La glande de la prostate joue un rôle important dans l’éjaculation. De nombreuses personnes pensent que l’éjaculation fréquente peut contribuer à réduire le risque de cancer de la prostate.
La prostate est une petite glande en forme de noix qui produit le liquide contenu dans le sperme et aide à expulser ce liquide pendant l’éjaculation. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. En fait, environ 1 homme sur 9 recevra un diagnostic de cancer de la prostate à un moment donné de sa vie. Le cancer de la prostate étant très répandu, il est important de connaître et de comprendre les facteurs de risque. Cet article examine si l’éjaculation fréquente peut ou non réduire le risque de cancer de la prostate. Il explique également certains autres facteurs de risque et pourquoi le dépistage est important.
Existe-t-il un lien entre cancer de la prostate et fréquence de l’éjaculation
Ces dernières années, un certain nombre d’articles ont affirmé qu’éjaculer plus souvent pouvait réduire le risque de cancer de la prostate. Certaines preuves scientifiques soutiennent ces affirmations.
Par exemple, selon une étude de 2016, les hommes qui éjaculent plus souvent sont moins susceptibles de développer un cancer de la prostate que ceux qui éjaculent moins souvent.
Cette recherche fait suite à une enquête de 2004 qui est arrivée à une conclusion similaire. Les deux études ont révélé que les hommes qui éjaculent 21 fois ou plus par mois peuvent avoir un risque plus faible de développer un cancer de la prostate que les hommes qui éjaculent quatre à sept fois par mois.
Une étude réalisée en 2009 a révélé que la masturbation fréquente pouvait réduire le risque de cancer de la prostate chez les hommes âgés de 50 ans et plus. Cependant, la même étude a également suggéré que l’éjaculation plus fréquente pourrait augmenter le risque chez les hommes âgés de 20 à 30 ans. Une revue de la littérature de 2016 conclut que la masturbation, la fréquence de l’éjaculation et l’âge affectent tous le risque de cancer de la prostate chez l’homme.
Pour en avoir définitivement le coeur net, les scientifiques doivent mener d’autres recherches pour confirmer l’impact de l’éjaculation fréquente sur le risque de cancer de la prostate et surtout expliquer le lien de cause à effet.
Le facteurs de risque du cancer de la prostate
Connaître les facteurs de risque du cancer de la prostate peut aider les hommes à comprendre leur probabilité de le développer.
Les facteurs suivants semblent rendre le cancer de la prostate plus probable :
– L’âge : Plus les hommes vieillissent, plus leur risque de développer un cancer de la prostate augmente. En fait, environ 60 % des cas de cancer de la prostate touchent des hommes de plus de 65 ans.
-Géographie : Le cancer de la prostate est plus fréquent dans certaines régions. Par exemple, les taux sont plus élevés en Amérique du Nord et en Europe qu’en Amérique centrale et du Sud. Les experts ne savent pas pourquoi, mais le régime alimentaire pourrait être un facteur.
– Antécédents familiaux : Les hommes ont un risque plus élevé de cancer de la prostate s’ils ont des parents proches ayant des antécédents de cette maladie.
– Facteurs génétiques : Certaines modifications génétiques peuvent augmenter le risque de cancer de la prostate. Les modifications des gènes BRCA, qui augmentent également le risque de cancer du sein, peuvent jouer un rôle.
– Exposition à des produits chimiques : Certains produits chimiques peuvent augmenter le risque de cancer de la prostate.
– Régime alimentaire : Certains chercheurs pensent que le régime alimentaire peut influer sur le risque de cancer de la prostate. Les habitudes alimentaires qui peuvent contribuer à réduire le risque comprennent la limitation de la consommation de graisses et la consommation de fruits et légumes frais en abondance.
Réduire le risque de cancer de la prostate
En 2014, les chercheurs ont suggéré que les changements de mode de vie suivants peuvent aider à réduire le risque de cancer de la prostate :
– arrêter de fumer
– faire de l’exercice régulièrement
L’importance de la détection précoce
Une personne peut parler à son médecin du dépistage du cancer de la prostate. Un dépistage régulier avec des analyses de sang ou des examens rectaux peut assurer la détection précoce du cancer de la prostate et améliorer les chances de réussite du traitement. Les hommes qui reçoivent un diagnostic alors que le cancer est encore à l’intérieur de la prostate ou ne s’est propagé qu’aux tissus voisins ont, en moyenne, presque 100 % de chances de survivre au moins 5 ans de plus.
Une personne qui reçoit un diagnostic à un stade avancé, lorsque le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps, a 30 % de chances de vivre encore 5 ans ou plus.
C’est pourquoi il est important de parler du dépistage à un médecin.
Sources
Cuzick, J., et al. (2014). Prevention and early detection of prostate cancer.
Giles, G. G., et al. (2003). Sexual factors and prostate cancer.