Bien que beaucoup considèrent les crises cardiaques comme une « maladie de vieux », elles touchent souvent les jeunes adultes. Certains facteurs de risque, tels que le tabagisme et la toxicomanie, en augmentent la probabilité chez les jeunes.
Une étude sur le risque d’athérosclérose (ARIC), qui a débuté en 1987, a révélé une augmentation de l’incidence des crises cardiaques chez les jeunes. Ils ont noté une augmentation chez les jeunes femmes en particulier.
Selon une étude de 2021, si le nombre de crises cardiaques dans la population générale a considérablement diminué, ce n’est pas nécessairement le cas chez les jeunes. Les chercheurs ont noté les différents facteurs de risque affectant les jeunes adultes. En outre, les jeunes peuvent être moins susceptibles de recevoir un traitement préventif parce que les médecins les considèrent comme présentant un faible risque de crise cardiaque.
Lisez la suite pour connaître les causes et les facteurs de risque de crise cardiaque chez les jeunes.
Diabète
Les personnes atteintes de diabète ont plus de risques de développer une maladie cardiaque que les personnes non diabétiques. Elles sont également plus susceptibles de souffrir d’hypertension artérielle ou d’un taux de cholestérol élevé, ce qui augmente les risques de crise cardiaque.
L’hypertension artérielle
Les jeunes souffrant d’hypertension artérielle, en plus de l’obésité et du diabète, ont un risque accru de porter ces facteurs de risque à l’âge adulte. Cet effet d’entraînement augmente leur risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
Le surpoids et l’obésité
Une étude de 2018 publiée dans Circulation a révélé que les personnes ayant un IMC plus élevé, y compris les jeunes, étaient plus susceptibles d’avoir une moins bonne santé cardiovasculaire. Cela était particulièrement vrai pour l’hypertension artérielle et l’indice de masse ventriculaire gauche, une mesure qui prédit la mort cardiaque subite. Les dommages cardiaques qui commencent dans l’enfance peuvent conduire à une crise cardiaque à l’âge adulte. L’étude de 2018 a montré que chaque unité supplémentaire d’IMC était associée à une pression artérielle plus élevée. Elle était également associée à une augmentation de l’épaisseur et de la taille du ventricule gauche, l’une des chambres cardiaques inférieures chargée de pomper le sang dans le corps.
Fumer
Fumer triple le risque de mourir prématurément d’une maladie cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC) par rapport à une personne qui ne fume pas. De plus, les personnes qui commencent à fumer avant l’âge de 15 ans sont les plus exposées. Les données ont montré que les participants à l’étude qui ont commencé à fumer entre 10 et 14 ans avaient un risque plus élevé de mourir prématurément d’une maladie cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral. Toutefois, les données ont également montré que si une personne arrêtait de fumer avant l’âge de 40 ans, le risque accru de décès prématuré était réduit d’environ 90 %.
Si les e-cigarettes sont moins nocives que le tabac à fumer, cela ne signifie pas qu’elles sont sans danger. Les chercheurs ne connaissent pas encore les impacts à long terme sur le cœur et d’autres domaines de la santé.
Mauvaise utilisation de substances
L’abus de substances peut augmenter le risque de développer une maladie cardiaque plus tôt que prévu.
Une étude réalisée en 2021 a examiné la relation entre la consommation de substances à usage récréatif et le développement prématuré de maladies cardiovasculaires athérosclérotiques (accumulation de plaques). Elle a révélé que les personnes souffrant d’une ASCVD prématurée consommaient davantage :
du tabac (62,9 % contre 40,6 %)
alcool (31,8 % contre 14,8 %)
cocaïne (12,9 % contre 2,5 %)
amphétamine (2,9 % contre 0,5 %)
le cannabis (12,5 % contre 2,7 %).
Les chercheurs ont également constaté que les femmes présentaient le risque le plus élevé.
Génétique
Certaines personnes héritent de problèmes cardiaques génétiques de leurs parents. Par exemple, environ 1 personne sur 250 est atteinte d’hypercholestérolémie familiale, une maladie génétique qui augmente le risque de développer une maladie coronarienne à un plus jeune âge.
D’autres maladies cardiaques peuvent être présentes à la naissance :
Les cardiomyopathies familiales : Ces maladies rendent plus difficile pour le cœur de pomper le sang dans le corps.
Arythmies familiales : Il s’agit de rythmes cardiaques irréguliers.
Le syndrome de Marfan : Il s’agit d’une maladie du tissu conjonctif, y compris des muscles tels que le cœur.
Le syndrome de mort subite par arythmie (SADS) : il s’agit d’un rythme cardiaque familial sous-jacent inexpliqué qui n’est découvert que lors d’une enquête sur la cause du décès d’une personne.
Prévention
Voici quelques conseils pour prévenir les maladies cardiaques tout au long de la vie. En particulier, les jeunes peuvent:
passer régulièrement des examens de santé avec un médecin
s’informer sur les antécédents familiaux en matière de santé cardiaque pour comprendre leur risque
rester physiquement actifs
éviter de fumer et d’être exposé au tabagisme passif
limiter le stress dans la mesure du possible
prendre des habitudes saines pour le cœur, comme faire des promenades quotidiennes ou planter un potager.
Quand contacter un médecin
Si une personne présente des signes avant-coureurs d’une crise cardiaque, appelez les urgences. C’est généralement le moyen le plus rapide pour une personne de recevoir le traitement vital dont elle a besoin.
Il est important de noter qu’outre les douleurs thoraciques, les femmes peuvent présenter des symptômes tels que l’essoufflement, des nausées ou des vomissements, et des douleurs au dos ou à la mâchoire.
Résumé
Les crises cardiaques chez les jeunes sont dues à une interruption de l’apport sanguin au cœur. Les jeunes peuvent développer une maladie cardiaque pour toute une série de raisons, dont les suivantes:
le diabète
l’hypertension artérielle
l’obésité
un problème cardiaque génétique
le tabagisme
abus d’autres substances
Un jeune peut éviter une crise cardiaque en comprenant ses antécédents familiaux, en mangeant bien, en faisant de l’exercice et en passant régulièrement des examens de santé chez le médecin.