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Etude: ces aliments ultra-transformés à bannir en priorité de son alimentation

Tous les aliments ultra-transformés ne se se valent pas et des différences importantes existent entre leurs compositions et leurs modes de transformation.

La consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) soulève de plus en plus de préoccupations concernant leurs répercussions sur la santé. De nombreuses études ont en effet établi un lien entre leur consommation et une augmentation des risques de maladies chroniques, de démence et même de mortalité. Cependant, certains chercheurs remettent en question cette vision simpliste, soulignant que tous les AUT ne se valent pas et que des différences importantes existent entre leurs compositions et leurs modes de transformation.

Définir les aliments ultra-transformés

Selon le système de classification NOVA, les AUT se caractérisent par une transformation industrielle poussée, faisant appel à de nombreux ingrédients dérivés de matières premières naturelles, comme les huiles, les graisses, les sucres et les protéines. Ils contiennent également des additifs tels que des arômes, des colorants et des agents de conservation. Parmi les principaux représentants de cette catégorie, on trouve les boissons sucrées, les desserts laitiers, les charcuteries, les snacks salés et les céréales de petit-déjeuner transformées.

La complexité des AUT

Bien que les AUT soient souvent perçus comme un groupe homogène, les chercheurs soulignent qu’il existe en réalité de grandes différences au sein de cette catégorie. Certains AUT peuvent même avoir des effets neutres, voire bénéfiques, sur la santé, tandis que d’autres sont clairement associés à des risques accrus de maladies chroniques. Cette complexité s’explique par la diversité des ingrédients utilisés et des procédés de transformation employés.

L’importance de la composition

La composition des AUT joue un rôle essentiel dans leurs répercussions sur la santé. Ainsi, les boissons sucrées, riches en sucres rapides, peuvent entraîner des pics de glycémie et favoriser le développement du diabète de type 2. Les snacks salés, quant à eux, sont souvent riches en graisses trans et en sodium, ce qui peut nuire à la santé cardiovasculaire.

Les charcuteries, un cas particulier

Les charcuteries, telles que les saucisses, les hot-dogs et les produits de charcuterie, constituent un cas particulier parmi les AUT. En effet, ces aliments sont classés comme des cancérogènes avérés par le Centre international de recherche sur le cancer, en raison de la présence de nitrites et de nitrates utilisés pour leur conservation. Ils sont également souvent riches en graisses saturées et en sodium, aggravant ainsi leurs effets néfastes sur la santé.

L’importance du mode de transformation

Au-delà de la composition, le mode de transformation des AUT joue également un rôle déterminant. Certains procédés, comme la cuisson à haute température, peuvent en effet entraîner la formation de composés potentiellement toxiques, tels que les composés de Maillard ou les hydrocarbures aromatiques polycycliques.

Les AUT, une catégorie hétérogène

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Ainsi, les AUT constituent une catégorie hétérogène, où tous les aliments ne se valent pas en termes d’impact sur la santé. Certains, comme les yaourts ou les pains complets, peuvent même présenter des bénéfices nutritionnels lorsqu’ils sont faiblement transformés et peu enrichis en sucres, graisses et sodium.

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Vers une approche nuancée

Face à cette complexité, les experts recommandent une approche plus nuancée dans l’évaluation des AUT. Plutôt que de les rejeter en bloc, il convient de se concentrer sur les sous-groupes les plus problématiques, comme les boissons sucrées, les snacks salés et la charcuterie. Une attention particulière doit également être portée à la composition et aux modes de transformation employés.

Par ailleurs, il est essentiel de replacer la consommation d’AUT dans un contexte alimentaire global. En effet, leur impact sur la santé dépend fortement de leur intégration dans un régime alimentaire équilibré, associé à d’autres aliments bénéfiques.

Favoriser les aliments peu transformés

Pour adopter une alimentation plus saine, les experts recommandent de privilégier les aliments peu ou pas transformés, tels que les fruits, les légumes, les légumineuses et les produits laitiers non sucrés. Lorsque des AUT sont consommés, il est préférable de choisir ceux qui sont les moins enrichis en sucres, en graisses et en sodium.

Tenir compte des contraintes économiques

Cependant, il est important de reconnaître que les choix alimentaires sont souvent influencés par des contraintes économiques. Pour de nombreuses familles, l’accès à des aliments frais et peu transformés peut s’avérer difficile. Dans ce contexte, une approche pragmatique visant à réduire progressivement la consommation d’AUT les plus néfastes peut s’avérer plus réaliste.

Vers une approche nuancée et réaliste

La consommation d’AUT ne doit pas être abordée de manière simpliste. Il est essentiel de tenir compte de la diversité de cette catégorie, de la composition des aliments et des modes de transformation employés. Une approche nuancée, qui cible en priorité les AUT les plus problématiques tout en tenant compte des contraintes économiques, semble être la voie la plus pertinente pour promouvoir une alimentation plus saine.

Ultra-processed foods and health: are we correctly interpreting the available evidence?
https://www.nature.com/articles/s41430-024-01515-8

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