Dans un communiqué de presse paru ce jour, l’Académie de médecine rappelle que si la confiance en la cigarette électronique a été ébranlée par une soudaine épidémie de pathologies pulmonaires localisée aux Etats-Unis, ce problème est clairement un problème Américain qui ne menace pas les consommateurs Français et européens.
La position exprimée par l’Académie en 2015 conseillait déjà de garantir la sûreté des produits, de déclarer les substances présentes dans les e- liquides et surtout d’en interdire la vente aux mineurs ainsi que la publicité et l’usage là où il est interdit de fumer. C’est le cas aujourd’hui en France où les cigarettes électroniques relèvent de normes de qualité et de sécurité, à l’inverse des Etats-Unis.
L’épidémie américaine d’atteintes pulmonaires est due à un détournement de son usage car, après avoir mis en cause le vapotage en tant que tel, le Center for Disease Control and Prevention (CDC) et la Food and Drug Administration (FDA) reconnaissent que ce détournement est la cause principale de cette épidémie dont sont atteintes en quatre mois près de 2200 personnes avec 42 décès. Il ne faut pas accuser le contenant d’être nocif alors que c’est le contenu qui est en réalité nocif et responsable de l’alerte américaine.
La e-cigarette est moins dangereuse que la cigarette, aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac.
Pour l’Académie de médecine, il est clairement établi que la e-cigarette est moins dangereuse que la cigarette. Il est donc préférable pour un fumeur de vapoter. Depuis 2016, la Haute autorité de santé (HAS) la considère « comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs », parfois mieux que les autres substituts nicotiniques comme le montre un essai randomisé. Santé Publique France indique qu’au moins 700 000 fumeurs ont décroché grâce à la cigarette électronique.
Si l’inquiétude est totalement fondée aux USA, ce n’est pas ce qui est constaté en France car les études de Paris Sans Tabac montrent que la consommation globale de nicotine chez les jeunes – vaporette plus tabac – diminue grâce à la réglementation française et européenne. En France, nombre de fumeurs qui s’apprêtaient à passer à la vaporette au lieu du tabac ne doivent pas hésiter puisque l’HAS en a fait un produit utile à l’arrêt du tabac et qui a fait ses preuves.
Source:
http://www.academie-medecine.fr/lacademie-nationale-de-medecine-rappelle-les-avantages-prouves-et-les-inconvenients-indument-allegues-de-la-cigarette-electronique-vaporette/