Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Science

La santé mentale et son impact sur les jeunes salariés

Margot Fontenive

Dans l’ensemble de l’UE, les jeunes travailleurs, en particulier ceux qui entrent sur le marché du travail, sont confrontés à des difficultés majeures en matière d’emploi. Le taux de chômage élevé et les mauvaises conditions de travail des jeunes ont ajouté de nouvelles dimensions négatives aux problèmes traditionnels d’accès au travail de cette tranche de la population.

L’Organisation mondiale de la santé a inscrit le « burn-out » sur la liste des affections médicales dans ses dernières directives, notamment en tant que syndrome lié à un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès. Le burn-out n’est pas une mauvaise semaine ou deux au bureau, mais un stress à long terme qui n’a pas été contrôlé, que ce soit par la personne qui le subit ou par son employeur. Il n’est donc pas de bon augure que les jeunes travailleurs soient les plus susceptibles de souffrir d’un mauvais bien-être mental au travail.

Les statistiques alarmantes de la santé mentale des jeunes salariés.

Au cours de la dernière décennie, l’anxiété a dépassé la dépression en tant que raison la plus fréquente pour laquelle les étudiants universitaires consultent des services de conseil, selon une enquête de l’Association for University and College Counseling Center Directors. La COVID n’a pas arrangé les choses.

Dans son enquête annuelle auprès des étudiants, l’American College Health Association a constaté une augmentation significative – 62 % en 2016 contre 50 % en 2011 – des étudiants de premier cycle qui ont signalé une « anxiété écrasante » l’année précédente, rapporte le journal.

Depuis 2009, le Center for Collegiate Mental Health met en garde contre les niveaux plus élevés de maladie mentale chez les étudiants universitaires. Selon une étude de l’Institut national de la santé mentale portant sur les milléniaux, 35 % d’entre eux souffriront d’un trouble anxieux, 25 % d’une toxicomanie et 20 % d’un trouble du comportement avant l’âge de 18 ans. Ces jeunes hommes et femmes sont déjà entrés dans la vie active ou le seront bientôt.

Impact des risques à caractère psychosocial sur la santé mentale.

L’exposition aux risques psychosociaux peut avoir des répercussions négatives sur la santé mentale. Cela peut entraîner :

  • Un sentiment d’isolement.
  • Une perte de confiance et un retrait.
  • Une dépression.
  • L’anxiété.
  • Épuisement professionnel.
  • La consommation ou l’abus de substances.
  • Pensées et comportements suicidaires.
  • Trouble de stress post-traumatique.
  • Stress.
  • Perte financière ou désavantage économique.

Afin de créer un lieu de travail sain sur le plan mental :

  • Les facteurs positifs liés au travail devraient être encouragés et promus, y compris une communication positive régulière.
  • Des systèmes de travail devraient se développer pour que les gens se sentent en sécurité et soutenus pour parler de la santé mentale, par exemple, une politique de porte ouverte.
  • Une assistance psychologique doit être disponible et adaptée aux individus et aux équipes.
  • La charge de travail doit être gérable et les employés devront avoir un pouvoir de décision approprié sur la manière dont ils accomplissent leurs missions.
  • Les salariés doivent avoir la possibilité de participer aux décisions qui affectent leur travail.
  • Les rôles devront être clairs – les salariés font leur travail et savent à qui ils doivent rendre des comptes.
  • Les risques pour la santé mentale doivent être identifiés et gérés de la même manière que les risques physiques.
  • Réduire le stress des jeunes employés en veillant à ce qu’ils prennent régulièrement des pauses.
  • Afficher une liste de contacts pour une série de services d’aide et de soutien bien en vue sur le lieu de travail.

Si le travail a un impact négatif sur la santé mentale, il est important d’en parler et de chercher du soutien rapidement. Pour ce faire, il suffit d’en parler à une personne de confiance, comme un ami, un collègue, un parent ou un tuteur, un superviseur ou un responsable de la santé et de la sécurité au travail.

Il est aussi possible de prendre rendez-vous avec un médecin pour obtenir de l’aide. Le Centre des jeunes travailleurs offre également des conseils et de l’aide pour toute question éventuelle.

Avez-vous trouvé cet article utile?
À lire aussi