La reprise d’une activité physique après une crise cardiaque est une étape cruciale dans le processus de récupération. Cependant, de nombreuses personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral peuvent hésiter à se pousser trop fort à la salle de sport, par crainte des conséquences. Une nouvelle étude suggère pourtant que l’entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) pourrait être plus bénéfique pour la santé que les exercices d’intensité modérée. Bien que cette découverte soit prometteuse, il est essentiel que les survivants d’un accident vasculaire cérébral consultent leur médecin et leur physiothérapeute avant d’entreprendre un programme de HIIT, afin de s’assurer que cette pratique est sûre pour eux.
Comprendre les bienfaits du HIIT après un accident vasculaire cérébral
Les chercheurs de l’Université McMaster au Canada se sont penchés sur cette question, dans le but de déterminer si l’intensité de l’exercice avait une incidence sur les résultats chez les survivants d’un accident vasculaire cérébral. Leur étude a révélé que le HIIT permettait d’améliorer la consommation d’oxygène deux fois plus que les exercices d’intensité modérée. Cet indicateur de la capacité cardiorespiratoire est un élément essentiel de la santé globale après un accident vasculaire cérébral.
Les participants ayant suivi un programme de HIIT ont vu leur consommation maximale d’oxygène (VO2 max) augmenter de manière significative par rapport à ceux ayant pratiqué des exercices d’intensité modérée. Cette amélioration de la capacité cardiorespiratoire s’est maintenue pendant les 8 semaines suivant la fin de l’intervention, démontrant les effets durables du HIIT.
Bénéfices sur la marche
Bien que les deux types d’entraînement aient permis d’améliorer la vitesse de marche des participants, aucune différence notable n’a été observée entre les groupes. Cela suggère que le HIIT peut être aussi efficace que les exercices d’intensité modérée pour améliorer la fonction locomotrice après un accident vasculaire cérébral.
Pas de risque identifié
Fait rassurant, aucun problème de sécurité n’a été constaté avec les deux protocoles d’entraînement. Aucun participant n’a signalé de fatigue excessive, d’essoufflement, de douleurs musculaires, de crampes ou de sensations vertigineuses pendant les séances.
Bien que ces résultats soient très encourageants, il est important de noter que l’étude présentait certaines limites. Tous les participants étaient des survivants d’accident vasculaire cérébral à un stade plus avancé de récupération, capables de marcher sans aide ou avec une canne ou un déambulateur. Il est donc possible que les différences en termes de facteurs de risque cardiovasculaire n’aient pas été détectées, les participants étant déjà relativement en bonne santé.
De plus, de nombreux participants ont dû abandonner l’étude en raison de la pandémie de COVID-19, réduisant ainsi la puissance statistique de l’analyse.
Importance de l’avis médical
Selon les experts, bien que ces résultats soient prometteurs, il n’existe pas encore de preuves définitives montrant que le HIIT devrait être recommandé à toutes les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral. Ils insistent sur l’importance de consulter son médecin et son physiothérapeute avant d’entreprendre ce type d’entraînement intensif.
Adapter l’entraînement aux capacités individuelles
En effet, les survivants d’un accident vasculaire cérébral, même les plus autonomes, ne devraient pas commencer le HIIT seuls chez eux. Ils doivent d’abord s’assurer que leur cœur est en bonne santé pour supporter ce type d’effort. Selon les déficits causés par l’accident vasculaire cérébral, des précautions de sécurité peuvent être nécessaires pour prévenir les chutes ou les blessures. C’est pourquoi il est crucial de consulter un physiothérapeute pour déterminer les exercices adaptés et la façon de les pratiquer en toute sécurité.
Cette étude suggère que le HIIT pourrait être une option plus avantageuse que les exercices d’intensité modérée pour améliorer la condition physique des survivants d’un accident vasculaire cérébral. Cependant, il est essentiel que ces personnes consultent leur équipe médicale avant de s’engager dans ce type d’entraînement intensif, afin de s’assurer qu’il est sûr et adapté à leur état de santé. Avec les bons conseils et précautions, le HIIT pourrait devenir une stratégie de réadaptation prometteuse pour cette population.