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NutritionSanté

Taux de cholestérol limite : quelles conséquences et que faire ?

L'excès de cholestérol augmente le risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral. Parfois, le taux est limite. Quelles conséquences ?

Une  proportion élevée de la population a un taux de cholestérol limite,  c’est-à-dire dans une fourchette intermédiaire, ni tout à fait élevée, ni vraiment normale. Voici ce qu’il faut savoir sur le cholestérol limite.

Qu’est-ce qu’un taux de cholestérol limite ?

Une personne a un cholestérol dit limite lorsque son taux total se situe dans la fourchette de 200 à 239 mg/dL.

On parle d’hypercholestérolémie lorsque le taux de cholestérol total atteint 240 mg/dL ou plus.

Ces seuils, certes artificiels, permettent de d’interpréter les bilans et de savoir si une analyse ou une évaluation plus approfondie doivent être menées pour déterminer le risque de maladie cardiovasculaire.

Il y a tout de même une certaine flexibilité : certaines personnes peuvent être en parfaite santé avec un taux de cholestérol total de 235 et d’autres à risque à 205. Cela dépend des autres facteurs de risque de la personne. Mais, en général, ces seuils aident les médecins à prendre des décisions de soins pour leurs patients.

Les personnes avec un taux de cholestérol total inférieur à 200 ont tendance à présenter un risque plus faible de développer une maladie cardiaque, par rapport à un taux est supérieur à 240. Entre 200 et 239 le risque est dans la moyenne, en théorie.

Les niveaux de cholestérol de la fourchette intermédiaire ne sont pas forcément dangereux, mais exposent à un risque plus élevé de développer une hypercholestérolémie. Rester trop longtemps dans la catégorie limite peut provoquer l’accumulation des effets, selon une étude de 2015 :

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  • les personnes avec un cholestérol limite élevé pendant 11 à 20 ans présentaient un risque deux fois plus élevé de développer une maladie cardiaque,
  • supérieur à celles avec un cholestérol élevé pendant 10 ans, selon une recherche publiée en 2015.
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C’est comme si les artères marinaient dans des particules de cholestérol pendant des années. Plus cela dure, plus le risque de formation de plaques est grand. Les personnes avec des niveaux très élevés pendant une courte période ont le risque de former des plaques, mais, même des personnes avec des niveaux modestes pendant une longue période peuvent en former. Celles-ci s’accumulent et s’enflamment avec le temps, provoquant des crises cardiaques et des AVC.

Pourquoi le type de cholestérol est-il important ?

Le niveau de cholestérol total ne donne pas une image complète. Le plus préoccupant est le taux de cholestérol LDL, appelé mauvais cholestérol.

Le cholestérol LDLest composé de lipoprotéines de basse. Il s’accumule dans les artères et devrait être inférieur à 100 mg/dL.

Le cholestérol des lipoprotéines de haute densité (ou cholestérol HDL) est parfois appelé « bon » cholestérol car il élimine les graisses du sang, explique Gersch. Un bon niveau de HDL est de 60 mg/dL ou plus.

Si le cholestérol total est élevé à cause du HDL, le risque est moindre et on est même un peu protégé. Il est donc très important non seulement de mesurer le taux de cholestérol total, mais aussi ceux du bon et du mauvais cholestérol.

C’est pourquoi, il peut être plus précis de ne considérer que le cholestérol LDL limite élevé. Un cholestérol LDL de 160 mg/dL ou plus est considéré comme élevé, tandis qu’un cholestérol LDL de 130 à 159 mg/dL est limite.

Cette classification est approximative et n’est pas la garantie de problèmes cardiaques à venir. Le risque de cholestérol LDL se situe sur un continuum : il n’y a pas de nombre magique pour interpréter si on est à risque ou pas. Mais plus le cholestérol LDL est élevé longtemps, plus les risques s’accumulent.

Comment faire baisser un taux de cholestérol limite élevé ?

Des modifications de mode de vie peuvent aider à réduire le risque (avec en complément, un traitement éventuellement).

Après examen des résultats du bilan sanguin dans le contexte des antécédents médicaux du patient, le médecin recommande la meilleure marche à suivre pour ramener le taux de cholestérol dans une fourchette satisfaisante :

  • cholestérol limite élevé / en bonne santé / moins de 60 ans : le médecin pourrait recommander des modifications du mode de vie : atteindre et maintenir un poids santé, adopter une alimentation équilibrée (réduire les féculents, l’alcool et les aliments riches en graisses), arrêter de fumer et faire de l’exercice régulièrement,
  • cholestérol limite élevé / deux ou plusieurs autres facteurs de risque de maladie cardiaque : le médecin recommandera probablement des médicaments hypocholestérolémiants pour protéger le cœur le plus longtemps possible. Ces facteurs de risque sont l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme ou l’exposition à la fumée secondaire, avoir 60 ans ou plus, des antécédents familiaux de maladie cardiaque, être sédentaire ou en surpoids.

Quand faire tester son cholestérol ?

Il faudrait commencer à mesurer son cholestérol vers l’âge de 20 ans, si on a l’un de ces facteurs de risque. Sinon, vers 35 ans pour les hommes et 45 pour les femmes.

Les hommes sans facteurs de risque de maladie cardiaque peuvent généralement attendre l’âge de 35 ans et les femmes attendre 45 ans pour commencer des bilans réguliers de cholestérol. Les bilans seront réalisés ensuite tous les quatre à six ans si le taux de cholestérol est normal. Mais plus régulièrement, comme tous les ans, si le taux se situe dans la catégorie limite ou élevée ou en présence d’autres facteurs de risque de maladie cardiaque.

Avoir un cholestérol limite élevé indique qu’il est temps de prendre des mesures préventives, mais pas qu’une crise cardiaque ou un AVC est inévitable. L’état de santé et tous les facteurs de risque de maladie cardiaque future sont plus importants qu’un seul chiffre spécifique dans un bilan de cholestérol.

Il n’y a pas une grande différence entre 199 et 201. Il s’agit plutôt d’un lien général, à l’échelle de la population, entre le cholestérol et le risque de maladie cardiaque, qui ne s’applique pas stricto sensu au niveau individuel.

Ces limites arbitraires permettent de fixer dès le départ l’intensité et la rapidité du traitement à mettre en œuvre.

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