Douleurs chroniques au bas du dos : 2 thérapies pour arrêter les antidouleurs

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Trouver un soulagement à des douleurs chroniques au bas du dos n’est pas toujours facile mais de nouvelles recherches ont révélé que deux méthodes pourraient être utiles. Publiée en avril 2025 dans JAMA Network Open, l’étude a indiqué que les thérapies de pleine conscience et cognitivo-comportementale améliorent la qualité de vie de personnes sous opioïdes pour supporter leur lombalgie chronique.

Les participants, qui vivaient avec une douleur modérée à sévère depuis longtemps (la plupart plus de 5 ans) ont ressenti moins de douleurs et réduit leurs doses de médicaments dans les mois suivant le début de ces thérapies. Ils avaient essayé de nombreux traitements et beaucoup doutaient de trouver un jour une solution pour être soulagés. Les résultats observés n’en sont que plus significatifs, a déclaré l’auteure de l’étude, Aleksandra Zgierska, professeure à la Penn State University.

Quelle est la raison de cette recherche pour apaiser les douleurs chroniques au bas du dos ?

La lombalgie chronique est incroyablement courante : aux USA, où cette recherche a été réalisée, jusqu’à 28 % des Américains en souffrent.

Mais les options de traitement sont souvent insuffisantes. Une étude publiée en mars 2025 a pointé que seulement 10 % des traitements non chirurgicaux contre la lombalgie sont réellement efficaces.

Les chercheurs ont donc voulu savoir si la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie basée sur la pleine conscience pouvaient apporter une solution.

Thérapie cognitivo-comportementale

Les patients :

• identifient les pensées et les comportements qui affectent négativement leur vie,
• utilisent des compétences de résolution de problèmes, de réflexion et d’auto-surveillance pour recadrer les schémas de pensée négatifs.

Thérapie basée sur la pleine conscience

Les patients :

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• apprennent à prendre conscience de leurs expériences corporelles, de leurs sentiments ou pensées sans y réagir,
• méditent pour se concentrer sur le moment présent et se détacher de leurs problèmes ou douleurs.

Les méthodes sont différentes, mais l’idée est que les deux peuvent aider les gens à faire face à la douleur en l’acceptant comme partie de leur vie.

Quels sont les résultats prometteurs de cette étude ?

Aleksandra Zgierska et ses collègues ont évalué 770 adultes prenant des opioïdes pour supporter leur lombalgie chronique.

Les participants avaient en moyenne 58 ans environ et souffraient de douleurs modérées à sévères, de limitations fonctionnelles et d’une qualité de vie altérée.

La moitié a suivi une thérapie cognitivo-comportementale et l’autre de la méditation en pleine conscience.

Pendant huit semaines, ils ont participé à des séances de groupe hebdomadaires de deux heures. Puis, ils ont été invités à pratiquer seuls pendant 30 minutes chaque jour, six jours par semaine, durant les 12 mois de l’étude.

Seulement à peu près 70 % des participants ont poursuivi l’étude au bout de six mois. Mais, qu’ils aient suivi une thérapie cognitivo-comportementale ou de la méditation de pleine conscience, ils ont  :

• rapporté moins de douleurs,
• réduit l’utilisation quotidienne d’opioïdes,
• amélioré leur mobilité et fonctionnement corporel,
• apprécié une meilleure qualité de vie.

Ces bénéfices se sont poursuivis tout au long de l’année, bien qu’un peu plus de 65 % des participants aient déjà rapporté des progrès au bout de 2 mois.

Le type de douleur chronique au dos ne s’améliore généralement pas d’elle-même et s’aggrave souvent avec le temps. Il est frappant de constater des améliorations durables après seulement huit semaines de thérapie.

Les deux thérapies ont eu des résultats similaires : les gens peuvent choisir l’une ou l’autre en confiance. Certains préféreront la structure de la thérapie cognitivo-comportementale, tandis que d’autres se sentiront plus proches de la méditation de la pleine conscience. Il n’y a pas eu différence entre la mise en œuvre en présentiel et en ligne.

Quels sont les résultats d’autres études sur ces 2 thérapies contre les douleurs dorsales sévères ?

Cette nouvelle étude présentait certaines limites : pas de groupe de contrôle pour comparer et manque de diversité raciale et ethnique parmi les participants.

L’autrice de la recherche reconnaît ne pas avoir de certitude que les 2 thérapies aient causé ces améliorations. Mais, ces résultats concordent avec d’autres recherches, comparant des adultes sous opioïdes contre la douleur chronique qui peuvent trouver des bienfaits dans des thérapies comportementales.

Ce domaine d’étude nécessite plus de recherche. Seulement 17 études ont évalué la méditation de pleine conscience en cas de lombalgie chronique, et seulement trois l’ont directement comparée à la thérapie cognitivo-comportementale, ont indiqué les chercheurs dans leur rapport.

Des études antérieures ont montré que la méditation de pleine conscience et la thérapie cognitivo-comportementale sont efficaces pour soulager la douleur en général (mais elles n’ont généralement pas inclus de participants sous opioïdes pour gérer leur douleur). Cette nouvelle recherche a montré que les 2 thérapies procurent du soulagement dans des cas plus graves, ce qui renforce encore les conclusions.

Toute réduction de l’utilisation d’opioïdes, même minime, est un signe positif : à long terme, la prise quotidienne peut aggraver la douleur chronique et d’autres méthodes de gestion de la douleur sont préférables.

Il est déconseillé de couper la prescription d’opioïdes sans apporter un soutien de complément contre la douleur avec ces types de thérapies, ce qui se fait malheureusement souvent.

Comment utiliser ces thérapies pour gérer les douleurs chroniques au bas du dos ?

La méditation de pleine conscience et la thérapie cognitivo-comportementale ne sont pas aussi facilement utilisées que d’autres traitements médicaux contre la douleur chronique.

• Elles ne sont pas toujours bien remboursées par les complémentaires-santé, un facteur bloquant très important aux USA.
• Ces 2 approches thérapeutiques n’apportent pas une guérison totale mais enseignent aux patients à développer des ressources pour faire face et avoir une meilleure qualité de vie.
• Elles ne doivent pas non plus être utilisées comme solution unique et, comme pour toute compétence, une pratique régulière est nécessaire pour avoir des résultats.

Avec le temps, ce savoir faire peut devenir une seconde nature et permettre de réguler tout type de douleur. Un atout très précieux !

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