Diagnostic de kyste ovarien : pas de panique !

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Si vous avez un diagnostic de kyste ovarien, ne vous inquiétez pas outre mesure. Le processus de l’ovulation (maturation et libération d’un ovule) crée au moins un petit kyste qui éclate lorsque l’ovule est libéré et se résorbe ensuite, appelé kyste fonction. D’autres types de kystes ovariens sont :

• les kystes hémorragiques : saignent et causent de la douleur,
• les kystes dermoïdes : peuvent contenir des cellules de peau et des glandes sébacées,
• les endométriomes : remplis de sang épais et foncé, liés à l’endométriose, une pathologie qui connait des avancées scientifiques prometteuses,
• dans le cadre du syndrome des ovaires polykystiques : ce n’est pas systématique. Le qualificatif de polykystiques ne veut pas dire kystes car il s’agit de l’accumulation de follicules immatures (petite poche dans l’ovaire qui nourrit l’ovule).

Sur quoi repose un diagnostic de kyste ovarien ?

La plupart des kystes ovariens ont la taille d’un grain de raisin ou d’une cerise et ne provoquent pas de symptômes.

Mais les kystes qui grossissent rapidement peuvent être douloureux dans le bassin près de l’os de la hanche et provoquer une sensation de pression persistante. Cet inconfort peut être intermittent ou constant et se manifester par une douleur aiguë ou sourde.

Les kystes qui se rompent ou éclatent peuvent provoquer une douleur pelvienne intense et parfois un léger saignement. La douleur s’atténue à mesure que le liquide est absorbé par la paroi de la cavité abdominale.

La torsion ovarienne est une complication  : l’ovaire se tord autour des tissus de soutien lorsqu’un kyste grossit, provoquant une douleur pelvienne basse sévère et incessante, accompagnée de nausées et de vomissements. C’est une urgence médicale car une torsion peut couper l’apport sanguin vers l’ovaire, provoquer sa nécrose s’il n’est pas détordu chirurgicalement.

Comment la plupart des kystes ovariens sont-ils traités ?

L’apparence d’un kyste ovarien lors d’une échographie transvaginale et la façon dont il affecte la femme aident à déterminer son diagnostic et traitement : surveillance active (le plus souvent) ou risque de cancer (rare).

• surveillance active : s’il ressemble à une accumulation de liquide dans une petite poche et si la femme présente des symptômes minimes ou nuls, avec une échographie pelvienne toutes les six à huit semaines pour voir si la taille du kyste a changé, L’échographie fournit la taille et la structure du polype, son emplacement et toute autre caractéristique notable pour différencier les excroissances bénignes de potentiellement malignes. Les deux tiers des kystes ovariens se résolvent d’eux-mêmes.
• risque de cancer : un cancer est possible mais peu courant. La masse sur l’ovaire doit présenter des composantes solides en plus du liquide. Mais si le kyste est clairement rempli de liquide et n’a pas changé au fil du temps, le risque de cancer ovarien est faible, même chez les femmes plus âgées. Une étude publiée en 2024 a révélé que, chez les 50 ans et plus ayant des kystes ovariens stables détectés à l’échographie, le risque de cancer de l’ovaire était de 0,27 % sur une période de suivi de 3,5 ans.

Les kystes qui grossissent sont préoccupants et s’il  y a un flux sanguin anormal à travers un kyste ou des projections en forme de doigt à sa périphérie. Une analyse de sang permet de mesurer l’antigène tumoral 125 (CA 125), une protéine souvent élevée en présence d’un cancer de l’ovaire, ainsi que d’autres marqueurs tumoraux.

Si l’apparence d’un kyste soulève des inquiétudes, la patiente est dirigée vers un oncologue gynécologique pour une évaluation et un traitement spécialisé.

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Comment supporter un kyste ovarien ?

Un anti-inflammatoire non stéroïdien peut apaiser la douleur ainsi que l’application de compresses (chaudes ou froides) sur la zone douloureuse. La chirurgie ou la suppression de l’ovulation sont aussi envisageables.

Une chirurgie laparoscopique peut être réalisée par petites incisions à travers l’abdomen. La préservation de l’ovaire est toujours une priorité afin de conserver les hormones, importantes pour la santé cardiaque, osseuse et cognitive.

Chez les femmes qui développent fréquemment des kystes volumineux ou douloureux, la suppression de l’ovulation (celle-ci étant la cause première de l’apparition des kystes ovariens) est envisageable. Cela se fait par contraceptifs oraux (ou leur équivalent hormonal) pour prévenir l’apparition de nouveaux kystes.

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