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Médecine douce

Téléphones portables : un rapport mondial du CIRC confirme les dangers

Hélène Leroy

Le Centre International de Recherche sur le Cancer publie dans un rapport intermédiaire de la grande étude Interphone des informations confirmant bien les risques d’augmentation des cas cancers liés à l’utilisation des téléphones portables. Cancer par cancer, les premières études indiquent clairement que le danger est avéré pour certains cancers.

L’étude INTERPHONE, mise sur pied à l’échelle mondiale pour déterminer si l’utilisation des téléphones portables accroît le risque de cancer et, spécifiquement, si les rayonnements dans les radio-fréquences émis par les téléphones portables sont cancérogènes, approche de sa conclusion.

Des études spécifiques ont été réalisées selon les types de cancer : le neurinome de l’acoustique, le gliome, le méningiome et des tumeurs de la glande parotide. Les études, qui utilisaient un protocole commun ont été réalisées en Allemagne, en Australie, au Canada, au Danemark, en Finlande, en France, en Israël, en Italie, au Japon, en Norvège, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et en Suède.

Cette étude réunit environ 2600 gliomes, 2300 méningiomes, 1100 neurinomes de l’acoustique, 400 tumeurs de la glande parotide ainsi que leurs témoins respectifs. Il s’agit, de loin, de la plus grande étude épidémiologique de ces tumeurs à ce jour.

L’augmentation significative de certains cancers avérée

Pour les gliomes, la mise en commun des données des pays scandinaves et d’une partie du Royaume-Uni a permis de dégager un risque de gliome significativement accru en relation avec l’utilisation de téléphones portables pour une période de 10 ans ou plus du côté de la tête où la tumeur s’est développée.

Pour le méningiome, la plupart des études nationales ont apporté peu d’indications d’un risque accru. Le nombre insuffisant des utilisateurs à long terme et des utilisateurs intensifs empêche de conclure de façon définitive à une éventuelle association entre l’utilisation des téléphones portables et le risque de ces tumeurs.

Pour le neurinome de l’acoustique, les analyses d’ensemble des données des pays scandinaves et du Royaume-Uni ont mis en évidence un risque significativement accru de neurinome de l’acoustique lié à des durées d’utilisation de dix ans ou plus du côté de la tumeur.

Pour les tumeurs de la glande parotide, aucune augmentation du risque n’a été observée

globalement pour une quelconque mesure d’exposition étudiée. Toutefois, dans l’étude israélienne, où les sujets avaient tendance à rapporter une utilisation beaucoup plus intense de téléphones portables, les résultats laissent penser qu’il existe un rapport entre une utilisation intensive des téléphones portables et le risque de tumeurs de la glande parotide.

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