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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Ipéca, tout savoir sur les propriétés médicinales de cette plante

Aline Legrand

L’ipéca, nom scientifique Cephaelis ipecacuanha et famille des Rubiacées, est un petit arbuste à feuilles oblongues, haut jusqu’à 40 cm à l’état sauvage. Ses fleurs sont petites et blanches et ses baies violet-noir. Cette plante pousse notamment au Brésil. Les Indiens l’utilisaient déjà pour lutter contre la dysenterie et comme antidote pour ses propriétés vomitives. Rapportée en Europe, les médecins du 17 ème siècle la prescrivaient contre la diarrhée sanglante. Elle était si efficace que l’un d’eux voulut breveter son remède. Qu’en est-il aujourd’hui en phytothérapie ?

Quelle est la composition de l’ipéca ?

La composition de l’ipéca est complexe.
  • alcaloïdes isoquinoléiques : comme l’émétine et la céphéline, agissent sur le système nerveux, ont des effets vomitifs et expectorants et peuvent être toxiques en grande quantité,
  • hétéroside isoquinoléino-monoterpénique : action anti-infectieuse, anti-amibienne, anti-inflammatoire,
  • saponides  : effet expectorant, sécrétolytique, dépuratif,
  • tannins : potentialités astringentes, antiseptiques, anti-inflammatoires,
  • glycoprotéine : allergisante.
  • amidon (40 %) et minéraux.

Dans quels cas l’ipéca est-il indiqué ?

La partie de la plante utilisée est la racine. Elle peut aider à :

  • soulager différentes infections respiratoires : toux sèche, grasse, spasmodique, asthme, coqueluche, bronchite,
  • améliorer des troubles gastro-intestinaux : intoxication alimentaire, diarrhée, gastro-entérite, rectocolite hémorragique, dysenterie amibienne,
  • agir sur les nausées et vomissements : à très faible dose, apaise les nausées chroniques, de grossesse, mal des transport, calme les vomissements,
  • apaiser des troubles menstruels : règles trop abondantes avec caillots.

Comment prendre l’ipéca ?

Son application médicinale principale est l’homéopathie (selon le principe de soigner le mal par le mal à doses infinitésimales). Suivre la posologie indiquée par le praticien.

Sinon :

  • sirop : n’est plus commercialisé en raison d’un risque cardiotoxique.
  • teinture-mère : 20 gouttes 3 fois par jour dans un peu d’eau.

Quelles sont les précautions à prendre ?

En homéopathie : l’ipéca ne présente pas de risque et peut être utilisé en cours de grossesse et d’allaitement.
Dans ses autres formes galéniques : prudence et déconseillé aux personnes souffrant de cardiopathie. En cas de surdosage, l’émétine, actif majeur de l’ipéca, peut entraîner des diarrhées et une faiblesse musculaire.
En cas d’intoxication par un poison, contacter immédiatement un centre anti-poison.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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