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Accro à l’adrénaline: mais qu’est-ce qui pousse à chercher des sensations fortes?

Marie Desange

Un « accro à l’adrénaline » est une personne qui aime participer à des activités qui déclenchent la libération d’épinéphrine. Ce qui est communément appelé une poussée d’adrénaline. Elle aime souvent participer à des activités palpitantes, excitantes ou intenses. Les termes pour les désigner comprennent « chercheur de sensations fortes » et « casse-cou ». Les drogués à l’adrénaline pratiquent toute une série d’activités, notamment des sports extrêmes, des expériences palpitantes et des activités dangereuses.

Qu’est-ce que l’adrénaline ?

Lorsqu’une personne a peur, est excitée ou est chargée d’émotions, son corps produit l’hormone épinéphrine. Les glandes surrénales, qui se trouvent juste au-dessus des reins, produisent cette hormone. La moelle épinière et certains neurones du système nerveux central produisent également de l’épinéphrine. L’épinéphrine est responsable de la réaction de lutte ou de fuite qui se produit lorsqu’une personne sent ou perçoit qu’elle est en danger. Cette hormone déclenche la dilatation des passages d’air dans le corps, ce qui permet aux muscles de recevoir des niveaux d’oxygène plus élevés. Cet oxygène supplémentaire permet aux personnes de « combattre » le danger ou de « fuir » la situation. L’épinéphrine provoque également la contraction des vaisseaux sanguins, ce qui permet au corps de rediriger le sang vers les principaux groupes de muscles, y compris le cœur et les poumons.

Cette hormone peut également déclencher de nombreuses autres réactions dans l’organisme d’une personne, notamment

– une augmentation du rythme cardiaque
– transpiration
– diminution de la sensation de douleur
– une sensibilisation accrue
– l’affinement de la concentration mentale
– une force accrue

Une fois la situation dangereuse ou stressante passée, les effets de l’épinéphrine peuvent durer jusqu’à une heure. Un drogué à l’adrénaline qui apprécie la sensation qui accompagne la libération d’épinéphrine va parfois chasser cette sensation. C’est pourquoi il prend souvent part à des activités passionnantes ou excitantes comme :

– les sports extrêmes, tels que le snowboard, le VTT de descente ou la moto
– des activités passionnantes telles que le parachutisme, le rafting en eau vive ou le saut à l’élastique
– faire des montagnes russes et autres manèges
– participer à des passe-temps tels que la plongée avec les requins ou la chasse aux tempêtes

Accro à l’adrénaline: une psychologie particulière

Un drogué à l’adrénaline aime rechercher des activités et des expériences qui déclenchent la libération d’épinéphrine. Il peut se sentir obligé de prendre part à ces activités, ce qui le pousse souvent à aller plus loin. Lorsqu’une personne vit une expérience stressante ou intense, l’amygdale libère les hormones norépinéphrine et épinéphrine. Les poussées de noradrénaline peuvent conduire à un bonheur extrême ou à l’euphorie. Selon une étude de 2009, la norépinéphrine pourrait être un facteur clé dans la dépendance d’une personne.

Des preuves anecdotiques suggèrent que ce besoin inconscient de stimulation peut affecter la façon dont une personne se comporte au quotidien. Un drogué à l’adrénaline peut donc créer un drame dans sa vie pour déclencher la réaction de son corps au stress. Il existe peu d’études sur les raisons pour lesquelles les gens aiment les activités à risque. Cependant, certaines recherches montrent que le type de personnalité peut jouer un rôle dans le fait qu’une personne devienne plus encline à prendre des risques.

Une étude de 2013 suggère que les personnes qui prennent des risques sont plus susceptibles d’avoir une personnalité qui présente des traits de faible conscience combinés à une extraversion élevée, un névrotisme élevé, ou les deux.

Symptômes de sevrage quand il faut décrocher de l’adrénaline

Malgré cela, certaines études montrent que les personnes qui se sentent obligées de participer à des activités alimentées par de l’épinéphrine peuvent souffrir de symptômes de sevrage si elles évitent ces fortes expériences

Une étude de 2016 a montré que huit alpinistes ont ressenti des symptômes de sevrage après avoir passé une période sans escalade.

La recherche a déclaré que leurs symptômes étaient conformes à la littérature existante sur la toxicomanie. Leurs symptômes de sevrage comprenaient :

– l’envie de faire de l’escalade
– moins d’intérêt pour les activités autres que l’escalade
– les émotions négatives, telles que la frustration, l’agitation et l’agitation

Une étude de 2017 indique que les personnes souffrant d’une compulsion à des actions spécifiques peuvent réduire la tension, le stress ou l’anxiété en les réalisant.

Gestion des risques

Il n’y a pas de risque inhérent à mener une vie passionnante. Cependant, si le comportement à risque d’une personne commence à devenir incontrôlable, elle doit en parler à un professionnel de la santé. Les gens doivent demander de l’aide si leur prise de risque est réelle :

– met en danger sa santé et son bien-être
– causer de la détresse
– l’empêchant de s’acquitter de ses responsabilités professionnelles, domestiques ou autres

Un professionnel de la santé mentale pourrait aider une personne à gérer sa compulsion pour ces activités. Il peut également l’aider à améliorer son comportement, le rendant plus sain et moins dangereux.

Sources

Castanier, C., et al. (2013). Who takes risks in high-risk sports? A typological personality approach [Abstract].

Heirene, R. M., et al. (2016). Addiction in extreme sports: An exploration of withdrawal states in rock climbers.

Koob, G. F. (2009). Brain stress systems in the amygdala and addiction [Abstract].

Kwako, L. E., et al. (2017). Neuroclinical framework for the role of stress in addiction.

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