Recherche de laxatifs : 4 formules en vente libre

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Quand vous avez déjà essayé des changements d’hygiène de vie, ajouté plus de fibres dans votre alimentation, augmenté votre consommation de liquides et que vous êtres toujours constipé(e), une recherche de laxatifs efficaces et sans danger peut vous sauver la mise.

Différents types de laxatifs agissent de façon spécifique. 4 sortes sont en vente libre : de lest, osmotiques, stimulants et émollients. Comment s’y retrouver ? Voici ce qu’il faut savoir.

Quels types inclure dans votre recherche de laxatifs ?

Laxatif mucilagineux

Le type mucilagineux ajoute des fibres aux selles pour les aider à absorber davantage d’eau. Les selles sont lestées, plus volumineuses, plus molles et faciles à évacuer.

Il est considéré comme le type très sûr. Les médecins recommandent de commencer par une dose plus faible et d’augmenter lentement si nécessaire jusqu’à l’obtention des résultats souhaités. Il faut boire beaucoup de liquides lorsqu’on prend un laxatif mucilagineux.

Utilisé pour la constipation occasionnelle, il peut prendre de 12 heures à trois jours pour agir. Pendant que le corps s’habitue aux fibres, de légers effets secondaires peuvent survenir : ballonnements, changements dans les habitudes intestinales.

Laxatif osmotique

La concentration des molécules du laxatif dans l’intestin crée un déséquilibre et attire l’eau des tissus vers l’intérieur. Les selles se ramollissent et progressent plus rapidement à travers le côlon. Les laxatifs osmotiques peuvent aider à aller à la selle plus souvent et faciliter l’évacuation.

Mais ils ne peuvent pas soulager les symptômes de douleur et de ballonnements et peuvent même les aggraver.

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Il est conseillé de commencer par une dose faible et d’augmenter lentement si nécessaire jusqu’à obtenir les résultats souhaités. Ce type de laxatif peut mettre 2 à 4 jours pour provoquer une défécation avec de possibles effets secondaires (nausées, ballonnements, crampes et gaz).

Laxatif stimulant

Ces laxatifs stimulent les parois du gros intestin à se contracter et à produire des selles.

Ils se prennent par voie orale agissent généralement dans les 6 à 8 heures. Certains sont disponibles sous forme de suppositoires, insérés directement dans le rectum. Ils agissent plus rapidement, en 15 à 60 minutes.

Ils sont généralement recommandés pour une utilisation de courte durée uniquement. Les prendre plus longtemps peut affecter la fonction intestinale et aggraver la constipation.

Laxatif émollient

Ils aident à faire pénétrer du liquide dans les selles, les rendant plus molles et plus faciles à évacuer. Ils sont parfois utilisés après l’accouchement ou une intervention chirurgicale.

Ils peuvent provoquer des effets secondaires comme des nausées, un inconfort ou des crampes d’estomac. Ils demandent généralement 1 à 3 jours pour commencer à agir.

Quels laxatifs sont recommandés par les médecins ?

Il y a peu de données cliniques sur le traitement de la constipation occasionnelle, la plupart se concentrent sur la constipation chronique.

Une équipe internationale d’experts propose cependant quelques recommandations générales :

• les laxatifs stimulants devraient être considérés comme un premier choix pour la constipation occasionnelle : ils sont rapides et ont une action forte. Mais ils peuvent provoquer une dépendance de l’intestin à long terme.
• les osmotiques peuvent convenir à la constipation chronique car leur action est plus douce et progressive.
• les laxatifs mucilagineux et émollients sont perçus comme moins efficaces pour la constipation occasionnelle et surtout appropriés en prévention. Ils ne sont pas cités dans les premiers choix.

Quels sont les autres types de substances laxatives ?

En plus des 4 types décrits ci-dessus, d’autres sont en vente libre mais moins conseillés :

• Les laxatifs salins absorbent l’eau dans le côlon pour évacuer les selles plus facilement. Les résultats sont souvent observés en 30 minutes à 6 heures. Les effets secondaires sont des selles molles, liquides ou fréquentes,
• Les laxatifs lubrifiants, comme la glycérine ou l’huile minérale, rendent les selles glissantes pour se déplacer plus facilement dans les intestins. Un lavement à l’huile minérale inséré par voie rectale peut provoquer une défécation en deux à 15 minutes. L’huile minérale peut aussi se prendre par voie orale pour un effet en six à huit heures. Un suppositoire à la glycérine met environ de 15 à 60 minutes à agir.

Des laxatifs sur ordonnance peuvent être prescrits aux personnes souffrant de divers types de constipation chronique :

• principe actif linaclotide : pour le syndrome du côlon irritable des adultes avec constipation ou la constipation chronique idiopathique.  Il peut également traiter la constipation chronique idiopathique des enfants de 6 à 17 ans. Les effets secondaires courants sont la diarrhée, les douleurs abdominales, les gaz et les ballonnements,
• principe actif lubiprostone : traite le syndrome du côlon irritable avec constipation des femmes de 18 ans et plus (effets plus significatifs chez les femmes). Il peut également être utilisé pour la constipation idiopathique des adultes ou la constipation induite par les opioïdes. Les effets secondaires courants sont les nausées, la diarrhée, les douleurs abdominales, les ballonnements, les gaz et les maux de tête,
• principe actif plecanatide : pour la constipation chronique idiopathique ou le syndrome du côlon irritable avec constipation des adultes. L’effet secondaire le plus courant est la diarrhée,
• principe actif prucalopride : pour la constipation chronique idiopathique des adultes. Les effets secondaires courants sont les maux de tête, les douleurs abdominales, les nausées, les vomissements, la diarrhée, les ballonnements, les étourdissements, les gaz et la fatigue,
• principe actif naloxegol : pour la constipation induite par les opioïdes chez l’adulte. Les nausées, vomissements, diarrhée, gaz, douleurs abdominales et maux de tête sont des effets secondaires fréquents.

Les laxatifs peuvent-ils être dangereux ?

Les laxatifs ne sont pas des traitements anodins et peuvent provoquer divers effets nocifs, variables selon leurs principes actifs :

• crampes d’estomac,
• gaz,
• ballonnements,
• nausées,
• diarrhée.

Ils peuvent devenir graves en cas de mauvaise utilisation (pour perdre du poids, par exemple) ou d’abus (accoutumance et dépendance)  :

• constipation : ils provoquent une constipation au lieu de la soulager. La raison est la perte de réponse musculaire et nerveuse des intestins qui se dilatent et peinent à évacuer les selles. Les personnes doivent prendre des doses de plus en plus élevées,
• alternance de constipation, diarrhée et gaz : des gaz peuvent rester piégés dans les intestins, ce qui incite également les personnes à prendre plus de laxatifs (cycle vicieux d’utilisation de laxatifs et de constipation),
• déshydratation : perte excessive de liquides qui provoque une soif accrue, une diminution de la miction, des maux de tête, des étourdissements, une sécheresse de la bouche, une faiblesse et une diminution de la transpiration,
• déséquilibres électrolytiques : un taux de minéraux dans le corps plus élevés ou plus faibles (sodium, calcium, potassium) peuvent provoquer des nausées, des vomissements, des maux de tête, une confusion, une fatigue et une faiblesse ou des spasmes musculaires,
• sang dans les selles : le côlon peut s’irriter, provoquant la présence de sang dans les selles et un risque d’anémie (manque de globules rouges),
• altération de la fonction intestinale : l’abus de laxatifs à long terme peut affecter les intestins au point qu’ils ne puissent plus se contracter pour éliminer les selles,
• prolapsus rectal : si l’abus provoque une diarrhée sévère et persistante, l’intérieur des intestins peut faire saillie par l’ouverture de l’anus, nécessitant souvent une intervention chirurgicale pour le corriger.

Comment prendre des laxatifs sans danger ?

Pour prendre des laxatifs en toute sécurité :

• avant la prise du médicament, vérifiez auprès du pharmacien que ce laxatif convient à votre état de santé et aux autres médicaments que vous pourriez prendre,
• lisez les instructions sur l’étiquette : assurez-vous de comprendre comment prendre le médicament et ses possibles conséquences,
• prenez-le exactement comme indiqué : respectez les doses recommandées,
• gardez une trace de vos selles : si vous restez plus de trois jours sans aller à la selle, demandez un avis médical.

Prendre des laxatifs occasionnellement en cas de besoin, ou régulièrement pendant quelques jours uniquement, est généralement sûr.

Si vous vous rendez compte que vous en avez besoin pendant plus d’une semaine, consultez un médecin au cas où il y aurait un problème sous-jacent à identifier causant la constipation.

Quels sont les autres moyens de traiter la constipation ?

La constipation peut être liée à un autre problème médical et durer peu de temps ou longtemps.

De nombreux facteurs peuvent contribuer ou la provoquer et il faut s’attaquer aux causes sous-jacentes :

• affections médicales : syndrome du côlon irritable, diabète, hypothyroïdie,
• certains médicaments : inhibiteurs calciques, suppléments de fer ou analgésiques opioïdes,
• changements dans la vie quotidienne : voyage, grossesse,
• mode de vie : insuffisance de fibres alimentaires, manque d’eau, d’activité physique, et stress.

Pensez à boire au moins 8 verres de liquide par jour pour rester bien hydraté, mangez des fruits, légumes, fruits à coque, graines.

Prenez vos repas à intervalles réguliers, faites de l’exercice régulièrement.

30 minutes après un repas, prenez le temps de vous asseoir sur les toilettes et laissez l’envie d’aller à la selle se manifester.

Avant de prendre un laxatif, essayez des changements dans votre mode de vie.  Suivez les instructions pour éviter les effets secondaires et soyez prudent(e) avec ces produits. Consultez un pharmacien ou un médecin si la constipation ne passe pas ou si vous avez des effets indésirables.

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