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Phlébite : 3 signes à connaître pour éviter le pire

Découvrez ce que cache la phlébite, apprenez à en repérer les signes, à anticiper les risques, et à adopter les bons réflexes

Chaque année, la phlébite touche et tue silencieusement en France. Pourtant, la plupart des Français ignorent quels sont les symptômes à repérer : chaque retard peut coûter la vie. Pour ne plus laisser passer l’alerte, découvrez ce que cache la phlébite, apprenez à en repérer les signes, à anticiper les risques, et à adopter les bons réflexes. Un simple doute peut suffire à sauver une jambe… et parfois bien plus.

Phlébite : une menace invisible qui progresse vite

Une phlébite, ou thrombose veineuse profonde, se produit lorsqu’un caillot de sang se forme dans une veine, généralement dans la jambe. Dès lors, la circulation sanguine ralentit ou s’interrompt, ce qui engendre douleur et gonflement. Le danger majeur survient quand le caillot se détache : porté par la circulation, il risque de terminer sa course dans les poumons. On parle alors d’embolie pulmonaire, une urgence vitale qui peut tuer en quelques minutes à quelques heures.

Phlébite : l’ampleur du problème en chiffres

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IndicateurValeur en France (par an)
Nombre de cas de phlébite100 000
Décès liés à la phlébite (embolies incluses)10 000
Taux de mortalité de l’embolie pulmonaire dans les 2 h10 % à 25 %
Français connaissant le terme « phlébite »85 %
Français capables de citer au moins 3 signes34 %

Cette méconnaissance, illustrée par les chiffres, montre à quel point la sensibilisation peut faire la différence.

Repérer la phlébite : les 3 signes clés à ne jamais ignorer

  • Douleur soudaine ou persistante dans la jambe : généralement localisée au mollet ou à la cuisse, la douleur se manifeste à la marche, au toucher ou même au repos. Elle peut être similaire à une crampe, mais elle ne disparaît pas ou s’intensifie avec le temps.
  • Lourdeur inhabituelle : la jambe atteinte paraît pesante, fatiguée, comme si elle avait fourni un effort intense, sans raison apparente. Cette sensation s’aggrave souvent en position debout prolongée.
  • Gonflement (œdème) d’une seule jambe : le volume de la jambe augmente, souvent accompagné localement de chaleur, de rougeur ou d’une dilatation des veines superficielles. Le souci touche fréquemment un seul côté et doit questionner immédiatement.

Même un seul de ces symptômes doit mener à consulter rapidement, car la phlébite évolue vite. Les formes graves peuvent survenir même en l’absence du triptyque complet.

SigneDescriptionQuand s’alerter ?
DouleurSensation de crampe, tension, douleur persistante au mollet ou à la cuisseMême modérée, surtout si apparue brutalement ou sans effort préalable
LourdeurJambe lourde, fatiguée, difficulté à la soulever ou la mobiliserEn position prolongée, au réveil, lors d’un voyage
GonflementJambe plus volumineuse, chaude, parfois rouge ou avec veines superficielles visiblesD’un seul côté, de façon inexpliquée

Phlébite : à quels moments les risques explosent-ils ?

Certaines situations multiplient le risque de voir un caillot sanguin se former dans une veine profonde. La prudence s’impose particulièrement à ces moments :

  • Immobilisation prolongée après une chirurgie, un traumatisme, un plâtre, un séjour alité, ou lors de longs voyages en avion, train ou voiture où l’on bouge peu.
  • Grossesse et période post-accouchement, car la circulation sanguine est modifiée et la coagulation augmentée.
  • Vêtements serrés (jeans très moulants, bottes serrées) qui compriment les veines des jambes et aggravent la stase sanguine.
  • Facteurs de mode de vie : surpoids, tabagisme, sédentarité prolongée.
  • Conditions médicales : antécédent de phlébite ou d’embolie pulmonaire, cancers, maladies inflammatoires, traitements hormonaux (pilule, hormonothérapie, etc.).
  • Phlébite inexpliquée : même sans cause apparente ni antécédent, le risque existe. Aucun profil n’est totalement protégé.

À la moindre alerte, une consultation médicale s’impose avant que le caillot puisse migrer et causer une embolie pulmonaire.

Que faire face aux signes ou dans une situation à risque ?

  • Ne pas attendre : l’évolution peut être fulgurante. En cas de doute, il vaut mieux consulter en urgence, même si le symptôme paraît modeste.
  • Éviter l’automédication : aspirine ou anti-inflammatoires ne remplacent ni le diagnostic, ni le traitement adaptés.
  • Prévenir un professionnel de santé de ses antécédents personnels ou familiaux (phlébite, embolie pulmonaire).
  • Favoriser la mobilité en cas de voyage long : faire des pauses pour marcher, éviter de croiser les jambes trop longtemps, s’hydrater.

Prévenir et soigner la phlébite au quotidien

Les bases d’une bonne prévention

  • Exercice physique : pratiquer une activité régulière, même la marche, stimule le retour veineux et lutte contre la stagnation du sang dans les jambes.
  • Contrôle du poids : atteindre et maintenir un poids santé diminue la pression sur les veines inférieures.
  • Arrêt du tabac : le tabac favorise la coagulation du sang et endommage les parois veineuses.
  • Hydratation suffisante : surtout en voyage ou en cas de forte chaleur, pour que le sang garde toute sa fluidité.

En cas de risque élevé ou diagnostiqué

  • Bas de contention : prescrits par un médecin, ils favorisent le retour veineux ; parfois à porter jour et nuit pour les personnes à très haut risque.
  • Médicaments anticoagulants : ils réduisent le risque de formation et d’extension du caillot. Prise uniquement sous contrôle médical.
  • Suivi médical régulier : indispensable pour adapter la prévention et réagir rapidement au moindre changement.
ActionButFréquence
Port de bas de contentionFavoriser le retour veineux et limiter l’aggravationJour et nuit si recommandé
Prise d’anticoagulantsFluidifier le sang pour éviter la formation/extension du caillot selon prescription
Consultation médicaleSurveillance et adaptation du suiviÀ la moindre alerte ou régulièrement en post-opératoire

Tous concernés : reconnaître et partager les bons réflexes

La phlébite n’épargne personne et frappe parfois sans prévenir. Retenir les 3 signes majeurs (douleur, lourdeur, gonflement) et s’en soucier sans attendre, même sans facteur de risque particulier, sauve des vies. Parlez-en autour de vous, partagez cet article, et gardez l’œil ouvert sur vos proches : un simple réflexe peut faire toute la différence.

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En résumé : la phlébite n’attend pas. Mobilisez-vous : repérez, prévenez, consultez.

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