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Huile d’algues : bien pour la santé ou bonne aubaine ?

Bien que peu de recherches scientifiques soient menées sur l’huile d’algues, certains estiment qu’elle peut être meilleure que les huiles à base de graines oléagineuses. Qu'en penser ?

L’idée d’essayer de l’huile d’algues ne vient pas spontanément à l’esprit, à moins, peut-être, d’être originaire de Bretagne !

Ces végétaux marins aux formes et couleurs variées prennent de plus en plus de place dans l’alimentation. L’huile à base d’algues fait partie des dernières innovations. Des influenceurs bien-être, des Chefs, en font la promotion comme un choix écologique plus sain et polyvalent que l’huile d’olive, de maïs, de soja ou de noix.

Mais à ce stade, la recherche scientifique ne soutient pas les allégations sur les bienfaits ou les inconvénients/risques de l’huile d’algues. Manque d’études et donc de preuves.

Pourtant, les professionnels de santé sont intrigués parce que l’huile d’algues pourrait, selon ses promoteurs,

  • être chauffée, frite (sans nocivité),
  • contenir plein de bonnes graisses,
  • posséder un goût plus neutre que l’huile d’olive,
  • produire un faible impact sur l’environnement et le stock est considérable.

De quoi faire réfléchir et rendre curieux si elle avait vraiment toutes les qualités !

Qu’est ce que l’huile d’algues ?

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Des micro-algues, organismes unicellulaires végétaux invisibles à l’œil nu, sont :

  • mises à fermenter dans des cuves,
  • nourries de sucre pour augmenter rapidement leur poids,
  • pressées pour extraire l’huile de cuisson selon un processus similaire à celui de l’huile d’olive.

Algae Cooking Club, une entreprise qui commercialise de l’huile d’algues aux USA, annonce 6 avantages à l’usage. Mais attention, il est difficile de savoir si les allégations qui suivent sont valides :

  • très forte teneur en acides gras oméga-9 : bien supérieure à celle de l’huile d’olive ou d’avocat,
  • point de fumée élevé : c’est la température à partir de laquelle les graisses commencent à se détériorer et deviennent nocives. Elle peut être mise en friture sans problème.
  • faible impact environnemental : économe en temps et en ressources de production, elle émet moins d’émissions de carbone que d’autres huiles,
  • amélioration de saveurs : son goût subtil bonifie les plats végétariens,
  • polyvalence : de la salade à la friture.

Certains diététiciens américains alertent :

  • aucune étude indépendante n’a analysé l’huile d’algues,
  • pas de preuves pour étayer les affirmations des entreprises qui la fabriquent et la vendent : en particulier sa supposée (exceptionnelle) teneur en oméga-9 autorisant un point de fumée très élevé.

Hypothèse : selon le mode de production, elle pourrait être hautement raffinée pour obtenir des profils de cuisson et de saveur spécifiques et éventuellement modifier son contenu nutritif.  Mais cela reste une hypothèse.

L’huile d’algues est-elle vraiment bonne pour la santé ?

Si certains experts mettent en avant la forte concentration en oméga-9 mono-insaturés de l’huile d’algues, il n’y a pas de consensus à ce stade.

Mais si d’autres spécialistes et chercheurs en apportaient la preuve, cela serait un indéniable bénéfice pour la santé : les oméga-9 aident à combattre l’inflammation et à lutter contre le stress oxydatif, terrain de certains cancers. La US Food an Drug Administration (FDA) ajoute que l’acide oléique présent dans les oméga-9 est préventif contre le risque cardiovasculaire et les troubles cognitifs des personnes âgées.

Reste à savoir si cet avantage est réellement procuré par l’huile d’algues…

En revanche, elle ne contient pas certains composés nocifs pour la santé des huiles d’arachide, de maïs ou encore de pépins de raisin, comme les omégas-6 : cet acide gras polyinsaturé est très inflammatoire selon la Cleveland Clinic. A la clé, risques potentiels d’arthrite, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, AVC, syndrome métabolique…

Quels sont les risques à l’utiliser ?

De même qu’il n’y a aucune certitude sur ses avantages, il est difficile d’en avoir sur les risques, par manque d’études de ce corps gras.

Certains promoteurs de l’huile d’algues assurent qu’on peut sans danger l’utiliser pour cuisiner mais comme rien n’est prouvé, il vaut mieux attendre ou demander conseil à un médecin avant de changer d’huile de cuisson.

Alors, l’huile d’algues, on en fait quoi ?

Le choix d’une huile n’est pas indépendant de l’état de santé et de pathologies éventuelles.

Consommer plusieurs huiles insaturées aide à maintenir l’équilibre complexe et délicat des acides gras dans le corps. Une bonne combinaison d’huiles évite les excès et produit une meilleure synergie pour la santé.

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Aline Legrand

Ma passion : Les plantes et de la naturopathie, une discipline qui vise à favoriser la santé et le bien-être par des méthodes naturelles.

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