Médecine douceGuide des plantes médicinales 
Les bienfaits de la petite centaurée en phytothérapie
Aline Legrand
Ma passion : Les plantes et de la naturopathie, une discipline qui vise à favoriser la santé et le bien-être par des méthodes naturelles.
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Suivez nous sur Google NewsLa petite centaurée est une plante banale et très répandue. Communément appelée herbe à fièvre, herbe amère ou petite gentiane, elle appartient à la famille des Gentianacées. Son nom scientifique est Centaurium erythraea. La légende raconte qu’elle aurait guéri d’une flèche empoisonnée un centaure dans la Grèce antique. Elle eut son heure de gloire jusqu’au Moyen Âge puis tomba dans l’oubli. Au 19 ème siècle, l’Abbé Kneipp s’intéressa de nouveau à elle. Quelle place occupe-t-elle aujourd’hui en phytothérapie ?
Quelle est sa composition ?
Elle est principalement constituée de :
- sécoiridoïdes : ces iridoïdes, dérivés des monoterpènes, très amers, ne sont pas encore totalement décryptés. Ils apparaissent avoir des effets sur le système digestif, à l’instar de la gentiane.
- flavonoïdes : antioxydants,
- acides phénoliques : dérivés de l’acide hydroxycinnamique (antioxydant, anti infectieux, antifongique, antiseptique urinaire et actif contre le mauvais cholestérol),
- phénols : des xanthones (aux possibles effets anti-inflammatoires, antispasmodiques, diurétiques et antiseptiques),
- triterpènes : aux potentialités hormonales et régulatrices du système immunitaire,
- stérols : piégeurs de cholestérol,
- tannins : souvent antioxydants, astringents, anti-inflammatoires, protecteurs vasculaires,
- huile essentielle.
Quelles sont ses indications en médecine naturelle ?
De moindre importance dans la phytothérapie moderne, la petite centaurée est pourtant réputée pour :
- agir sur la sphère digestive : stimule l’appétit, facilite la digestion, augmente la production de bile, calme les aigreurs d’estomac, les diarrhées récalcitrantes, améliore les problèmes hépatobiliaires (ictères, calculs),
- diminuer la fièvre,
- stimuler l’organisme : combat la faiblesse généralisée, l’épuisement nerveux, accompagne la convalescence,
- soigne certaines affections cutanées : plaie, ulcère, ulcère variqueux, dermatose, eczéma, contusion…
- diminue l’hypercholestérolémie.
Comment l’administrer ?
- tisane : dans une tasse d’eau bouillante, infuser une cuillère à café d’extraits secs 10 minutes puis filtrer. Sucrer avec du miel ou ajouter de l’anis car elle est amère. A prendre avant le repas pour améliorer l’appétit et après contre les troubles digestifs, 2 à 3 tasses par jour.
- décoction : faire bouillir dans 1 litre l’eau 50 à 60 g d’extraits secs pendant 3 à 5 minutes. Appliquer sur la peau.
- teinture-mère: 20 gouttes dans un peu d’eau 3 fois par jour.
- gélules : 3 à 6 gélules par jour.
Quelles sont les précautions d’usage ?
Cette plante est globalement bien tolérée. À éviter tout de même en cas d’inflammation des voies digestives (ulcère duodénal ou gastrique).
Un trop fort dosage ou un usage prolongé peut entraîner des irritations de la muqueuse gastro-intestinale.
Contre-indiquée aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.