Médecine douce

Psychose, schizophrénie: une cure de trois mois d’oméga-3 fait chuter les risques

Hélène Leroy

Les oméga-3, des acides gras insaturés que l’on retrouve dans des poissons comme le saumon ou la sardine, contribuent à diminuer le risque de psychose comme la schizophrénie chez des adolescents et jeunes adultes.  Une cure d’une durée de 3 mois par année serait suffisante pour fortement réduire le risque de psychose. On sait que les oméga-3, sont essentiels au bon développement et aux fonctions du système nerveux ainsi que du cerveau.

Cette étude réalisée par des chercheurs australiens et autrichiens a été publiée dans la revue spécialisée Nature Communications.

Une diminution de 30% des psychoses

Cette étude a porté sur 81 participants âgés entre 13 et 25 ans. Tous présentaient un ou plusieurs facteurs de risque de psychose, avec notamment des légers symptômes, une psychose existante ou un risque génétique. 41 participants ont reçu quotidiennement pendant 3 mois une préparation à base d’oméga-3 provenant d’huile de poisson et 40 ont reçu un placebo.

Les chercheurs ont pu analyser les résultats de 71 participants sur 81 sur une durée moyenne de 6,7 ans. Autrement dit, pendant presque 7 ans, les scientifiques ont pu observer les participants, notamment leurs éventuels signes de psychose. Les résultats ont montré que dans le groupe oméga-3 (ceux qui recevaient les gélules à base d’oméga-3) 10% souffraient de psychose contre 40% dans le groupe placebo. Cette différence de 30% est très significative.

Un traitement de trois mois

Ces résultats confirment de précédentes études réalisées par l’université de médecine de Vienne qui a participé à ce travail de recherche. Une étude précédente avait montré un effet préventif des oméga-3 sur une durée d’observation des participants de 12 mois.

Comme on peut le constater, un traitement de 3 mois par année semble suffisant pour limiter fortement les psychoses chez les jeunes. Les préparations à base d’oméga-3 promettent souvent de soigner ou de prévenir de nombreuses maladies, mais les preuves scientifiques sont parfois peu concluantes. Cela ne semble en tout cas pas être le cas dans la prévention des psychoses.

source

Amminger GP: Longer-term outcome in the prevention of psychotic disorders by the Vienna omega-3 study. Nat Commun.. doi: 10.1038/ncomms8934.

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