Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Science

5 choses que vous devez savoir sur les tiques

Hélène Leroy

Même si les piqûres de tiques sont indolores, elles sont loin d’être anodines. Une morsure de cet acarien se trouve souvent à l’origine de graves problèmes de santé comme la maladie de Lyme (borréliose de Lyme) ou la méningo-encéphalite verno-estivale.

  1. La piqûre est indolore

Les piqûres de tiques sont difficilement identifiables. Contrairement à celles des autres insectes, les morsures de tiques ne provoquent pas de douleur immédiate. En effet, lorsque cet arachnide se nourrit du sang humain, il y injecte une substance anesthésique qui rend sa piqûre indolore. En plus de cette absence de douleur, aucune plaie ni gonflement ne sont visibles sur la surface cutanée après les minutes qui suivent une morsure de tiques, mais une rougeur peut apparaître plus tard.

Pour se nourrir, les tiques s’accrochent à notre peau grâce à un système de crochets intégrant son appareil buccal. La tête de l’acarien est ainsi plongée à l’intérieur de la peau tandis que son corps reste visible à la surface. Les tiques apprécient particulièrement les zones tendres, humides et chaudes du corps humain comme les plis des genoux, l’aine, les aisselles, le cou, la nuque, derrière les oreilles et à l’intérieur de la cuisse. Chez l’enfant, le cuir chevelu figure parmi les parties les plus exposées à la piqûre. Après un passage dans une zone à risque, un point noir inhabituel sur la surface cutanée indique parfois la présence d’une tique.

  1. La tique est à l’origine de la maladie de Lyme et de la FSME

La tique est un transmetteur d’agents pathogènes notamment de virus ou de bactéries à l’homme. Une piqûre de tique peut libérer le virus du type, arbovirus, responsable de la FSME ou Frühsommer-Meningo-Enzephalitis en allemand ou méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE) en français.

Comme les virus de la FSME se trouvent dans les glandes salivaires des tiques, ils sont transmis immédiatement à l’homme lors d’une piqûre. Les premiers symptômes pouvant ressembler à une grippe apparaissent 1 à  2 semaines plus tard après la piqûre.

L’aggravation possible de cette maladie neurologique, par exemple sous forme de méningite, chez environ 5 à 15% des personnes infectées peut entraîner des séquelles permanentes voire la mort. Il n’existe pas de traitement spécifique pour la FSME. Il est toutefois possible d’éviter la contraction de la maladie en se faisant vacciner. La vaccination est de plus en plus conseillée comme c’est le cas en Suisse.

Si la tique est restée ancrée à la peau pendant une période supérieure à 24 heures, elle peut libérer la bactérie Borrelia burgdorferi, qui est à l’origine de la borréliose ou maladie de Lyme. Remarquons que certaines sources estiment que la transmission de la borréliose peut déjà se dérouler dans une période inférieure à 24 heures.

Le premier signe de la maladie de Lyme est souvent une rougeur cutanée localisée qui apparaît souvent quelques jours seulement après la morsure (souvent 3 semaines) et qui s’étend progressivement autour du point de piqûre sous forme de tache ou d’auréole (photo juste ci-dessous).

La maladie de Lyme provoque de nombreux problèmes articulaires (rhumatismes) et dermatologiques. Aucun vaccin n’est prévu pour éviter cette maladie. En cas de contraction, un traitement symptomatique à base d’antibiotique est prescrit.

  1. L’extraction rapide de la tique : premier geste de secours

Lors d’une morsure de tique, le transfert du virus responsable du FSME ou méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE) peut avoir lieu immédiatement. La bactérie à l’origine de la maladie de Lyme ne se transmet qu’une fois que la tique a réussi à s’accrocher à la peau pendant une durée d’au moins 24 heures.

Afin d’éviter les contaminations, le premier geste de secours à adopter en cas de piqûre de tique est d’enlever l’animal coller à la peau le plus vite possible. Une pince spéciale appelée pince à tique, tire tique, en vente dans les pharmacies, est prévue à cet effet. En cas d’urgence, vous pouvez aussi vous servir d’une simple pince à épiler. Serrez la pince au plus près de la peau, retirez la tique en tirant doucement par un mouvement lent et régulier vers le haut.

Évitez de tordre ou de serrer le corps de la tique, car cela ne permet pas d’enlever définitivement le rostre de l’animal qui s’incruste dans la peau. Attention, évitez les mauvaises habitudes comme l’usage d’un vernis à ongles, de la flamme d’une allumette ou de la vaseline pour enlever la tique.

  1. Les signes de contaminations graves

Il est impératif de consulter un médecin ou un pharmacien si vous n’arrivez pas à enlever complètement la tique accrochée à votre peau afin d’éviter la contamination bactérienne. L’apparition d’une petite tache rouge sur la zone de piqûre est tout à fait normale.

Si à partir du troisième jour suivant la piqûre, elle n’est pas guérie ou si elle se transforme en une éruption cutanée, rendez-vous immédiatement chez votre médecin, car il peut s’agir d’un signe d’évolution de la maladie de Lyme. Enfin, certains symptômes comme un mal de tête persistant et sévère, une paralysie, une palpitation du cœur ou des difficultés à respirer après une piqûre de tique sont des signes de contamination grave qui nécessitent un soin d’urgence.

  1. Les conseils de prévention contre les piqûres de tiques

Une bonne couverture de la surface de la peau, surtout des membres inférieurs lors de promenades en forêt ou en lisière de forêt et les autres zones à risque constitue la première précaution à prendre afin d’éviter les morsures de tiques.

Concrètement, portez des vêtements fermés comme des pantalons longs, des chaussettes relevées par-dessus le pantalon, des chemises à manches longues et des chaussures fermées.

Le port de vêtements clairs est aussi vivement conseillé, car il permet de distinguer rapidement la présence de tiques. S’asperger d’un bon répulsif en début de promenade peut être indispensable si vous comptez porter un haut à manches courtes.

Pour les siestes et les pique-niques, préférez les zones dégagées et prévoyez une nappe ou une couverture pour éviter le contact direct avec le sol. Finalement, évitez de toucher les plantes proches du sol comme des herbes hautes, des buissons, arbustes ou broussailles.

Avez-vous trouvé cet article utile?
À lire aussi