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Cancer colorectal: 7 moyens efficaces de le prévenir

La prévention, la meilleure médecine contre le cancer colorectal, démontre un véritable potentiel.

Un nombre important de facteurs de risque du cancer du côlon (l’âge, l’origine ethnique, les syndromes génétiques héréditaires rares, les antécédents familiaux et personnels) ne sont pas modifiables mais beaucoup d’autres le sont.

Le cancer du côlon et le cancer rectal, regroupés sous l’appellation cancer colorectal, se développent sur le gros intestin.

  • Environ 1 homme sur 23 et 1 femme sur 26 sera concerné au cours de sa vie,
  • En France, avec environ 48 000 cas par an et 17 000 décès (un peu plus d’hommes que de femmes), c’est le 2ème cancer le plus fréquent chez les femmes et le 3ème chez les hommes.

La prévention, la meilleure médecine contre le cancer colorectal, démontre un véritable potentiel.

Quels moyens sont les plus efficaces pour prévenir le cancer colorectal ?

1. Surveiller sa corpulence

Le surpoids ou l’obésité augmentent le risque de développer un cancer colorectal. Celui-ci est particulièrement élevé chez les hommes, notamment lorsque les kilos excédentaires sont situés autour de l’abdomen. L’augmentation du cancer colorectal chez les populations jeunes semble liée à celle de l’obésité, comme aux États-Unis.

En 2018, une étude conduite sur 85 000 femmes pendant 22 ans a constaté que :

2. Faire de l’activité physique régulièrement

 L’exercice régulier et modéré, comme la marche rapide qui augmente légèrement la fréquence cardiaque, réduit le risque de cancer colorectal. Une étude du National Cancer Institute publiée en 2016 a observé que des niveaux plus élevés d’activité physique étaient associés à un risque de cancer du côlon de 16 % inférieur et à un risque de cancer rectal de 13 % inférieur.

3 Repenser son alimentation

Plusieurs études ont confirmé le rôle essentiel de l’alimentation dans  de nombreux cas de cancers colorectaux. Consommer de la viande rouge (bœuf et agneau) et certaines viandes transformées (saucisses, charcuterie) semble augmenter le risque de ces cancers.  Il est donc recommandé de les limiter au profit d’une alimentation riche en fruits et légumes qui semblent réduire le risque de cancer du côlon et du rectum.

Un certain nombre d’études importantes ont suggéré que les fibres alimentaires peuvent réduire le risque de cancer colorectal. La recherche continue d’explorer ce lien.

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4 Diminuer la consommation d’alcool

Une consommation modérée à élevée d’alcool est associée à une augmentation du cancer colorectal, particulièrement chez les hommes par rapport aux femmes mais les deux sexes sont également affectés. Les chercheurs estiment même que la meilleure façon de prévenir les risques de ce type de cancer est de s’abstenir de boire de l’alcool. Une recommandation sage difficile à faire appliquer…

5 Cesser de fumer

La plupart des gens sont conscients que le tabac augmente le risque de cancer du poumon mais sont moins informés de celui du cancer colorectal. Clairement, les personnes qui  fument depuis longtemps sont plus à risque que les non-fumeurs.

6 Prendre de l’aspirine ou un autre anti-inflammatoire non stéroïdien        

(seulement avec l’accord d’un médecin). Il est prouvé que l’aspirine ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) diminuent le risque de cancer colorectal. Mais il faut trouver le juste équilibre entre les avantages potentiels et les effets secondaires possibles,  dont certains sont graves (ulcères d’estomac, par exemple). C’est pourquoi les médecins ne recommandent pas ces médicaments aux personnes avec un risque modéré de cancer colorectal.

7 Faire un dépistage régulier

Les tests de dépistage peuvent identifier le cancer colorectal en dehors des symptômes typiques, comme les selles sanglantes ou des douleurs abdominales. Ils peuvent repérer la maladie aux premiers stades et les polypes colorectaux précancéreux (excroissances anormales).

Il existe deux types de tests de dépistage :

  • les tests basés sur les selles: ces examens analysent des échantillons de selles pour détecter la présence de sang ou de sections d’ADN anormales. Le prélèvement est assez facile à réaliser à la maison et à retourner au laboratoire. Ce dépistage doit être effectué assez fréquemment, tous les 2 ans ou moins.
  • les examens visuels colorectaux: la coloscopie est l’étalon-or. L’intérieur du côlon et du rectum du patient, sous anesthésie, sont examinés à l’aide d’un appareil inséré dans l’anus (un long tube flexible muni d’une petite caméra vidéo). Au préalable, le patient aura pris soin de nettoyer côlon et rectum avec un laxatif puissant.

Au cours de l’examen, les médecins peuvent retirer et faire une biopsie de tous les polypes trouvés, pour déterminer s’ils sont cancéreux, précancéreux ou bénins. Le retrait des polypes lors des dépistages a permis de diminuer le taux de mortalité par cancer colorectal au cours des dernières décennies.

Le dépistage aide à détecter et traiter le cancer du côlon avant qu’il ne se propage au-delà du gros intestin. Pris à ce stade précoce, le taux de survie à 5 ans est d’environ 90 %.

Pourtant, en France, sur la population éligible au dépistage (50 à 75 ans), le taux de participation est inférieur à 35 %, selon Santé Publique France.

Source

Liu PH, Wu K, Ng K, et al. Association of Obesity With Risk of Early-Onset Colorectal Cancer Among Women. JAMA Oncology. October 11, 2018.

Moore SC, Lee IM, Weiderpass E, et al. Association of Leisure-Time Physical Activity With Risk of 26 Types of Cancer in 1.44 Million Adults. JAMA Internal Medicine. June 2016.

Colorectal Cancer Risk Factors. American Cancer Society. February 27, 2023.

Rex DK, Boland RC, Dominitz JA, et al. Colorectal Cancer Screening: Recommendations for Physicians and Patients From the U.S. Multi-Society Task Force on Colorectal Cancer. The American Journal of Gastroenterology. July 2017.

 

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