Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Le saviez vous ?

Respirer par le nez ou par la bouche, quelle set la meilleure façon?

Pourquoi est-il préférable de respirer par le nez plutôt que par la bouche ? Voyons cel ensemble.

Respirer par le nez ou par la bouche, c’est une question qui se pose souvent, surtout lors d’activités physiques ou de méditation. Mais savez-vous réellement quels sont les avantages et les inconvénients de chacune de ces méthodes de respiration ? Pourquoi est-il préférable de respirer par le nez plutôt que par la bouche ? Nous allons explorer en détail les différences entre ces deux types de respiration et vous aider à déterminer quelle est la meilleure façon de respirer pour votre santé.

Les avantages de la respiration nasale

La respiration nasale est considérée comme la méthode de respiration la plus naturelle et la plus bénéfique pour notre organisme. En effet, le nez est spécialement conçu pour traiter l’air que nous inspirons de manière beaucoup plus efficace que la bouche.

Filtration de l’air

Lorsque nous respirons par le nez, les poils et les cils présents dans nos voies nasales agissent comme un filtre naturel, retenant les particules de poussière, les pollens et autres éléments indésirables avant qu’ils n’atteignent nos poumons. Cela permet de protéger nos voies respiratoires des infections et des irritations.

Régulation de la température

Le nez a également la capacité de réguler la température de l’air inspiré. Ainsi, en hiver, l’air froid est réchauffé avant d’atteindre les poumons, évitant ainsi un choc thermique. À l’inverse, en été, l’air chaud est légèrement rafraîchi. Cette adaptation permet de préserver la santé de nos poumons.

Humidification de l’air

De plus, le nez est doté de structures spécialisées qui permettent d’humidifier l’air inspiré. Cela évite le dessèchement des muqueuses et facilite les échanges gazeux au niveau alvéolaire.

Libération de monoxyde d’azote

Lors de la respiration nasale, le nez libère également du monoxyde d’azote, une molécule qui a des propriétés vasodilatatrices. Cela se traduit par une meilleure oxygénation des tissus et une diminution de la pression artérielle.

Perception olfactive

À lire aussi

Enfin, respirer par le nez nous permet de percevoir les odeurs environnantes, ce qui joue un rôle important dans notre vie sensorielle et émotionnelle.

Quand la respiration buccale est-elle préférable ?

Bien que la respiration nasale soit généralement recommandée, il existe certaines situations où la respiration buccale peut s’avérer plus adaptée.

En cas de congestion nasale

Lorsque les voies nasales sont obstruées, par exemple en raison d’un rhume, d’une allergie ou d’une déviation de la cloison nasale, la respiration buccale devient nécessaire pour permettre une meilleure oxygénation de l’organisme.

Lors d’un effort physique intense

Pendant un exercice physique intense, la demande en oxygène augmente de manière significative. Dans ce cas, la respiration buccale permet d’inhaler une plus grande quantité d’air et de mieux répondre à cette demande accrue.

En cas de difficultés respiratoires

Certaines pathologies, comme l’asthme ou l’insuffisance cardiaque, peuvent entraîner des difficultés respiratoires chroniques. La respiration buccale peut alors être un moyen de pallier ces problèmes en facilitant l’entrée d’air dans les poumons.

Les inconvénients de la respiration buccale

Bien que la respiration buccale puisse s’avérer nécessaire dans certaines circonstances, elle présente également des inconvénients non négligeables.

Assèchement buccal

La respiration buccale a tendance à assécher la bouche en réduisant la production de salive. Cela peut entraîner des problèmes dentaires, tels que la formation de caries ou des inflammations gingivales.

Troubles du sommeil

La respiration buccale, notamment pendant le sommeil, peut être à l’origine de ronflements et d’apnées du sommeil, nuisant à la qualité du sommeil.

Problèmes de développement

Chez les enfants, une respiration buccale chronique peut avoir des répercussions sur le développement facial et dentaire, entraînant par exemple un palais ogival ou une malocclusion dentaire.

Problèmes de comportement

Certaines études ont également établi un lien entre la respiration buccale et des problèmes de comportement chez les enfants, tels que l’hyperactivité ou des difficultés de concentration.

Comment favoriser la respiration nasale ?

Si vous avez tendance à respirer principalement par la bouche, voici quelques conseils pour vous aider à privilégier la respiration nasale :

Identifier la cause

Commencez par consulter un professionnel de santé pour déterminer la cause de votre respiration buccale (congestion nasale, anomalie anatomique, etc.). Un traitement adapté pourra alors être mis en place.

Pratiquer des exercices de respiration

Des techniques comme la respiration alternée des narines ou la respiration diaphragmatique peuvent vous aider à prendre conscience de votre souffle et à favoriser la respiration nasale.

Adopter de bonnes habitudes

Veillez à bien vous hydrater, à limiter les irritants (tabac, pollution, etc.) et à gérer efficacement le stress, autant de facteurs qui peuvent influencer votre façon de respirer.

Bien que la respiration buccale puisse s’avérer nécessaire dans certaines situations, la respiration nasale est généralement préférable pour notre santé. Elle permet de filtrer, d’humidifier et de réguler la température de l’air inspiré, tout en favorisant la libération de monoxyde d’azote bénéfique pour notre organisme. Si vous avez tendance à respirer principalement par la bouche, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour identifier la cause et mettre en place des solutions adaptées. Votre bien-être respiratoire en dépend !

4.9/5 - (20 votes) Avez-vous trouvé cet article utile?

François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

Ces articles pourraient vous intéresser