, notre masse musculaire atteint son pic au début de l’âge adulte et commence à décliner légèrement vers la trentaine. Cette diminution des capacités physiques est particulièrement cruelle pour les athlètes de haut niveau, qui voient souvent leur carrière s’achever vers la fin de la trentaine.

1.2. Les facteurs impliqués

Parmi les facteurs responsables de la perte musculaire, on retrouve la myostatine, une protéine qui inhibe les mécanismes biochimiques de production et de croissance des cellules musculaires. Avec l’âge, les niveaux de myostatine dans le sang augmentent, entraînant une diminution de la capacité de régénération musculaire et l’apparition de cicatrices et de dépôts de graisse dans les tissus musculaires.

2. Sarcopénie: une perte musculaire de 30 à 50% entre 40 et 80 ans

La diminution graduelle de la masse musculaire au cours du vieillissement est un phénomène tout à fait normal. Cependant, chez les personnes sédentaires qui n’utilisent pas leurs muscles régulièrement, cette perte peut s’accélérer de manière significative.

2.1. L’impact de la sédentarité

Chez les individus sédentaires, la perte de masse musculaire peut atteindre 1 à 2% par an de 50 à 60 ans et 3 à 5% par an à des âges plus avancés. En somme, une personne inactive peut perdre jusqu’à 50% de sa masse musculaire entre l’âge de 40 et 80 ans.

2.2. Les conséquences de la sarcopénie

La sarcopénie, cette perte excessive de muscles, est un problème médical très sérieux qui touche près du tiers de la population âgée. Elle entraîne de nombreux problèmes physiques car la disparition d’une grande partie de la masse musculaire rend les personnes très fragiles, se fatiguent rapidement, et sont par conséquent à risque de diminuer leur qualité de vie et augmenter leur risque de mortalité.

3. La perte de masse musculaire: pas inévitable

La bonne nouvelle est que la sarcopénie n’est pas inévitable et peut largement être prévenue grâce à une bonne alimentation et, surtout, à l’exercice physique régulier.

3.1. L’importance de l’exercice physique

Il est souvent dit que ce qui n’est pas utilisé est perdu, et cela est particulièrement vrai pour les muscles. Il existe un véritable cercle vicieux de sédentarité: moins on bouge, moins on a de muscles et moins on a de muscles, moins on bouge. À l’inverse, une personne active sollicite régulièrement ses muscles et parvient à maintenir un bon équilibre entre ses masses musculaire et graisseuse.

3.2. Le rôle de l’alimentation

Une alimentation équilibrée et riche en protéines peut également aider à prévenir la sarcopénie. Les protéines alimentaires fournissent les acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines musculaires, contribuant ainsi à maintenir la masse musculaire.

4. Se sentir plus jeune que son âge

Dans notre société, l’apparence extérieure est souvent jugée plus importante que le bien-être intérieur. C’est particulièrement vrai pour le vieillissement. Pourtant, l’exemple de la sarcopénie illustre à quel point c’est ce «vieillissement intérieur» qui est le principal facteur responsable de l’ensemble des maladies chroniques qui diminuent autant l’espérance que la qualité de vie. Vieillir en santé, ce n’est donc pas avoir l’air plus jeune que son âge, mais plutôt se sentir plus jeune que son âge!

La sarcopénie est peut-être un fléau du siècle, mais elle n’est pas inévitable. Avec une bonne alimentation, de l’exercice régulier et une attitude positive, nous pouvons tous vieillir en bonne santé et nous sentir plus jeunes que notre âge!

Avez-vous trouvé cet article utile?
À lire aussi