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Les bénéfices pour la maman et le bébé de l’allaitement maternel

Voici les avantages de l'allaitement, les solutions aux problèmes courants, les meilleures positions d'alimentation.

Marie Desange

Le lait maternel est l’aliment courant pour les nourrissons. L’allaitement maternel, ou l’allaitement thoracique, présente de nombreux avantages tant pour la femme qui allaite que pour l’enfant. Le lait maternel contient des anticorps qui peuvent protéger les nourrissons contre les maladies. Il peut également réduire le risque de cancer du sein et des ovaires pour la femme qui allaite.

Toutefois, l’allaitement maternel ne convient pas à tout le monde. Le lait maternisé est une alternative sûre et nutritionnellement complète. Les nombreux avantages du lait maternel signifient que tout lait maternel, qu’il soit donné au sein ou pompé, est presque toujours bénéfique pour le nourrisson.

L’allaitement maternel est un choix personnel. Cependant, il est important de connaître quelques faits. Voici l’essentiel :

L’allaitement maternel fonctionne selon le principe de l’offre et de la demande, de sorte que le fait d’allaiter plus souvent augmente la production de lait. Le colostrum est le lait maternel précoce produit immédiatement après l’accouchement. Il est produit en petites quantités, mais il est riche en anticorps et autres cellules importantes. Quelques jours après l’accouchement, le corps de la femme commence à produire du lait mature en plus grande quantité.

Les meilleures positions d’allaitement

Pour la jeune maman, il peut être difficile de trouver une position d’allaitement confortable. L’expérimentation de différentes positions peut aider à trouver la meilleure position pour elle-même et leur(s) enfant(s). Quelle que soit la position choisie, il faut veiller à ce que le bébé soit sur le ventre du parent, et non sur le dos, la tête tournée vers le sein. Le bébé doit pouvoir bouger librement sa tête, son cou et ses lèvres. Résistez à la tentation d’appuyer sur l’arrière de la tête du bébé pour l’aider à prendre le sein.

Voici quelques positions populaires à essayer

Le berceau

Une option confortable dans les semaines qui suivent la naissance, cette position consiste à tenir le corps du bébé dans la même main que le sein que le bébé allaite. Bercer le bébé avec son corps face au parent, et offrir un soutien supplémentaire avec la main libre. Cette main peut également aider le bébé à prendre le sein ou à ajuster la prise du sein.

Couché sur le côté

C’est une bonne position lorsque la maman a besoin de se reposer, car elle implique que la maman et le bébé soient allongés sur le côté, l’un en face de l’autre. La jeune mère peut avoir besoin d’ajuster sa position pour obtenir la prise du sein la plus confortable. Cette position peut être bénéfique pour la mère qui a une grande quantité de lait ou une forte montée de lait.

Le berceau croisé

Similaire à la position du berceau, cette position implique que la mère soit assise en position verticale et berce le bébé. La mère utilise la main opposée au sein sur lequel le bébé est allaité pour tenir le bébé, ce qui permet d’ajuster plus facilement la position de la tête du bébé.

Assise

Une bonne option pour les bébés plus âgés avec un bon contrôle de la tête. Le bébé est assis sur les genoux du parent, face à lui, et allaite en position verticale, souvent avec les jambes à cheval sur la mère qui allaite.

Allaitement en position allongée

C’est une bonne position pour le peau à peau et permet au bébé de s’allonger sur le parent qui l’allaite. La mère qui allaite s’allonge, et le couple se met ventre à ventre. Les deux mains sont libres pour que la mère qui allaite puisse soutenir la tête du bébé et changer de position.

Quels sont les avantages de l’allaitement maternel ?

L’allaitement maternel est bénéfique à la fois pour la mère qui allaite et pour le bébé. Il peut également être abordable et accessible pour la plupart des personnes capables d’allaiter.

Voici quelques-uns de ces avantages :

Commodité : Les mères qui allaitent leurs enfants n’ont pas besoin d’emporter des biberons ou du lait maternisé.

Abordabilité : L’allaitement est gratuit, bien qu’une pompe et des biberons puissent en augmenter le coût.

Sécurité : Le lait maternel est toujours propre, sûr et à la bonne température. Le lait maternisé est sûr. Cependant, un parent doit la mélanger avec de l’eau propre. Dans certaines régions, il peut être difficile d’avoir accès à de l’eau potable.

Lorsqu’une mère allaite, son corps réagit aux besoins du nourrisson.

La salive du nourrisson fournit des informations sur son état de santé général, ce qui amène le corps de la mère à modifier le lait. Cela signifie que le lait maternel d’une mère contient toujours exactement ce dont son bébé a besoin, même si ses besoins changent au fil des heures, des jours, des semaines, voire des années.

Les métabolites (petites molécules) du lait maternel peuvent influencer le système digestif et le système immunitaire du nourrisson, entre autres. Ils peuvent également leur être bénéfiques en diminuant le risque de :

– infections respiratoires
– infections de l’oreille
– asthme
– allergies
– obésité
– diabète de type 1
– infections gastro-intestinales
– syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN)

Pour les prématurés ou les enfants médicalement vulnérables, le lait maternel est particulièrement important. Les prématurés qui reçoivent du lait maternel ont des taux de survie plus élevés, des taux d’entérocolite nécrosante (ECN) plus faibles et des séjours plus courts dans l’unité de soins intensifs néonatals.

L’allaitement maternel peut également favoriser la santé du parent qui allaite, en offrant des avantages tels que :

– une forme naturelle de contraception, car l’allaitement à plein temps peut retarder le retour des menstruations
– un risque moindre de cancer du sein et de l’ovaire
– un risque plus faible de diabète de type 2

Comment amener un bébé à prendre le sein?

Lorsqu’ils ont faim, la plupart des bébés ouvrent la bouche, tirent la langue. Ces réflexes naturels indiquent que le bébé est prêt à manger. Lorsqu’il a faim, le bébé cherche instinctivement une tétine à laquelle s’accrocher. Cependant, la prise du sein peut être difficile, et c’est la partie la plus difficile de l’allaitement pour de nombreux parents. Une femme peut essayer ces techniques pour un bébé qui hésite à prendre le sein ou qui n’ouvre pas la bouche :

– Commencez par vous assurer que la mère qui allaite est en position confortable.
– Placez le bébé ventre contre ventre. Assurez-vous qu’il peut bouger sa tête librement. Soutenez-le avec une main à la base du crâne, et non à l’arrière de la tête.
– Placez le bébé de façon à ce que le mamelon soit dirigée vers son nez. La tête du bébé peut être légèrement inclinée vers l’arrière, le menton contre le sein.
– Chatouillez la lèvre du bébé avec le mamelon jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche.
– Lorsque la bouche du bébé est grande ouverte, tirez doucement le corps du bébé vers vous. Le mamelon doit pointer légèrement vers le haut et atteindre le fond de la bouche du bébé. Pour le confort de la mère, il est préférable de déplacer le bébé vers le téton plutôt que de déplacer le vers le bébé.
– Si la prise du sein est correcte, le bébé aura toute l’aréole dans sa bouche, et pas seulement le mamelon. Les lèvres du bébé doivent se retourner vers l’extérieur. Si ce n’est pas le cas, il faut essayer de les faire pivoter doucement vers l’extérieur.
– Si la prise du sein est douloureuse, la mère peut contacter une sage-femme ou un médecin.

Problèmes d’allaitement courants et solutions

L’allaitement maternel peut être délicat. Si une femme rencontre des problèmes persistants qu’elle ne peut résoudre, il peut être utile de contacter un médecin, une sage-femme.

Défis

Parmi les problèmes courants liés à l’allaitement, citons :

– les difficultés de prise du sein, en particulier si le bébé présente une anomalie anatomique telle qu’une attache de la langue
– la douleur lors de l’allaitement
– la matité, une inflammation du tissu mammaire causée par un canal bloqué ou une infection
– retour au travail et manque de temps pour tirer son lait
– un soutien insuffisant de la part des amis ou de la famille
– épuisement dû à l’allaitement fréquent, surtout la nuit
– une faible production de lait
– un manque de soutien ou de connaissances en matière d’allaitement.

Un soutien approprié de l’environnement et des soins de santé peut permettre de surmonter bon nombre de ces problèmes. Les personnes qui ont du mal à allaiter doivent savoir que l’allaitement peut être difficile, surtout dans un environnement peu favorable. Les personnes qui cessent d’allaiter le font souvent en raison de facteurs indépendants de leur volonté, comme un retour au travail trop précoce ou la pression de la famille.

Conseils pour favoriser l’allaitement

Voici quelques stratégies pour favoriser l’allaitement maternel :

– Passer du temps avec le bébé immédiatement après la naissance, si possible. Lorsqu’un bébé a un contact peau à peau et prend le sein dans l’heure qui suit la naissance, cela fait une grande différence dans la production de lait à long terme et le succès de l’allaitement.

– Allaitement fréquent et à la demande: la production de lait augmente lorsque le bébé vide fréquemment ses seins.

– Avoir des contacts fréquents peau à peau avec le bébé, ce qui peut favoriser la création d’un lien et améliorer la production de lait.

– Chercher rapidement un soutien à l’allaitement en cas de problème.

Quand arrêter l’allaitement

Si possible, essayez d’allaiter exclusivement pendant 6 mois. Ensuite, vous peuvez introduire des aliments solides tout en poursuivant l’allaitement jusqu’à ce que le nourrisson ait un an.
Après cela, les mères peuvent continuer à allaiter tant que cela est bénéfique pour le parent et le bébé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de poursuivre l’allaitement maternel jusqu’à ce que l’enfant ait au moins 2 ans.

Certains parents peuvent trouver plus facile de passer à une combinaison d’allaitement, de lait maternel pompé et de lait maternisé lorsqu’ils reprennent le travail et d’autres responsabilités. Certains bébés se sevrent progressivement du lait maternel à mesure qu’ils s’intéressent à d’autres aliments. Certaines recherches suggèrent que les enfants autorisés à téter autant qu’ils le souhaitent ne se sevreront pas avant l’âge de 3 ans environ.

Considérations sur le régime alimentaire de l’allaitement

De nombreuses idées fausses circulent sur ce que les mères qui allaitent doivent, ou ne doivent pas, manger pendant l’allaitement.

Les aliments à éviter

Selon une étude de 2017, la plupart des mères allaitantes pensent qu’elles doivent éviter certains aliments. Cependant, il n’y a aucune preuve qu’une mère qui allaite doit toujours éviter certains aliments. Les mères devraient plutôt se concentrer sur la façon dont certains aliments les affectent, eux et leur bébé. Certains bébés ont des sensibilités alimentaires, et le fait de retirer ces aliments de leur alimentation peut les aider. S’ils remarquent que le bébé est agité ou a des gaz après avoir mangé certains aliments, elles peuvent essayer d’éviter ces aliments.

Bien que les mères puissent vouloir essayer un régime d’élimination, elles doivent toujours consulter un professionnel de la santé ou un diététicien avant de le faire.

Les fruits de mer sont un groupe d’aliments qu’il est conseillé de consommer avec modération. En effet, certains fruits de mer, comme le requin, l’espadon et le thon, présentent des taux élevés de mercure qui peuvent être transmis au bébé par le lait.

Aliments à inclure

Les mères qui allaitent ont besoin d’environ 330 à 400 calories supplémentaires par jour. Elles doivent essayer de manger un large éventail d’aliments riches en nutriments, tels que des fruits, des légumes, des céréales complètes et des protéines saines comme le poisson et les noix.

De nombreuses mères peuvent également trouver utile de prendre une vitamine prénatale pendant l’allaitement. La plupart des vitamines prénatales fournissent de l’iode et de la choline supplémentaires, dont les parents qui allaitent ont besoin en plus grande quantité. Les végétariens et les végétaliens peuvent également avoir besoin d’un supplément de B12, qui peut manquer dans les régimes à base de plantes.

 

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