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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Présentation thérapeutique de la camomille romaine

Aline Legrand

La camomille romaine est originaire d’Europe de l’Ouest et d’Afrique du Nord. Elle appartient à la famille des Astéracées et porte le nom scientifique de Chamaemelum nobile. Elle apparaît dans les textes médicinaux à partir du 16 ème siècle et au 18 ème siècle, les médecins établissent la liste de ses propriétés qui sont pour la plupart toujours d’actualité dans la phytothérapie moderne. Quelles sont-elles ?

Quelle est la composition de la camomille romaine ?

  • des lactones sesquiterpéniques : du groupe des germacranolides et des guaianolides (anti-inflammatoires),
  • des flavonoïdes : apigénine et dérivés (anti-inflammatoires, antioxydants, hypo uricémiants = acide urée, vasorelaxants, anticancéreux, anxiolytiques, antiviraux), apiine et lutéoline (propriétés proches de l’apigénine),
  • des dérivés polyacétyléniques : potentielles propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, anti cancéreuses, antimicrobiennes et parfois action sur le système immunitaire,
  • des acides phénols : acide trans-caféique (hépato protecteur, antioxydant, anti-infectieux, antifongique, antiviral) et acide férulique (antioxydant et immunostimulant),
  • des coumarines : veinotoniques, vasodilatatrices, anticoagulantes, protectrices des vaisseaux,
  • de l’huile essentielle : de couleur bleue en raison de la présence du composant chamazulène, très riche en esters aux propriétés décontractantes, anti-dépressives, sédatives, antispasmodiques, calmantes.

Dans quels cas utiliser la camomille romaine ?

La camomille romaine peut :

  • calmer un bon nombre de troubles digestifs : flatulences, ballonnements, calculs biliaires, brûlure et ulcère gastrique, gastrite, digestion difficile, constipation, parasites intestinaux,
  • agir sur la sphère gynécologique : troubles menstruels, fluidifie le sang, symptômes de la ménopause,
  • soulager la sinusite et le rhume des foins,
  • apaiser les tensions nerveuses et physiques : anxiété, stress, dépression légère, divers maux de tête, articulations douloureuses, courbatures musculaires,
  • agir contre l’inflammation et les allergies : troubles oculaires (conjonctivite, orgelet, inflammation de la paupière), rhumatismes et crise de goutte, irritations cutanées (urticaire, eczéma, psoriasis, prurit, furoncle, engelure, brûlure…),

Sous quelles formes prendre de la camomille romaine ?

  • tisane : infuser 5 à 10 fleurs 10 minutes dans une tasse d’eau bouillante, 2 à 4 tasses par jour.
  • décoction : faire bouillir une cuillère à soupe de fleurs dans un litre d’eau 20 minutes. Filtrer. Appliquer avec une compresse sur les zones à traiter.
  • hydrolat : appliquer sur une compresse sur les zones à traiter.
  • gélule : 1 à 2 gélules matin, midi, et soir à avaler avec un grand verre d’eau.
  • teinture-mère : 15 gouttes matin et soir dans un peu d’eau.
  • huile essentielle : en voie orale, avaler 1 goutte dans un support par jour. Par voie externe, 1 goutte dans 9 gouttes d’huile végétale en massage.

Quelles précautions prendre avec la camomille romaine ?

Cette plante est déconseillée aux personnes asthmatiques, allergiques aux pollens et aux femmes enceintes et allaitantes.

À dose excessive, elle peut entraîner des étourdissements, nausées, vertiges et d’excitation nerveuse. Risque d’allergie commune avec d’autres plantes de la même famille botanique et d’interactions médicamenteuses.

La présence de coumarines justifie de ne pas l’associer à des anticoagulants.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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