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Médecine douce

Réussir à mincir : prendre en compte le facteur émotionnel pour y arriver

Hélène Leroy

Pour maigrir, la réduction alimentaire et l’exercice physique ne suffisent pas : il est indispensable de gérer ses émotions. Cet élément est souvent négligé lorsqu’on aborde un régime amaigrissant, qui repose généralement sur le seul facteur « apports et des dépenses caloriques ».

Ceci est important, bien entendu, mais pas suffisant, en tout cas pas pour tout le monde. C’est ce que montrent les résultats d’une enquête conduite à l’initiative de l’Association américaine de psychologie, qui a interrogé quelque 1.500 de ses membres, invités à expliquer de quelle manière ils accompagnaient leurs patients dans le processus – difficile – de perte de poids et ensuite, encore plus compliqué,  de consolidation à long terme.

Le résultat indique que la moitié de ces professionnels accordent autant d’importance à la compréhension et à la gestion de « l’alimentation émotionnelle » (liée au stress, à la perte de contrôle, à l’impulsivité…) qu’à la pratique d’une activité physique ou à la limitation des apports caloriques.

Thérapie comportementale et méditation de pleine conscience pour mincir

Les autres établissent une hiérarchie différente, sachant que l’écrasante majorité des répondants considère que cet aspect psychologique est bien trop négligé. Beaucoup disent avoir expérimenté avec succès des approches comme la thérapie cognitivo-comportementale ou la méditation de pleine conscience, alors qu’ils insistent sur l’importance des programmes de motivation, de planification d’objectifs et de soutien émotionnel. En tout cas, pour mettre toutes les chances de son côté, il vaut mieux ne pas se lancer seul dans l’aventure.

Cercle vicieux : Une mauvaise alimentation entraine une mauvaise humeur qui entraine une mauvaise alimentation

Des comportements alimentaires malsains dégradent l’humeur, ce qui à son tour va conduire à mal s’alimenter. « Nous nous sommes intéressés aux femmes dans leur vie quotidienne pour mieux comprendre l’association entre leur humeur et leur manière de se nourrir, et ainsi obtenir une image plus précise de la relation entre les émotions et l’alimentation », explique une équipe de l’université d’Etat de Pennsylvanie (Penn State).

Quelque deux cents femmes, très attentives à leur silhouette, ont été recrutées. Pendant la durée de l’enquête, elles devaient répondre plusieurs fois par jour à un questionnaire sur leur état d’esprit et leur comportement nutritionnel. Aucune n’était affectée par un trouble de l’alimentation (de type anorexie ou boulimie). La coordinatrice de cette étude constate que les conduites alimentaires malsaines, comme par exemple la perte irrépressible de contrôle ou au contraire une restriction brutale des quantités, influence directement l’humeur, en la dégradant sensiblement.

Or, cet état d’esprit négatif constitue un facteur de risque de comportement alimentaire malvenu… et ainsi de suite. Un cercle vicieux, donc. Les auteurs rappellent combien le contrôle des émotions est important dans la gestion du poids, et en particulier lors d’un régime amaigrissant, et suggèrent qu’une thérapie cognitivo-comportementale peut intervenir très favorablement.

 

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