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Santé

Inflammation chronique courante : bien informé(e), concerné(e) ?

L’inflammation est le processus naturel de guérison du corps. Quand elle devient chronique, de graves problèmes de santé peuvent survenir. La repérer est indispensable.

Parfois, c’est l’orteil qui devient rouge, gonflé, ou les bronches, complètement obstruées. Ce sont aussi des éruptions et démangeaisons cutanées, une articulation enflée, de la douleur, une rougeur et de la chaleur. Tout le monde a déjà ressenti des symptômes inflammatoires. C’est la preuve que le système immunitaire se défend contre les infections, les corps étrangers ou d’autres menaces pour la santé.

Cependant s’ils persistent plusieurs mois ou des années, avec des périodes de répit, on a affaire à l’inflammation chronique courante, un signe de certaines pathologies : goutte, colite ulcéreuse, polyarthrite rhumatoïde, asthme et même des troubles de santé cognitive et cérébrale.

Pourquoi l’inflammation courante est-elle dangereuse ?

Mal connue du plus grand nombre, elle peut être précoce avec des conséquences à long terme.

  • Le media Neurology a révélé que des niveaux élevés d’inflammation chez les personnes de 20 et 30 ans pourraient être associés à des problèmes de mémoire et de cognition plus tard dans la vie. Les participants d’une étude, qui avaient des niveaux plus élevés de protéine C-réactive (un signe d’inflammation générée par le foie) ont eu plus de problèmes cognitifs à la cinquantaine.
  • Une étude de JAMA Psychiatry a aussi montré que les enfants atteints d’inflammation chronique présentaient un risque accru de problèmes de santé mentale comme la dépression et la psychose au début de l’âge adulte.

Compte tenu de la dangerosité et de la fréquence des inflammations chroniques (pour exemple, près de 35 % des adultes américains seraient concernés), il semble logique de faire des bilans d’inflammation lors des rendez-vous médicaux annuels. En réalité, l’inflammation n’est pas suffisamment contrôlée et traitée.

Pourquoi la détection de l’inflammation passe-t-elle à la trappe ? Que pouvez-vous faire si vous pensez avoir un risque de une maladie chronique ?

Que savoir des dangers de l’inflammation chronique courante ?

Les chercheurs veulent comprendre l’impact de l’inflammation sur le corps.

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Dans les domaines des troubles de la mémoire ou de la santé mentale, ils ont encore beaucoup de choses à apprendre.

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Dans les recherches à ce jour, il semble clair que l’inflammation du début de la vie aura un impact direct sur la santé au fur et à mesure du vieillissement.

Lorsqu’une personne est atteinte d’inflammation, les cellules responsables de la réponse immunitaire (globules blancs) envahissent les tissus et produisent des protéines inflammatoires et d’autres enzymes. À court terme, cette réponse est bénéfique pour se protéger. Les symptômes inflammatoires sont souvent des rougeurs, de la chaleur, un gonflement et de la douleur.

Cependant, une réponse immunitaire prolongée peut endommager les structures de l’organisme et entraîner de nombreux et graves problèmes de santé :

  • accélérer le vieillissement du cérébral : atrophie de la matière grise et blanche, changements vasculaires qui peuvent causer une baisse des fonctions cognitives et une altération de la régulation des émotions,
  • provoquer des troubles neuropsychiatriques : dépression, anxiété, insomnie, troubles du spectre de l’autisme, démence, accidents vasculaires cérébraux et d’autres troubles du cerveau,
  • favoriser des maladies physiques : arthrite, diabète, pathologie intestinales, problèmes rénaux, douleurs chroniques. La recherche a prouvé que si le marqueur d’inflammation CRP est trop élevé, il existe un risque plus important de maladie coronarienne et de décès cardiovasculaire. 3 personnes sur 5 vont mourir en raison de pathologies associées à l’inflammation chronique (obésité, diabète, cancer, maladies cardiaques).

Qu’est ce qui cause l’inflammation chronique ?

Beaucoup de choses peuvent déclencher cette inflammation problématique.

  • une infection ou une blessure physique,
  • l’exposition environnementale aux produits chimiques,
  • un traumatisme psychologique,
  • une alimentation pro-inflammatoire : un facteur connu des pathologies chroniques intestinales,
  • un dérèglement ou une hyper robustesse du système immunitaire (pouvant avoir été causé durant la gestation ou par des infections précoces). Dans ce cas, l’inflammation ne disparaît pas. Certaines personnes peuvent être aussi prédisposées génétiquement à un déséquilibre de leur fonction immunitaire.

Comment identifier et prévenir l’inflammation ?

C’est encore un défi pour les chercheurs d’apprendre à bien diagnostiquer et traiter l’inflammation pour enrayer ses conséquences.

  • La plupart des études sur l’inflammation ont été menées chez les animaux : d’autres travaux sont nécessaires sur les humains.
  • Il y a un arsenal de médicaments pour calmer l’inflammation. Mais la recherche ne sait pas encore identifier quel état inflammatoire précoce peut déclencher quelle pathologie plus tard. Cela pourrait ouvrir d’énormes perspectives pour la prévention des personnes à risque.
  • Du côté des patients, il faut éduquer à la compréhension et au repérage de l’inflammation le plus tôt possible. Le système médical actuel doit également évoluer pour mieux prendre en compte l’un des aspects les plus critiques de l’inflammation et de son diagnostic : les patients vivent stoïquement avec, comme un état normal, alors qu’elle peut être le signe de maladies insidieuses.

Comment savoir si vous êtes atteint(e) d’inflammation chronique ?

Discutez de vos symptômes, de vos doutes ou de vos questions avec votre médecin et demandez un bilan sanguin annuel.

Voici les marqueurs inflammatoires courants dans les bilans sanguins :

  • taux de sédimentation des érythrocytes (VHS) : mesure la vitesse à laquelle les globules rouges se déposent au fond d’un tube vertical de sang. En présence d’inflammation, la vitesse est augmentée (en raison de quantités plus élevées de protéines dans le sang),
  • protéine C-réactive (CRP) : cette protéines fabriquée dans le foie a tendance à augmenter en cas d’inflammation Une valeur normale est inférieure à 3 mg/litre mais une inflammation généralisée peut faire monter le CRP à 100 mg/litre ou plus,
  • ferritine : cette protéine sanguine reflète la quantité de fer stockée dans le corps. Son niveau augmente également lorsque l’inflammation est présente,
  • fibrinogène : le plus souvent mesurée pour évaluer l’état du système de coagulation sanguine, le niveau de cette protéine a tendance à augmenter en cas d’inflammation.

En plus des analyses de sang, des examens d’imagerie peuvent également être effectués pour rechercher une inflammation.

Le traitement de l’inflammation peut être complexe et il n’existe pas d’approche universelle puisque les terrains varient d’une personne à l’autre.

Si les médicaments sont une option, les médecins peuvent recommander des changements de mode de vie pour réduire l’inflammation : perte de poids, gestion du stress, sommeil suffisant, activité physique, alimentation riche en omégas-3 et en légumes verts, diminution des sucres ajoutés, des viandes rouges, des aliments frits, des produits transformés pro-inflammatoires.

Un patient averti en vaut deux !

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