Le surpoids chez les femmes à 14 et 30 ans augmente considérablement le risque d’accident vasculaire cérébral précoce
le surpoids ou l'obésité chez les jeunes femmes semble avoir un impact direct sur leur santé cardiovasculaire à long terme

Les résultats d’une étude finlandaise révèlent une inquiétante tendance : les femmes en surpoids ou obèses à l’âge de 14 ou 31 ans courent un risque accru de faire un accident vasculaire cérébral ischémique avant l’âge de 55 ans. Contrairement aux hommes, le surpoids ou l’obésité chez les jeunes femmes semble avoir un impact direct sur leur santé cardiovasculaire à long terme. Bien que la perte de poids après l’adolescence soit recommandée, elle ne suffit malheureusement pas à éliminer complètement ce risque élevé d’AVC.
Le surpoids féminin, un facteur de risque majeur d’AVC précoce
Les chercheurs ont suivi 10 491 participants pendant près de 40 ans, depuis leur naissance. Ils ont constaté que :
Les femmes classées comme obèses à 14 ans avaient 87% de risque en plus de faire un AVC ischémique ou un accident ischémique transitoire précoce, par rapport à celles ayant un poids normal.
Les femmes obèses à 31 ans avaient 167% de risque supplémentaire d’AVC ischémique, toujours comparées aux femmes de poids santé.
Les femmes obèses à 31 ans couraient près de 3,5 fois plus de risque d’AVC hémorragique.
Chez les hommes, l’obésité à 31 ans était associée à un risque 5,5 fois plus élevé d’AVC hémorragique.
Pourquoi les femmes sont-elles plus à risque ?
Plusieurs facteurs expliquent cette vulnérabilité accrue des femmes en surpoids :
Différences hormonales
Les fluctuations hormonales, notamment liées à la contraception orale et à la ménopause, augmentent chez les femmes le risque d’AVC embolique, plus fréquent que l’AVC hémorragique.
Autres facteurs de risque
Les femmes en surpoids présentent souvent d’autres comorbidités aggravantes, comme le diabète, l’hypertension ou le tabagisme, qui amplifient les risques cardiovasculaires.
Période critique du développement
Une hypothèse est que le surpoids à l’adolescence induirait des modifications épigénétiques irréversibles, prédisposant les femmes à l’AVC à l’âge adulte.
Prévenir plutôt que guérir
Les experts insistent sur l’importance d’une prise en charge précoce du surpoids, dès l’adolescence. Des changements de mode de vie bénéfiques, comme une alimentation saine et une activité physique régulière, devraient être encouragés dès le plus jeune âge pour réduire durablement les risques cardiovasculaires.
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Les femmes, une population à surveiller de près
Bien que le surpoids soit un facteur de risque commun aux hommes et aux femmes, ces dernières semblent particulièrement vulnérables. Leurs spécificités physiologiques, comme les fluctuations hormonales, les exposent davantage aux complications cardiovasculaires liées à l’excès pondéral.
L’importance de la prévention primaire
Malgré ces résultats préoccupants, les experts appellent à l’optimisme. Ils affirment que 80% des AVC pourraient être évités grâce à des mesures de prévention primaire adaptées, comme l’arrêt du tabac, la pratique régulière d’une activité physique et le contrôle de la tension artérielle.
Vers une prise en charge globale du risque cardiovasculaire
Au-delà du seul surpoids, d’autres facteurs de risque spécifiques aux femmes doivent être pris en compte, tels que la migraine, les traitements hormonaux ou les complications de grossesse. Une approche holistique, combinant dépistage précoce et modification des habitudes de vie, semble essentielle pour réduire efficacement les accidents vasculaires cérébraux chez les jeunes femmes.
Limites de l’étude et perspectives
Bien que révélatrice, cette étude observationnelle ne permet pas d’établir de lien de causalité direct. Des recherches complémentaires, notamment auprès de populations plus diversifiées, seraient nécessaires pour confirmer et approfondir ces résultats.
Agir dès le plus jeune âge
Le surpoids chez les adolescentes et jeunes femmes constitue un facteur de risque majeur d’accident vasculaire cérébral précoce, en particulier chez les femmes. Une prise en charge globale et précoce du risque cardiovasculaire, associant dépistage, éducation et modification des habitudes de vie, semble indispensable pour prévenir efficacement ces complications redoutables.