Diagnostic du cancer : en hausse chez les femmes jeunes et d’âge moyen
Les taux de mortalité globale diminuent heureusement mais de plus en plus de femmes de moins de 65 ans reçoivent un diagnostic de cancer aux USA.

Les femmes de moins de 65 ans, en particulier les jeunes adultes, sont plus susceptibles que les hommes du même âge d’avoir un diagnostic du cancer selon un nouveau rapport de l’American Cancer Society.
Les taux de mortalité ont chuté aux USA de – 34 % sur les 30 dernières années : les quatre principaux cancers malins, cancer du sein, colorectal, du poumon et de la prostate sont mieux détectés.
Mais cette tendance est préoccupante pour les femmes américaines :
- en dessous de 50 ans : 82 % des femmes ont un risque de cancer supérieur à celui des hommes, contre 51 % il y a 20 ans.
- à un âge moyen : les femmes sont légèrement susceptibles de contracter un cancer (alors que les hommes étaient plus à risque durant les 20 dernières années).
Pourquoi plus de femmes jeunes sont touchées par un diagnostic du cancer ?
Plusieurs facteurs se combinent pour expliquer cette nouvelle vulnérabilité des femmes de moins de 50 ans face au cancer :
- l’obésité : est responsable d’environ deux fois plus de cas de cancer chez les femmes que chez les hommes,
- les maternités tardives : les femmes ont moins d’enfants et à un âge plus avancé, deux facteurs favorisant les cancers du sein et de l’utérus,
- la consommation excessive d’alcool : elle élève le risque de cancer du sein et de plusieurs autres types de cancers, en croissance chez les femmes de 30 à 40 ans. La consommation a beaucoup augmenté.
- l’inactivité physique : se combine avec une alimentation déséquilibrée, pauvre en fibres et riche en aliments transformés chez les jeunes générations.
Tous ces facteurs peuvent se combiner et aggraver le risque.
Pourquoi les femmes de couleur ont-elle un risque accru de cancer ?
Les disparités raciales aux USA se retrouvent dans les taux de décès et de diagnostic du cancer :
- les personnes qui se considèrent Amérindiennes ou Autochtones de l’Alaska : ont les taux d’incidence et de mortalité du cancer les plus élevés parmi les femmes. Elles ont également eu les taux de mortalité les plus élevés du cancer de l’utérus, de tumeurs colorectales et du cancer du poumon.
- les femmes noires : avec les taux de mortalité les plus élevés du cancer du sein, elles étaient également deux à trois fois plus susceptibles que les autres groupes raciaux de décéder d’un cancer de l’utérus ou de l’endomètre.
Est-ce que ce constat de diagnostic du cancer est le même en France ?
L’évolution du cancer chez les femmes en France est aussi préoccupante.
Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancers féminins a augmenté de 0,9% par an en moyenne, alors qu’il est resté relativement stable chez les hommes depuis 2014.
Cette hausse est particulièrement marquée pour certains types de cancers et concernent tous les âges. Il y a aussi une augmentation significative du nombre de diagnostics de cancers chez les femmes de moins de 50 ans, particulièrement du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus.
En France, il n’existe pas de données liées aux disparités raciales mais on peut observer des disparités régionales en métropole. Si l’incidence des cancers est globalement plus faible Outre-mer, certains sont surreprésentés : cancer de la prostate en Martinique, œsophage à La Réunion, poumons en Nouvelle-Calédonie ou poumon et col de l’utérus en Polynésie. Les patientes ultramarines sont souvent diagnostiquées plus tard et moins bien prises en charge qu’en métropole.
Les causes évoquées plus hauts sont communes à la plupart des pays occidentaux.
Comment les femmes peuvent-elle diminuer le risque de cancer ?
Plusieurs facteurs augmentent le risque de cancer chez les femmes et sont liés au mode de vie.
Certains risques sont hors de contrôle, comme ceux liés à la génétique mais elles peuvent prendre des mesures pour réduire leur risque d’être malades du cancer ou d’en décéder.
Voici les habitudes préventives recommandées :
- alimentation riches en fruits et légumes, pauvres en aliments transformés et en alcool, arrêt du tabac,
- de l’activité physique régulière,
- une bonne qualité de sommeil,
- le moins de stress possible,
- des relations sociales et familiales positives,
- des dépistages réguliers, suivant les recommandations de santé publique.
Sources :
American cancer society journal : statistiques 2025
Institut national du cancer : les données globales du cancer en France